Le groupe
Biographie :

Striker est un groupe canadien fondé en 2007 à Edmonton (Alberta) et actuellement composé de : Dan Cleary (chant), Timothy Brown (guitare / Shadowblade, ex-Sixguns Over Tombstone, ex-Kobra And The Lotus), Pete Klassen (basse / ゼ[Ze], ex-Pearl Reckless, ex-Evil Survives, ex-Silex, ex-Sacred Ally, ex-Stinger, ex-Skulldozer), Jonathan Webster (batterie / The Order Of Chaos, Tylor Dory Trio) et John Simon Fallon (guitare / The Order Of Chaos, ex-Dead Jesus, ex-Skepsis). Le quintette évolue dans un mélange de heavy et de speed metal old school, auquel il incorpore des touches plus modernes. Il a été signé chez Napalm Records chez qui sont sortis ses deuxième et troisième albums, "Armed To The Teeth" en Juillet 2012 et "City Of Gold" en Août 2014. "Stand In The Fire" sort en Février 2016 en autoproduction. "Striker" sort en Février 2017 chez Record Breaking Records, suivi de près par "Play To Win" en Octobre 2018. Six ans plus tard, "Ultrapower" sort en Février 2024.

Discographie :

2009 : "Road Warrior" (EP)
2010 : "Eyes In The Night"
2012 : "Armed To The Teeth"
2014 : "City Of Gold"
2016 : "Stand In The Fire"
2017 : "Striker"
2018 : "Play To Win"
2024 : "Ultrapower"


Les chroniques


"Ultrapower"
Note : 15/20

Revoici donc le groupe de hard rock / metal canadien Striker, qui nous présente son nouvel album, six ans après la sortie de "Play To Win". Suite à un certain roulement de personnel depuis ce dernier album, le chanteur et fondateur du groupe, Dan Cleary, se prépare donc à reprendre d’assaut la scène hard rock / metal traditionnel avec "Ultrapower".

Tout comme sur "Play To Win", Striker continue d’explorer différentes avenues pour bonifier sa musique, comme par exemple l’introduction plutôt western de "Blood Magic", mais qui se poursuit dans des riffs de guitare empruntant au thrash avec la voix de Cleary résolument AOR. Tout ça en un seul titre ! Dans l’ensemble, cela ne s’éloigne pas trop du heavy metal traditionnel, avec une énorme dose de nostalgie. La musique de Striker mise surtout sur les guitares ainsi que la voix puissante et mélodique de Cleary. Quelques claviers ici et là comme sur "Live To Fight Another Day" ajoutent aux arrangements, mais sans plus.

Je ne pense pas, et c’est mon goût personnel, que je m’habituerai un jour aux cuivres dans le metal, mais le saxophone dans "Give It All" vient assurément ajouter une touche 80’s au hard rock du groupe, malgré une production très moderne. Celle-ci est d’ailleurs le résultat du travail de Josh Schroeder, qui a travaillé également avec nul autre que Lorna Shore !

Il ne faut jamais penser le heavy traditionnel comme un genre qui vit ses dernières heures. Au contraire, tant que des passionnés comme Striker s’assureront de faire évoluer le genre, du moins, de le perpétrer, les amateurs de ce style pourront dormir bien tranquille.


Mathieu
Février 2024




"Play To Win"
Note : 19/20

Striker est un groupe de heavy / hard metal formé en 2007 au Canada. Il est composé de Dan Cleary (chant), Tim Brown et Chris Segger (guitares), William Wallace (basse) et Randy Black (batteur sur cet album). Leur sixième album, "Play To Win", est sorti le 26 Octobre 2018 chez Record Breaking Records.

Autant certains groupes mettent un temps infini à sortir un album – on peut citer "Chinese Democracy" des Guns N’ Roses sorti après quinze ans d’attente -, autant d’autres sont tellement prolifiques que l’annonce d’un nouvel album n’étonne plus. C’est le cas des Canadiens de Striker, qui en plus de sortir une nouveauté ou presque par an ne transigent pas sur la qualité, bien au contraire. Après le brillant "Striker", le groupe a donné naissance à "Play To Win" qui, par sa pochette au style synthwave, excusez-moi, fort peu esthétique, force à la curiosité. Mais comme le dit la célèbre citation, il ne faut pas se fier aux apparences !

"Heart Of Lies" qui intronise l’album ne peut mentir sur ses origines. Le savant mélange de riffs heavy, de rythmiques speed agrémenté de la voix de Dan sur une mélodie hard / glam ne trompe pas, Striker est de retour ! Un morceau qui ne brille pas par son originalité mais néanmoins très efficace, tout comme "Position Of Power" qui le suit. Heureusement, avant que l’éternelle angoisse du réchauffé se fasse ressentir, Striker prend réellement les choses en main. "Head First" est une petite bombe heavy metal au refrain percutant et revanchard, où là aussi percent des influences hard rock bien menées. Et ce titre n’est qu’un échauffement, comparé à ce qui va venir ! Dans la même veine, "The Front" est une machine de guerre. La tonalité grave est d’autant plus obsédante, et à l’image de "Head First" c’est une composition taillée pour le live, faite pour fédérer et bouger le pit.

