Le groupe
Biographie :

Step In Fluid est un groupe instrumental progressif français originaire de Poitiers formé en 2009. Formé à l'initiative du guitariste Harun Demiraslan (Trepalium), il propose au batteur Florent Marcadet (Carpenter Brut, Hacride, Klone...) de venir le rejoindre dans le but d'expérimenter des sonorités nouvelles, le projet se monte d'abord en s'inspirant de groupe metal et progressif divers, puis par l'intégration d'autres courants musicaux tels que le jazz, le funk, le rock, le hip-hop ou encore les musiques africaines. Après quelques jams ensemble afin d'explorer les possibilités en terme de sonorités, le guitariste Aldrick Guadagnino (Klone) et le bassiste Stéphane Dupé (Varius Funkus) rejoignent le line-up début 2010. "One Step Beyond", leur premier album, paraît chez Klonosphere / Season Of Mist le 16 Avril 2011 et connaît un certain succès d'estime dans la presse spécialisée. Cependant, la reprise d’activité des groupes Trepalium et Klone poussent les musiciens à mettre le projet entre parenthèse. Ce n’est qu’après huit ans d’absence que le groupe décide de reprendre du service. Le claviériste Gérald Villain (Lhomé, Trepalium...) rejoint le groupe et participe à l'écriture du deuxième album qui s'intitule "Back In Business" et qui sort le 17 Mai 2019 via le label Klonosphere.

Discographie :

2011 : "One Step Beyond"
2019 : "Back In Business"


Les chroniques


"Back In Business"
Note moyenne : 17,5/20

Je ne vais pas vous refaire la blague de ma chronique de "One Step Beyond" mais sachez quand même que "Back In Business" est une bombe et que vous devez l'acheter. Ben oui les gars, Step In Fluid est enfin de retour et comme avec le premier album, ce nouveau bébé va déclencher une vague de pryapisme incontrôlable.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas la musique de Step In Fluid et qui seraient en train de se demander ce que j'ai fumé en lisant cette intro, sachez que ce groupe est bandant, voilà. Et ça ne vient pas que de moi donc pas la peine de me regarder comme ça, mattez les titres des morceaux et vous verrez que c'est l'objectif. "Sex A Pile", "Sex In An Elevator", "Booty Shake", je les ai pas inventés donc posez cette camisole je vais très bien, merci. Pour ceux qui ne savent pas ce qu'est Step In Fluid, déjà vous allez me faire le plaisir, et vous faire le plaisir surtout, d'aller écouter "One Step Beyond" de suite là maintenant et vous reviendrez quand vous aurez retrouvé vos esprits (à mon avis planqués dans le tiroir à côté des capotes, je dis ça je dis rien... ). C'est d'ailleurs "Booty Shake" qui ouvre l'album et on se reprend une grosse baffe d'entrée de jeu avec un morceau toujours aussi groovy, funk, bandant, fun, sexy, bref génial ! C'est pas compliqué, on retrouve le bonheur en galette de "One Step Beyond" en une poignée de secondes et on se transforme en petit bonhomme en mousse sur ressort tellement il est impossible de ne pas bouger son cul (ben oui, forcément) sur une musique pareille ! Le son est une fois de plus parfait, chaud, puissant, clair, bref on en prend plein la tronche de tous les côtés et on savoure toutes ces parties aussi techniques que blindées de groove la bave aux lèvres. Ne cherchez pas un morceau plus faible que les autres, il n'y en a pas, cet album est un chef d'oeuvre donc foncez dessus et ne vous posez pas la moindre question. Le groupe a mis du temps pour nous pondre ce "Back In Business" mais bordel, quand on entend le résultat, on lui pardonne (enfin presque parce que huit ans c'est long quand même hein, ouais comme ma b... ). Sans déconner, vous mettez ce CD dans la platine et ça sent le sexe dans vos enceintes, du coup histoire de faire une blague bien grasse je vous laisse deviner dans quel "fluid" vous allez "step".

