Le groupe
Biographie :

Stormwarrior est un groupe de speed metal d'origine allemande créé en 1998 par Lars Ramcke et Andre Schumann, puis dans la même année par Scott Bolter et Tim Zienert. Les membres de Stormwarrior tirent leurs influences musicales des groupes d'heavy metal des années 1980, comme les groupes allemands Helloween et Running Wild.

Discographie :

2002 : "Stormwarrior"
2004 : "Northern Rage"
2006 : "At Foreign Shores - Live In Japan"
2008 : "Heading Northe"
2011 : "Heathen Warrior"
2014 : "Thunder & Steele"
2019 : "Norsemen"


Les chroniques


"Norsemen"
Note : 16/20

Il serait intéressant de faire une étude sociologique sur l’intérêt des introductions des albums de power metal. Pour ma part, je suis d’avis qu’elles sont surexploitées et que nous avons fait le tour jusqu’à plus soif. Trêve d’éditorial et sautons à pieds joints dans ce sixième album complet de la part de cette troupe allemande.

Ainsi, suivant une énième introduction sans trop de saveur, les hostilités Helloweenesques sont tout de suite lancées avec la rapide "Norsemen (We Are)", sorte d’amalgame sur la cocaïne de Gamma Ray, Helloween et Dragonforce. Cette comparaison s’étire même jusqu’au niveau du chant, Leonhardt se voulant une espèce de Kai Hansen à sa façon. C’est à la fois intéressant et troublant, puisque malgré le fait que la similarité avec Hansen soit évidente, cela n’en fait pas pour autant une voix agréable en tout point. Je crois que ce qui m’agace le plus est son approche assez nasale. J’écoute du power metal depuis plus de 20 ans, j’ai donc connu mon lot de chanteurs plus difficile à digérer (Skylark... ?), et sans vouloir dénigrer à outrance la performance de Leonhardt, disons seulement que cela a nui un peu à mon écoute de l’album. Il est par contre appuyé par un solide groupe de musiciens. C’est une chose de jouer vite et fort, mais sans mélodie accrocheuse, sans riff efficace, le tout peut rapidement devenir lassant. Au contraire, c’est ce qui sauve l’album ici. On sent clairement que le groupe est inspiré et cherche à rendre l’hommage ultime au genre. Fait intéressant à noter, la basse, sans nécessairement sortir du lot, est parfaitement balancée dans le mix, ce qui est plutôt rare dans le monde du power metal habituellement. Ce qui étonne sur "Norsemen" également, c’est lorsque le groupe ose ralentir. Plutôt que de proposer une autre insipide power ballade, cette approche casse le rythme et donne l’excellente "Sword", heureux mélange entre Helloween et Iron Maiden.

Autant Helloween avant leur réunion a tenté de se renouveler, autant Stormwarrior a réussi le pari avant eux. Ce "Norsemen" est en ligne directe avec "Keeper Of The Seven Keys" et fera remonter d’agréables souvenirs aux anciens comme votre humble auteur. Si seulement Kiske en était le chanteur…


Mathieu
Mars 2020




"Thunder & Steele"
Note : 18/20

Fans de Helloween et Running Wild, voilà pour vous de quoi bien commencer l'année : le cinquième album des Allemands de Stormwarrior. Rien qu'au regard du visuel on sait tout de suite de quoi il va être question. Comme dans les albums précédents, Stormwarrior va puiser son inspiration dans les combats, l'acier, le feu, la mythologie nordique. Et ça démarre sur les chapeaux de roues !

"Thunder & Steele", titre éponyme de l'album, nous en met plein la figure : pas d'intro, un roulement de caisse claire, double grosses caisses, et c'est parti ! La première chose qui frappe, c'est la vitesse d'exécution des riffs, et les enchaînements duellistes entre les deux guitares. Pour avoir les quatre précédents opus, je ne me souvenais pas d'une telle énergie. Pas de surprise par contre au niveau vocal. La voix de Lars Ramke sonne comme celle d'un certain Kai Hansen (Gamma Ray / Helloween), qui d'ailleurs partage régulièrement la scène avec Stormwarrior. Plus "calme", "Metal Avenger" vient reposer les cervicales et permet de se repeigner après le headbanging automatiquement provoqué par l'entrée en matière. Mais ce moment de répit n'est que de courte durée, la lame sacrée ("Sacred Blade") introduit un morceau martelé de grosse caisse et ponctué de duels de solos où on peut mesurer la technique des deux guitaristes. Les morceaux s'enchaînent et Stormwarrior nous entraîne dans son univers au fil des titres avec ce style qui fait mouche chez moi : une grosse batterie, des riffs accrocheurs, des parties plus harmoniques, la voix proche de celle de Kai Hansen. Un mélange détonant qui a fait ses preuves dans les années 80 et qui ne souffre pas du temps, tant Stormwarrior le délivre avec brio.

La foudre et l'acier s'arrêtent, les 45 minutes du disque sont passées bien trop vite à mon goût. Un petit coup de replay et c'est reparti pour les croisades avec les fils du feu teutons.


Nicko
Janvier 2014




"Heathen Warrior"
Note : 16/20

Album sorti l’année dernière, "Heathen Warrior" est le dernier album en date du groupe Stormwarrior. Le plus bizarre aujourd’hui est de chroniquer un album déjà chroniqué, mais voilà, du jour au lendemain mon ordi a décidé de rendre l’âme (RIP à lui, j’impose une minutes de silence), et ce fameux PC est parti avec quelques chroniques dont celle-ci… C’est alors aujourd’hui en 2012, sur un netbook que je me dévoue à re-chroniquer cet album et ce avec plaisir, car justement cet album m’avait pas mal marqué et m’avait laissé un bon souvenir, et je l’avais pas mal écouté en boucle d’ailleurs. Pourquoi cet album m’avait-il marqué ? Tout simplement par sa sincérité… et ses hymnes power totalement fous ! D’autant plus que sur des compositions telles que "Bloode To Bloode", "Fyre And Ice", "Wolven Nights" on n’est pas en manque de belles sonorités bien travaillées où les solos couleront de source, ainsi que des montées vocales extrêmement appréciables, et un feeling assez déroutant qui s’en dégage. On ne peut être qu’admiratif sur le travail effectué sur cet album, aussi bien au niveau musical qu'au niveau de la pochette qui fait très old school avec un dessin que je trouve sublime, et qui décrit assez bien l’album dans l’ensemble. Avec "Ravenhearte", "The Valkyries Call", on sent une certaine ambiance "nordique", les rythmes rapides et maîtrisés nous glacent le sang, et l’atmosphère n’est pas étouffante, au contraire, on se sent pousser des ailes lors de l’écoute de ces compositions. Et pour terminer, on a un mixage irréprochable, bien qu’un léger manque de basse à mon goût se fasse sentir, mais ce n’est qu’un petit détail, la caisse claire sera mise en avant comme je l’aime car cela donne de la dynamique aux morceaux. Et le son des guitares nous prend aux tripes. Comme je l’avais dit, cet album est touchant et très bien travaillé… on ne peut pas passer à côté de cette perle !


Motörbunny
Mars 2012


Conclusion
Le site officiel : www.stormwarrior.de