On enchaîne satisfaction sur satisfaction, "Play To Win" est plein de ressources et de surprises. Passé les morceaux hymniques, on plonge tantôt dans le hard / heavy groovy appuyé par une basse au jeu dansant avec le curieux et original "Play To Win", tantôt dans la power ballad pure, représentée avec beaucoup de finesse par "Standing Alone". Bien que plus bateau et prévisible, elle n’en est pas moins rayonnante et émouvante. Comme toute power ballad qui se respecte, la montée en puissance jusqu’au refrain tient en haleine pour atteindre les sommets avec classe et grandeur. Que les moins fleure bleue d’entre nous n’aient pas peur, Striker ne s’est pas transformé en Aerosmith ! Nous repartons au grand galop dès que retentit la grosse et lourde rythmique de "Summoner" dans un esprit heavy à tendance thrash à l’exécution impeccable. Quand on pense que le groupe a épuisé ses dernières ressources, on parvient encore à être soufflé. Le jeu de guitares réellement recherché fait à lui seule toute l’énergie de ce morceau ravageur. Une perle de réussite ! Ça se calme cependant d’un chouïa quand approche la fin de l’album, avec des compositions plus traditionnelles mais une fois encore remarquables. Ainsi, la très bonne et surtout très unificatrice "Heavy Is The Law" prépare le terrain pour l’ultime titre, "Hands Of Time", qui est la seule petite déception de cet opus, car il n’est pas suffisamment exploité et poussé au bout de ses capacités, contrairement à ces confrères. Mais, au vu du niveau de l’album, il y a tout de même de quoi être charmé.

On ne va pas y aller par quatre chemins, "Play To Win" est un succès, et certainement le plus beau de la carrière de Striker à ce jour. Des artistes de génie nous offrant des morceaux aussi bons les uns que les autres et musicalement très intéressants, que peut-on espérer de plus quand tous les objectifs sont déjà atteints ?


Candice
Janvier 2019




"Striker"
Note : 18/20

Striker est un groupe de heavy metal formé au Canada, en 2007. Composé de Dan Cleary (chant), Tim Brown (guitare), Adams Brown (batterie) et William Wallace (basse), le groupe est la parfaite continuité d’un Helloween, Judas Priest ou encore Annihilator. Leur cinquième et dernier album en date, sobrement intitulé "Striker", sort ce 24 Février, sous leur propre label, Record Breaking Records.

Striker n’en est pas à son premier coup d’essai. En effet, il fête ses dix ans en sortant son cinquième album. Mais qu’en est-il ? "Former Glory" annonce la couleur d’entrée de jeu, ce sera du heavy à papa, où le chanteur a une voix de folie, les refrains font mouches et les musiciens cassent la baraque. On note cependant une touche de modernité dans la production et l’exécution, ce qui met davantage le morceau en valeur. Le morceau suivant, "Pass Me By", surprend. On s’attendait à un autre morceau de bon vieux heavy, et on se retrouve avec un riff purement thrash metal accompagné de chœurs revanchards. On s’égare un peu, mais nous n’allons tout de même pas nous plaindre face à un titre si efficace ! On retourne dans le heavy avec "Born To Lose", qui fait beaucoup penser au style d’Impellitteri. Ce morceau a une teinte davantage power metal, dans sa rapidité et sa montée en puissance. Il n’a rien de novateur, certes, mais on se prend malgré tout au jeu, dans l’attente de ce qu’il va se passer ensuite.

Jusque là, il n’y a pas grand-chose à redire sur cet album. Certes il ne s’agit que de trois titres sur dix, mais les premiers morceaux d’un album sont assez déterminants, et vont retenir l’attention de l’auditeur plus aisément. De plus, Striker ne se limite par à faire du pur heavy, ni à gentiment respecter les codes que celui-ci impose. En cela cet album est la parfaite continuité de son prédécesseur, lui aussi empreint de divers influences. On sent tout de même une certaine forme de maturité sur "Striker", qu’il nous tarde de découvrir dans son entier.

"Over The Top", un peu plus loin dans l’album, reflète bien cette idée. A l’instar de "Pass Me By", elle ne fait pas de concessions, et navigue quelque part entre le heavy / power et le thrash. L’équilibre entre ces styles est bien trouvé, tout est réuni sans pour autant que le morceau en fasse de trop. "Striker" ne nous a cependant pas encore dévoilé toutes ses facettes ! On fait une pause et on se détend pendant une trentaine de secondes avec l’intro de "Freedom’s Call", où retentissent une guitare et un synthé, le tout dans une ambiance "love song", que le hard rock sait si bien faire. Mais – dommage ou pas, c’est à chacun d’en décider ! -, on fait un virage à 180 degrés et on atterrit à mi-chemin entre Helloween et Riot. C’est sans doute un des morceaux les plus marquants de l’album. Dire que les musiciens assurent est un euphémisme, et le chant de Dan est tout simplement à tomber par terre. En espérant le voir intégré dans leurs futures setlists ! Il en va de même pour "Curse Of The Dead", c’est rapide et déchaîné, la pression monte, pour atteindre son apogée lors du cri à la Rob Halford de Dan. Incroyable ! On conclut en douceur, "Desire" a une sonorité début 80’s, plus traditionnelle. Il ne fait donc pas dans l’originalité, mais passe tout de même très bien. Il constitue une belle terminaison à cet album riche et bien travaillé.