Plus sérieusement, cet album est parfait encore une fois, entre le son, les parties toutes plus folles les unes que les autres, les soli de fous furieux, le groove infernal et le fun en barre qui déborde de la moindre note, il n'y a strictement rien à jeter sur "Back In Business" et à moins d'être un indécrottable black métalleux misanthropico(cocooooo) / satanisto / j'emmerdelesgens, vous allez prendre un pied monstrueux pendant cette petite demi-heure. Le délire est poussé au point que "Sex In An Elevator" porte très bien son nom puisqu'on y entend aussi bien la musique d'ascenseur que le sexe. Bon, on aimerait en avoir toujours plus mais maintenant on a deux albums qu'on peut s'écouter à la suite et en boucle donc ça passe un peu mieux. Qui aurait cru qu'une fusion entre metal technique, jazz, blues, funk, musiques africaines et rock puisse sonner aussi divinement bien et en instrumental en plus ? En tout cas, ça sonne du feu de dieu et l'album est aussi irrésistible que "One Step Beyond" et il n'y a plus qu'à espérer qu'on aura au moins un troisième album un jour. Bon, j'irais bien jusqu'à demander que ça prenne moins de huit ans mais honnêtement, rien que si le groupe continue à nous sortir un album de temps en temps, je serai déjà content. Parce qu'un engin pareil dans le paysage musical actuel, ça fait toujours un bien fou ! C'est expérimental et aventureux sans en faire des tonnes et en balançant plus de fun et de groove que beaucoup de groupes sur une discographie complète. Alors continuez simplement à vous faire plaisir les gars, parce que ça nous en donne beaucoup aussi au passage et peu importe le temps que ça prend finalement. Des albums pareils, ça devrait être remboursé par la sécu tellement ça fait du bien.

Par contre, j'avais prévenu dans ma chronique de "One Step Beyond" que le deuxième album ne se prendrait un 20 que si on avait droit à un quintuple CD de 15 heures 42 et comme on a un album de trente minutes, je suis obligé de ne mettre qu'un 19, ça vous fera les pieds. Et ne cherchez pas à changer de sujet en me disant qu'une durée pareille ne tient pas sur cinq CDs, je ne veux rien savoir.


Murderworks
Juillet 2019
Note : 19/20

Pour la question rhétorique du jour : dans quel style évolue une formation regroupant des membres de Trepalium, d’Hacride et de Klone ? Dans un genre ultra violent lorgnant dans les mêmes lignées que l’annonce d’un Bloodbath à l’époque me diriez-vous d’un ton relativement assuré. Sauf que non, à l’instar d’un The Night Flight Orchestra, Step In Fluid prend à revers les attentes de chacun. De là, Step In Fluid se permet de mêler divers courants musicaux tels que le jazz, le funk, le rock ou encore les sonorités africaines.

Huit ans après "One Step Beyond", Step In Fluid est de retour aux affaires avec "Back In Business". Pourquoi un tel laps de temps ? La faute certainement aux retours aux affaires de Klone ou encore Trepalium. Mais peu importe, "Back In Business" propose huit titres allant du jukebox funky flirtant la performance de pole-dance à la musique d’ascenseur ("Booty Shake", "Sex In An Elevator"). Dans ses décibels, "Back In Business" part dans tous les sens : de la détente à l’excitation en passant par la séance de massage improvisée ("Westside Step", "From A Friend"). Quelque part relaxante, l’écoute de l’expérimentation sonore qu’est Step In Fluid se veut fluide et pleine de surprises. On notera d’ailleurs à ce titre la participation de Matthieu Metzger (Klone, Louis Sclavis, etc) et celle de Rémi Dumoulin (Magma, etc). Pour le bémol, ne cachons pas que le parti pris de Step In Fluid d’évoluer sans chanteur pourra en rebuter certains. Toutefois, bien difficile est-il d’imaginer une bande-son avec la même profondeur et force d’imagination que "Back In Business" avec des quelconques cordes vocales par-dessus les compositions. Donc, "Back In Business" se prend instrumental et c’est tout !

Demi-heure ludique d’Harun Demiraslan (Trepalium) et de Florent Marcadet (Carpenter Brut, Hacride, etc.), "Back In Business" a l’écoute divertissante. Si l’album revêt un caractère inattendu, le tympan s’adapte relativement vite aux extravagances sonores. Alors génie musical ou impertinence sonore, chaque oreille aura son idée là-dessus !


Rm.RCZ
Juillet 2019
Note : 16/20




"One Step Beyond"
Note : 19/20

Cet album est une bombe, courrez l'acheter !

De quoi ? Je dois développer ? Ah bon... Ok.

Step In Fluid est un nouveau groupe formé par des membres de Trepalium, Klone, Varius Funkus et Sinscale, donc déjà là normalement vous avez deviné que c'est pas vraiment une réunion de manchots. En fait Step In Fluid est né de l'envie de Harun Demiraslan de fusionner des éléments Meshuggesques avec du jazz, du funk, du hip-hop et d'autres influences. Le tout a donné ce premier album nommé "One Step Beyond", totalement instrumental et carrément jouissif ! Une galette totalement dévouée au dieu de la musique : le grand maître Groove.

