J’ai connu ce groupe à la sortie de "Finally Free" en 2015, après avoir été niaisement attiré par le physique d'Alecia Demner. Et après avoir assez peu accroché à leur musique, j’ai laissé tomber  Stitched Up Heart  jusqu’à finalement me retrouver avec leur premier album.

Celui-ci démarre avec ce titre qui est donc le seul et unique que je connaissaise du groupe avant l’écoute de l’album. Malheureusement, tout l’intérêt de l’écoute s’est interrompu ici pour moi. Le morceau se base sur une formule simple avec un refrain énergique, une voix passe-partout, un riff d’une modestie extrême et un pont ultra conventionnel. Le second titre, "Monster", commence à faire ressembler l’album à un désordre sans nom, coincé entre une mauvaise imitation de Maria Brink du groupe In This Moment et des touches pop qui frôlent l’insupportable. Pourtant, selon Alecia elle-même, le studio où ils ont enregistré ce morceau est un endroit effrayant où un chat noir a donné naissance à deux chatons albinos et où des livres de sorts étaient entreposés. Elle dit s’être sentie comme possédée et que les mots sortaient d’eux-mêmes. Et bien effectivement, le morceau est effrayant lui aussi, mais pas dans le bon sens du terme… On aurait aimé ressentir l’énergie mystique du lieu mais ce n’est aucunement le cas. Pour ne pas cracher sur tout le travail du groupe, on peut admettre que "Catch Me When I Fall" semble tout de suite être plus en phase avec le groupe (si on oublie le retour de la mauvaise imitation de Maria Brink). Et allez, pour me réconcilier avec les fans, j’avoue même que le début de "Event Horizon" me fait un petit quelque chose avec son côté mystique (mais genre vraiment petit). L’album aurait été meilleur s’ils avaient choisi cette direction pour tous les morceaux.

Et c’est tout pour moi, rien de plus ne retient mon oreille si ce n’est "I Can’t Breathe", la chanson finale. Et puis enfin, le silence… J’ai réussi, je l’ai fait, j’ai tout écouté. S’il y a quelque chose à retenir sur cet album, c’est que le mieux est de l’oublier (l’artwork est pas mal quand même). Peut-être que les fans adoreront écouter tout ça mais gardez en tête que l’album coûte 10€ et qu’avec 10€ on peut avoir deux kebabs qui vous rendront vachement plus heureux.