Pour les mordus de heavy et power old school, "Striker" est fait pour vous. Cependant, nous ne somme pas ici dans la pure copie de ce qui se faisait à l’époque, ni dans la course à celui qui sera le plus "puriste". Même si Striker emprunte la voie tracée par ses aïeuls, il mélange les influences et les époques, en y incorporant une once de modernité. Son savoir-faire fait de "Striker" un album truffé de compositions d’enfer, et dont on ne se lasse pas.


Candice
Février 2017




"Stand In The Fire"
Note : 18/20

Directement des contrées lointaines de l’Alberta, de mon cher et grand pays le Canada, nous vient Striker, groupe oeuvrant dans le metal dit "traditionnel" avec quelques pointes power metal  ici et là. D’ailleurs, la deuxième pièce de l’album, "Out For Blood", est l’exemple parfait pour démontrer de quel bois se chauffe Striker : un power metal  assumé, combinant avec brio tous les éléments qui ont fait la renommée de ce style. En effet, que ce soit au niveau de la puissance vocale de Dan Cleary, des solos endiablés de Tim Brown et de Dan Holliwel, que du jeu de batterie sans pareil de Adam Brown, tout est rassemblé de main de maître, en un amalgame impeccable.

Malgré ces visites en sol power metalien, Striker ne s’éloigne jamais vraiment de son style, soit le heavy metal traditionnel, assumé et nettement moderne, sans renier ses racines 80’s, comme en témoigne le mélodique refrain de "Too Late". Excepté sur "The Iron Never Last"; le rythme ne ralentit pratiquement jamais tout au long de ce "Stand In The Fire". Des chansons comme "Escape From Shred City", excellente pièce instrumentale, vous fera balancer la tête avec vigueur, à vous en dévisser le ciboulot !

Les gars de Striker maîtrisent avec soin l’art de concocter des morceaux entraînants et accrocheurs, rendant l’album dynamique et jamais ennuyeux. Comme les albums du bon vieux temps, "Stand In The Fire" offre 44 minutes bien choisies de pur heavy metal. Décidément, ces Canadiens se la jouent à l’européenne de l’époque NWOHM, avec une maturité et une modernité sans équivoque. D’ailleurs, soulignons le tour de force du groupe d’avoir réussi à produire un album avec du matériel aussi original malgré le style dans lequel il évolue, d’avoir su éviter les pièges de la facilité notamment, et ainsi de nous offrir cet album grandiose, digne des meilleures années de Judas Priest !


Mathieu
Avril 2016




"City Of Gold"
Note : 17/20

Je ne sais pas si vous aussi vous vous êtes déjà fait cette réflexion, mais on assiste depuis quelques temps à un retour en force du heavy metal qui nous a bercé dans les années 80, à la grande époque de la NWOBHM. Comme beaucoup de fans, j'attendais beaucoup du nouveau "Redeemer Of Souls" de Judas Priest, et comme beaucoup de fans, j'ai été plutôt déçu… Heureusement cet été j'ai trouvé l'antidote : Striker, et son nouvel album "City Of Gold" !

D'un côté, le timing est idéal puisque l'album des Canadiens est sorti peu de temps après celui des monstres britanniques, de l'autre Striker s'appuie pleinement sur ses influences que sont Judas Priest, Iron Maiden, et les groupes de thrash des Etats-Unis, et amène un son digne de celles-ci. L'album livré ici est donc un pur bonheur. Dès les premiers accords de "Underground", on a une idée très claire de ce qui nous attend. Les guitares sont lourdes, Adam Brown cogne ses fûts comme un diable, et quand le chant commence, c'est le coup de pied au c** ! Si toutefois ce premier morceau n'a pas suffi à vous remuer les sangs, "City Of Gold" et les 9 autres morceaux sont là pour ça. L'album est un subtil mélange de thrash aux sonorités heavy.

Pas de temps mort, pas de morceau lent ou de ballade, dans la plus pure lignée de ce qui se faisait dans les années 80, les morceaux s'enchaînent rythmés par les soli de guitare, martelés par une batterie très présente. Pour certains, la voix de Dan Cleary pourrait devenir lassante au bout de quelques titres, mais pour les aficionados, comme moi, du heavy de cette époque, c'est un pur régal !


Nicko
Octobre 2014


Conclusion
Le site officiel : www.striker-metal.com