Amateurs de gros metal qui tache, de blast beat et de brutalité infernale passe ton chemin, ici c'est de la musique à l'état pur non parasitée par un concours de bite infantile. La technique au service du fun et de la passion, au service de la musique tout simplement. Quoique à bien y réfléchir cet album est quand même carrément infernal, ben ouais rien que le jour où j'ai reçu l'album je l'ai écouté 3 fois de suite donc forcément tu te dis qu'il y a truc qui cloche là. Et j'ai fini par trouver ce qui clochait, c'est que des albums aussi bandants on n'en a pas tous les jours et quand il y en a un qui tombe c'est l'apocalypse dans ton cerveau.

Je préviens de suite les lecteurs qui ont l'esprit assez ouvert pour être intéressés par cet album, il est totalement addictif et vous n'arriverez plus à le lâcher une fois que son poison aura infiltré vos veines. C'est technique, complexe et en même temps terriblement accrocheur, tu te demandes si tout ce déballage na va pas finir par être chiant et tu te rends compte dès la première écouté que c'est tout le contraire. Cette galette est gavée de fun, on entend presque les mecs du groupe qui jubilent et qui tapent des pieds comme des malades en jouant leurs morceaux. "One Step Beyond" est clairement dominé par l'envie, le plaisir, le fun... attends voir là ! Envie, plaisir... mais ouais il est carrément sexy cet album !

Il est de toute façon humainement impossible de se faire chier à l'écoute de "One Step Beyond" et vous allez taper du pied et sauter dans tous les sens, donc je ne sais même pas pourquoi je me fais chier à essayer de vous convaincre que cet album est une bombe thermonucléaire. Fallait quand même le faire bordel, un disque presque expérimental, qui fouille dans tous les genres, qui mixe des éléments à priori pas franchement compatibles et qui se révèle au final parfaitement homogène dans sa diversité (ça fait bizarre dit comme ça hein?) et totalement cohérent tout en étant immédiatement fendard pour l'auditeur qui a eu le malheur de passer par là.

Non mais rendez vous compte, moi qui n'ai jamais vraiment été touché pas les trucs funky, je me retrouve à me faire violence pour ne pas bouger comme un dingue dans tous les sens pendant toute la galette. Et puis ce son !!! Jamais entendu un truc pareil, c'est clair, puissant, tellement live que t'as l'impression que les mecs jouent dans ton salon, bref ce son est juste PARFAIT ! Et vu le temps qu'il y a en ce moment c'est la période idéale pour le sortir, on est à des lieux des albums et des prods cliniques et froides. Ici tout n'est que chaleur, tu mets ça dans ton lecteur et t'as le soleil dans la chaîne Hi-Fi ! Tu fermes les yeux et tu vois l'été dans toute sa splendeur, il fait beau, il fait chaud, les jupes raccourcissent et je suis en train de m'égarer là !

Et de toute façon même si t'es pas de bonne humeur où qu'on est en plein hiver au moment où tu lis ça, tu vas me faire le plaisir de m'écouter ça tout de suite et tu verras que t'auras la banane en 2 secondes chrono plus vite que la Redoute. Un pur concentré de passion musicale, de délire et de bonne humeur, sans déconner la musique devrait toujours être faite comme ça. Là on sait tout de suite pourquoi les mecs sont là, et puis en dehors du fun qui se dégage de l'album on a le plaisir d'entendre des musiciens extrêmement doués qui se lâchent dans la joie et la bonne humeur. Cet album n'a qu'un seul défaut qui n'en est pas un en fait, c'est sa durée qui est trop courte (Raaaahh les gars sans déconner 30 minutes quoi, ça vous plaît de torturer les gens bande de sadiques!). Bon c'est une excellente excuse pour le relancer directement une fois terminé, mais les gars si vous voulez un 20 avec le prochain album je veux un quintuple CD de 15 heures 42 (oui c'est précis) sinon ma colère sera terrible !

Je terminerai en disant que "One Step Beyond" est un concentré de bonheur mis en rondelle plastifiée et que même si l'année n'est pas encore finie, cet album se place au top 3 des albums de 2011 sans aucun problème.


Murderworks
Juin 2011


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/stepinfluid