Le groupe
Biographie :

Stick To Your Guns est un groupe de harcore mélodique américain provenant de Orange County, formé en 2003. Le groupe est actuellement composé de Jesse Barnett au chant, Chris Rawson et Josh James aux guitares, Andrew Rose à la basse et George Schmitz à la batterie. Après avoir sorti leur premier disque en autoproduction avec l’EP "Compassion Without Compromise" en 2003, ils sortent leur premier album chez This City Is Burning Records, "For What It’s Worth", en 2005 puis vont ensuite signer chez Century Media en 2008 pour sortir leur deuxième album "Comes From The Heart". En 2010, le groupe change de label et signe chez Sumerian Records et sort les albums “"The Hope Division" la même année, "Diamond" en 2012 puis "Disobedient" en Février 2015. L'album "True View" sort en Octobre 2017 chez Pure Noise Records.

Discographie :

2003 : "Compassion Without Compromise" (EP)
2007 : "For What It’s Worth"
2008 : "Comes From The Heart"
2010 : "The Hope Division"
2012 : "Diamond"
2015 : "Disobedient"
2017 : "True View"


Les chroniques


"True View"
Note : 08/20

Ah, ça faisait longtemps que je n’avais pas chroniqué quelque chose de décevant, donc je remercie immédiatement Stick To Your Guns de rendre cela possible. Ce groupe a souvent été comparé à Comeback Kid, concept que j’ai eu du mal à accepter, mais en 2017, ça devient carrément une insulte pour CK. Stick To Your Guns nous offre aujourd’hui un nouvel album, "True View", dont l’irrégularité m’a clairement désorienté, avant de me faire admettre l’inévitable : le melodic hardcore, c’est d’la merde. Pourquoi ? Parce qu’il y a "melodic" dedans déjà, mais aussi et surtout parce que quand on écoute ce nouvel opus, on se rend compte malgré tout que ces mecs restent capables d’envoyer du lourd en HxC, ce qui est encore plus dommage.

Prenons par exemple le deuxième morceau, dont le fait de recopier le titre m’envahit soudainement d’une flemme sans égale. Bien que les riffs ne fassent pas preuve d’une grande originalité, bordel, quelle voix ! Ça gueule, ça te prend aux tripes, typiquement le genre de piste sur laquelle on ne s’ennuie pas (tu te souviens des premiers albums de Hatebreed non ?), malgré quelques effets bizarres vers la fin, on en a pour son argent, et franchement, je m’attendais à du p’tit Jésus en culotte de velours pour la suite. Malheureusement, je suis vite redescendu sur Terre, loin de Jésus, son papa et leurs copains.

Alors que la troisième chanson commençait franchement bien, en mode vénère, t’as une voix de teenager façon Linkin Park qui débarque de nulle part pour te chanter ça : "I don’t caaaaaaaaare, if you can’t see what I see, I’m still here". Wow. Ouais, même moi j’ai compris les paroles, et ce n’est pas franchement bon signe. On se croirait sur un album de 36 Crazyfists, ou pire, Lostprophets. Ouais, le groupe dont le chanteur a pris 35 ans de prison à cause de son amour pour la jeunesse, ceci explique cela j’ai envie de dire… Mais nous nous égarons, revenons à nos moutons. Stick To Your Guns offre finalement un mix entre metalcore raté et néo metal soporifique. L’album est trop irrégulier, instable même, passant de ce qui se fait de mieux en HxC à ce qui se fait de pire, tout court. Le talent des musiciens reste indéniable, mais le choix de nous bombarder de chant clair à chaque instant demeure un désastre, malgré quelques back vocals qui pourraient presque sauver la mise. En un mot : du gâchis.


Grouge
Novembre 2017




"Disobedient"
Note : 15/20

Les artistes chez Sumerian Records ont la côte depuis plusieurs années déjà dans la scène musicale actuelle, Stick To Your Guns est l’un de ces groupes phares du label qui a gagné en popularité depuis sa signature chez eux après 2 albums qui ont eu un impact assez marquant dans la scène hardcore mélodique. S’affirmant désormais comme un des groupes majeurs de ce genre, le groupe revient à la charge avec sa toute dernière production nommée "Disobedient".

Avant de passer à l’écoute de l’album, la première chose que l’on remarque de suite avec sa pochette est que le groupe appelle ses auditeurs à la rébellion, comme s’ils voulaient identifier l’auditeur comme l’homme masqué se faisant attraper par les forces de l’ordre devant une ville en flammes. Ainsi, STYG montre de suite que les morceaux qui vont composer l’album seront axés sur un ton engagé et critique, notamment par rapport à notre société actuelle. Le premier titre "It Starts With Me" commence avec le chant clair de Jessie qui se transforme au fil de la chanson en un cri appelant au soulèvement. Ensuite viennent "What Choice Did You Give Us" et "Nobody", des morceaux très classiques de STYG qui pourraient appartenir à son précédent album "Diamond" autant dans les mélodies que dans le message porté. Ces deux titres sont ensuite suivis par "RMA (Revolutionnary Mental Attitude)" avec en featuring Toby Morse de H2O et " Nothing You Can Do To Me" avec Walter Delagado de Rotting Out, le premier possède un cachet très old school tandis que le deuxième est plus axé punk rock. Même si ces morceaux sont bien sympathiques, il y a tout de même un problème qui concerne les featurings assez mal exploités, à la limite de l’inutilité à cause du peu de temps de parole des invités. Juste après, le morceau suivant, "To Whom It May Concern" revient sur du hardcore mélodique très "catchy" propre à la formation tandis que "The Crown" montre clairement que le groupe s’oriente un peu plus vers des mélodies rock très accessibles et ceci se ressent surtout avec le chant de Jessie qui sera en très grande partie en voix claire dans ce morceau. "I Choose Nothing" avec en invité Steve Vogel de Terror possède le même problème que les précédents morceaux avec les autres invités, l’impact du featuring n’ajoute rien à ce morceau qui possède du potentiel. Vient ensuite l’interlude "Disobedient" puis les deux dernier titres de l’album, "The War Inside" et "Left You Behind" qui clôturent l’écoute de cet album plutôt calmement avec, une fois de plus, des mélodies plus propres à du rock, toujours accompagnées de la voix claire de Jesse. Même si ces morceaux sont bien sympathiques à écouter, j’ai l’impression que le groupe s’est laissé en mode pilotage automatique, ces compos sont entraînantes mais restent peu marquantes.

Globalement, cet album n’est pas aussi percutant que ses deux prédécesseurs, mais "Disobedient" possède tout de même des morceaux avec des paroles chantées qui font qu’elles restent en tête un bon moment, ces paroles très faciles à chanter raviront les personnes voulant les crier en accompagnant le groupe en live. Même si on ressent un certain relâchement vers la fin de l’album, la formation nous offre un album très correct et agréable à réécouter sans modération. Stick To Your Guns est définitivement parti pour grimper les échelons afin de se faire entendre auprès de tous et ainsi pouvoir appeler à la désobéissance générale.


Herizo
Mars 2015


Conclusion
Le site officiel : www.sticktoyourguns.net