Le groupe
Biographie :

Né du projet instrumental Equinoxe, Stolen Memories groupe de metal progressif est initié en 2007 par les frères Brun, Baptiste à la guitare et Antoine derrière la batterie. Baptiste compose une musique dans le but de réaliser un album. Les deux frères se mettent rapidement en quête de musiciens. Ils font appel à Najib, un chanteur avec qui ils ont déjà fait un projet commun, qui se charge de l’écriture des textes. Mathieu, bassiste de formation les rejoint accompagné de Sébastien au clavier. Le groupe devient Stolen Memories et c’est à Villeurbanne que le quintette se retrouve pour élaborer, façonner et développer son répertoire en vue d’enregistrer son premier album. Le groupe foule les planches lyonnaises de la scène metal en 2008. En été de cette année, Seb quitte le groupe et est remplacé par Alexis. Une nouvelle couleur est apportée au groupe. Dès lors les choses s’accélèrent et en 2009, le groupe enregistre son premier album au Did’studio et le fait masteriser au Warm Audio. Après une série de démarche en vue d'un label, Stolen Memories signe avec Pervade Productions un label français orienté metal. "The Strange Order" voit le jour officiellement le 10 Octobre 2010. Déterminés à continuer sur sa lancée, Stolen Memories travaille sur son second album afin de personnaliser d’avantage le son et l’identité du groupe. Fin 2011, le clavier est enregistré en amont du studio avec la collaboration de Thomas Nemer. Début 2012, le quatuor enregistre au Warm Audio "Blind Consequence" sous l’égide d’Alex Borel et Chris Arnaud. Le mastering quand à lui, est confié à Mathieu Monnot au Eyemat Studio. En Mars 2013 Stolen Memories sort son deuxième album "Blind Consequence" chez Brennus Music et recrute Mickael Avillaneda à la basse après le départ de Mathieu Banchet.

Discographie :

2010 : "The Strange Order"
2013 : "Blind Consequence"


Les chroniques


"Blind Consequence"
Note : 15/20

Stolen memories a été formé en 2007 suite aux démos de son guitariste. Le groupe sort en 2010 "The Strange Order", un premier album résolument metal progressif, bien accueilli par la critique. Après quelques changements de line-up est bien décidé a rendre sa musique plus personelle, Stolen Memories est de retour avec "Blind Consequence", un nouvel opus conceptuel dans lequel les influences thrash, rock ou experimentales flirtent avec la touche progressive et melancolique de ses débuts. Ce second album est d’un style à part et accessible pour tous fans de metal et de musique en général.

Quand le metal lyonnais retentit au nom de Stolen Memories, il s'en dégage un côté heavy mélodique possédant un certain charisme au niveau de deux éléments. Tout d'abord, le chant clair possédant des intonations plutôt douces mais qui savent s'imposer sur certaines rythmiques plutôt lourdes. Les chansons "Tormented" et "Greed" en sont les preuves. Même si l'accent anglais par moments n'est pas parfaitement maîtrisé, il n'y pas de quoi être vraiment choqué.

Ensuite, l'autre super bon élément est la guitare mélodique qui, la plupart du temps, apporte son soutien au chant, d'où une super complicité entre ces deux éléments qui savent marquer les pistes. Par exemple, les pistes "Fake Romance" et "Scattered Man" représentant pour moi les deux meilleurs pistes. Et sans oublier quelques effets mélodiques et puissants qui devraient vous rappeler un certain groupe nommé Aadagio. Après, je ne saurais pas trop quoi raconter de plus si ce n'est que cet album contient huit pistes heavy metal avec par moments un côté power. Il en ressort de bons passages et de bonnes susprises. La qualité du son est très correct même si l'on aurait apprécié que la batterie soit plus mise en avant.

Pour conclure, cet album n'est pas mauvais du tout. Pas de quoi déclasser les plus grands dans le heavy metal mais une originalité et une personnalité qui se distinguent. De quoi vous faire passer un bon moment.


