Le groupe
Biographie :

Stoneburst, groupe Lyonnais de metal aux influences stoner et thrashy a été créé en 2004. A l'époque le groupe s'appelait Chronosfear  et officiait dans un style doom mélodique, à la Paradise Lost... Après des changements de line-up et une évolution stylistique, le groupe se stabilise en 2007 avec Mike aux drums, Nico à la basse David au chant et Chewbee et Kal aux guitares. En 2008, le groupe choisit un nom plus en accord avec son style et les affinités du nouveau line-up et devient Stoneburst qui est enfin prêt à arpenter les scènes Françaises... Le groupe se produit sur scène dès Avril 2008 aux côtés de groupes comme Ultra Vomit, Artefact, Blockheads, Otargos, Svart Crown, Agnosys et les Oil Carter... S'ensuivent plusieurs concerts qui permettent au groupe d'élaborer son set et de prendre de l'aisance sur scène. En 2009 est enregistré le EP "The End".

Discographie :

2008 : Démo
2010 : "The End" (EP)


La chronique


La conclusion de cette chronique est que ce skeud est une pure tuerie. Ceci étant précisé pour ceux qui ont la flemme de lire les nombreuses chroniques qui parsèment le site et qui sont –parfois- assez conséquentes dans leur longueur. Voila, ca c’est dit, les amateurs de thrash lourd et les éclairés à la limite du stoner peuvent se jeter dessus les yeux bandés. Maintenant, pour les autres plus attentifs, détaillons pourquoi ce "The End", des trop méconnus Stoneburst, va vous faire l’effet d’un fermier en manque sur une chèvre trop sexy à ses yeux :

Premier point, et non des moindres, le mixage. En effet sur ce "The End", le mix s’apparenterait plutôt à du "Tout à donf", mais ce n’est pas aussi simple, tant les instruments ont chacun leur place bien propre et sont parfaitement audible, même quand tout s’affole autour d’eux. Le vocaliste à une voix très marquée et rapidement on accroche a ce timbre de voix. Second point, très important aussi, le style du groupe. Au début, très franchement, je ne savais pas trop. Avant de recevoir le skeud, mon boss (le gros Pete, pour ceux qui savent pas sur quel site ils sont) me prévient que le groupe évolue dans la sphère du stoner. Ca tombe bien, me dis-je, vu que je suis un bon gros fan de CoC, Down ou plus prosaïquement et récemment 7 Weeks ou encore les inénarrables Oil Carter. Mais une fois les renseignements pris, le groupe paraît évoluer dans un style bien plus proche du thrash (ce qui tombe bien aussi, tout fan de Slayer, Municipal Waste ou encore Hellcharge que je suis). J’était donc curieux d’entendre ça (je mets toujours un point d’honneur à n’écouter aucun extrait des groupes que je vais chroniquer avant d’avoir le skeud, ceci expliquant cela).

En fait, il se trouve que le groupe navigue –avec une grande aisance d’ailleurs- en eaux troubles. Pas vraiment thrash malgré des riffs sacrément balaises (la batterie n’a pas le tempo qu’un thrasheur attendrait), ni trop stoner (les riffs tabassent vraiment, le chant hurle comme une teenager dans un remake des Griffes De La Nuit) mais touchant également à du néo ou filtrant même avec des riffs power groovy assez efficace et des passages mélodiques que les emo d’Aiden n’aurait pas reniés (mais attention, les bons côtés d’Aiden, pas le truc qui pue le commercial de chez MTV). Stoneburst manie donc avec aisance tout un pan de culture metal assez récent, qui ne sera pas forcément accessible aux vieux briscards avec leurs vestes à patch qui ne jurent que par Testament ou Motörhead, mais qui est surtout digéré avec facilité et régurgité dans une mixture qui en plus d’avoir la pêche est sacrèment efficace.

Ce qui m’amène directement au troisième point : les compos. Et sur ce point, je crois que les Stoneburst marquent un grand coup en ayant compris que l’efficacité passent souvent par la voie la plus simple, la plus épurée et qui semble parfois brutale tout en restant directe. Ainsi, à l’image de la fantastique intro de l’opus "Control / Hate", le groupe assène une structure simple mais directe et entrainante, entrecoupée de mélodie qui restent gravées au fer rouge (raaaaah ce putain de refrain). Et il est étonnant de constater qu’a part de brefs écarts de composition de structures, les morceaux sont calqués sur le modèle du "simple mais efficace". ET autant dire que ça envoit mémé dans les orties fraîches du matin. Autant l’énergie déployée par le groupe y est pour beaucoup, autant il est indéniable que les compos ont une efficacité sans égale sur bien des points.

D’autant plus que le groupe s’attache toujours à mettre sa petite touche mélodique qui tabasse et qui reste bien en tête , comme par exemple sur "When I’m Drunk (The Goat)" (pour rebondir avec mon fermier de l’intro, faut bien que j’arrive à faire le lien avec mes délires zoophiles de redneck en manque). Et si le EP termine sur une reprise de la démo ("Cobrahead") il est aisé de constater combien le groupe manie à la perfection son propos. Au final ce qui manque à cet opus est la présence du groupe, ce doit être assez énorme de les voir en live. Sinon c’est du tout cuit, cochon qui s’en dédit.


Groumphillator
Mai 2010


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.myspace.com/stoneburst