JU
Avril 2013




"The Strange Order"
Note : 16,5/20

Il y a des ceusses qui m’ont plusieurs fois répété que la scène metal française était mauvaise et dépourvue de richesse. Faux, j’en veux pour preuve le premier album de Stolen Memories qui répond au doux nom de "The Strange Order" et qui donne dans le metal prog. Et il faudra vraiment avoir de la crasse dans les oreilles après ça pour me soutenir que les groupes français n’ont rien à offrir.

Bon j’avoue que je ne suis pas une encyclopédie en metal prog, c’est un genre que j’apprécie beaucoup depuis que je m’y suis penché mais je ne fais pas partie de ceux qui ont le plus de bouteille dans le domaine. Toutefois de ce que j’ai pu en entendre jusqu’à maintenant rares sont les groupes du genre à proposer un univers aussi sombre et aussi mélancolique que Stolen Memories. Alors on n’est pas non plus dans le doom et l’envie de s’ouvrir les veines, mais on sent très clairement un côté assez torturé dans leur musique. On a donc déjà un point, le groupe a visiblement déjà trouvé sa voie et défini son identité, ce qui est quand même assez balaise pour un premier album. D’autant que le groupe s’est formé en 2007, c’est d’autant plus appréciable d’entendre une patte bien définie après un laps de temps aussi court.

Alors bien sûr les codes du prog sont là, les soli de claviers et de guitares par exemple répondent bel et bien présents. Le côté technique, la longueur des morceaux et la richesse des compositions sont bien là elles aussi, sans jamais déborder dans la pure démonstration technique. C’est toujours la frontière derrière laquelle certains musiciens se perdent, en voulant se faire plaisir et pousser le délire à fond ils en oublient que ça peut être un peu chiant pour l’auditeur. Mais ce n’est pas du tout le cas ici, les Stolen Memories ont décidé d’axer leur musique sur la sensibilité et la finesse. Je tiens d’ailleurs à saluer à cet égard la performance de Najib, le chanteur, qui habille merveilleusement bien la musique. Je ne sais pas si cela vient de moi mais certaines intonations ou lignes de chant ont pu me faire penser à Manuel Munoz du groupe The Old Dead Tree (certains n’aiment d’ailleurs pas son chant mais je précise que venant de moi c’est un compliment hein).

Les autres membres du groupe ne sont pas en reste, le jeu est toujours tout en finesse et ne s’emporte jamais dans des délires tordus ou ultra techniques. Ici cette dernière est là pour servir les compositions et pas l’inverse, c’est ce qui permet au groupe de maintenir l’attention de l’auditeur pendant l’heure que dure l’album sans que l’ennui ne pointe le bout de son nez. C’est en effet l’autre tour de force du groupe, aucun morceau n’est à jeter et on ne regarde jamais sa montre pendant l’écoute de l’album malgré sa durée. Nombre de groupes expérimentés en sont capables aussi bien sûr, mais j’insiste sur le fait qu’il est rare de tomber sur un groupe qui maîtrise autant sa musique dès le premier album.

L’album est d’ailleurs tellement riche que je risque d’y revenir encore longtemps, et sans être particulièrement difficile d’accès on y découvre toujours quelque chose. Et dans le cas contraire on éprouve quand même encore du plaisir à le faire tourner dans la platine. Un petit mot vite fait aussi sur la prod qui est elle aussi plus que convenable et qui colle bien aux sonorités déployées sur l’album. Et j’en profite aussi pour en remettre une couche sur le guitariste, ses soli sont toujours excellents et empreints de feeling tout en étant technique, vraiment du beau boulot. On a d’ailleurs droit aux habituels duels claviers / guitares très présents dans le prog et qui sont toujours aussi plaisants à entendre, surtout quand c’est bien fait (comme ici quoi).

En bref "The Strange Order" a été une très bonne surprise, je n’avais jamais entendu parler du groupe et j’ai vraiment été soufflé. Quand on se remet en tête que le groupe ne fait là que ses débuts ça promet pour la suite ! J’espère pouvoir un jour jeter une oreille sur une deuxième galette de leur part parce qu’il y a du potentiel là dedans.


Murderworks
Octobre 2010


Conclusion
L'interview : Baptiste Brun

Le site officiel : www.myspace.com/stolenprog