Le groupe
Biographie :

Steel Panther est le plus chaud des groupes d’Hollywood depuis que Mötley Crüe, Guns N’ Roses et Poison se sont imposés sur le Sunset Strip. Avec son premier album, "Feel The Steel", sorti en 2009, Steel Panther a gagné une légion de fans à travers le monde entier. Le 17 Octobre 2011, paraît le deuxième album studio de Steel Panther, intitulé "Balls Out". Il contient des tubes tels que "Supersonic Sex Machine", "If You Really Really Love Me" et "Tomorrow Night". Steel Panther passe le Samedi 16 Juin 2012 au Hellfest et le 30 Octobre 2012 au Bataclan à Paris. Le troisième album studio sort printemps 2014, "All You Can Eat". La pochette de cet album est une parodie de la Cène, où les membres du groupe apparaissent comme Jésus et les Apôtres, entourés de jeunes femmes. Le quatrième album, "Lower The Bar", sort le 24 Mars 2017. Le cinquième, "Heavy Metal Rules", sort en Septembre 2019. "On The Prowl" sort le 24 Février 2023.

Discographie :

2009 : "Feel The Steel"
2011 : "Balls Out"
2014 : "All You Can Eat"
2017 : "Lower The Bar"
2019 : "Heavy Metal Rules"
2023 : "On The Prowl"


Les chroniques


"On The Prowl"
Note : 15/20

"C’était bien mieux dans mon temps" et "On ne peut plus rien dire aujourd’hui" sont deux ritournelles bien souvent chantées sur les réseaux sociaux. Signes des générations qui s’entrechoquent, ces deux citations ne se démodent pourtant jamais. Musicalement, l’on peut appliquer celles-ci et grâce à des groupes comme Steel Panther, ou à cause d’eux, l’on peut challenger le tout.

Le groupe californien baigne certainement dans les eaux du passé, avec des titres hommages aux "belles années" comme "Never Too Late (To Get Some Pussy Tonight)", "Friends With Benifits" ou bien "Magical Vagina", et question d’être de son époque : "On Your Instagram". "On The Prowl", sixième album studio du groupe, se veut donc un hommage aux années fortes des Poison, Mötley Crüe, Warrant et autres groupes à Spraynet des années 1980.

Tout cela serait bien pathétique à mon avis si les gars se prenaient au sérieux, ce qui n’est pas le cas. Le groupe est connu pour son exagération et ses pastiches des clichés du glam rock / metal. À une époque où le second degré est aussi incompris que l’identité de genre, il faut vraiment prendre Steel Panther avec humour et saluer leur talent d’ironie et de dérision. Certes, le package se veut humoristique, mais derrière tout ça n’en demeure pas moins qu’il y a de la musique et qu’elle est tout de même bien produite.

"On The Prowl" est donc une véritable machine à voyager dans le temps, mais dans un bolide résolument moderne, grâce à une production qui, elle, n’a rien d’ancien. Plus hard rock que metal, le tout penche somme toute du côté plus pesant du rock. Il y a quand même quelques riffs entraînants tout au long de l’album bien que celui-ci demeure assez linéaire et prévisible.

L’attrait principal donc de cet album est plutôt du côté de la nostalgie, ou des gens qui veulent passer du bon temps sans trop se casser la tête.


Mathieu
Avril 2023




"Heavy Metal Rules"
Note : 11/20

Ah, le metal “second degré”, celui qui a toute sa place aux heures de l’apéro sur les festivals mais un peu moins dans une collection aux côtés de groupes “premier degré” incontournables du genre. Puisqu’ici nous parlerons vulgairement de heavy metal (oui, pas de glam), certains crieront à l’hérésie de retrouver Steel Panther aux côtés de Tygers Of Pan Tang ou de Maiden. Quant à moi, je dirais simplement qu’Il y a deux ans, "Lower The Bar" était déjà une déception. La panthère d’acier va-t-elle changer la donne avec ce "Heavy Metal Rules" ?

Pas sûr. À vrai dire, même s’il paraît difficile de faire plus plat que "Lower The Bar", le single d’"Heavy Metal Rules" ("All I Wanna Do Is Fuck (Myself Tonight)") n’est pas le titre le plus folichon de Steel Panther. D’ailleurs, en parlant du passé, quelqu’un peut me citer un titre de "Lower The Bar" sans regarder la tracklist du disque ? Non ? Passons. Passons et revenons même à notre "Heavy Metal Rules". Mon tympan a dû attendre le cinquième titre, "I’m Not Your Bitch", pour enfin ressentir un petit quelque chose. Je ne parle pas d’une érection, ni d’un morpion, mais plutôt d’une demie-demie molle. Quoi qu’il en soit, je ne me ferai pas l’affront de m’attarder sur "Always Gonna Be A Ho", Steel Panther tentant toujours vainement de trouver un successeur à "Community Property" (sur "Feel The Steel" en 2009) . La suite de l’album m’en touchera une sans bouger l’autre, les "God Of Pussys" et "Fuck Everybody"résonnant bien trop insipides malgré des titres aguicheurs...

Caricatural à souhait, peut-être même trop, ce "Heavy Metal Rules" ressemblant à la crise d’un adolescent boutonneux en révolte contre tout ce qui n’est pas lié à Youporn. À l’exception de quelques titres, "Heavy Metal Rules" tombe rapidement dans l’oubli. Ce qui est alarmant pour Steel Panther qui, depuis "All You Can Eat" (2014), n’arrive que très peu à faire mouche avec sa recette sur album...


Rm.RCZ
Janvier 2020




"Lower The Bar"
Note : 13/20

Steel Panther est un groupe de glam metal formé en 2008 aux Etats-Unis. Il est composé de Michael Starr (chant), Satchel (guitare), Lexxi Foxxx (basse) et Stix Zadinia (batterie). "Lower The Bar", leur quatrième album, est sorti le 24 Mars chez leur propre label, Steel Panther Inc.

Steel Panther ? On ne les présente plus. Prenez ce qu’il y a de plus cliché, cradingue, salace dans le hair metal, et vous avez Steel Panther. Même s’il a vocation dans son image et ses textes à être un groupe parodique, musicalement, on n’a jamais été plus sérieux. Les musiciens déchirent, il faut le dire. Leurs trois albums, vraiment très bons, sont dans les étagères de tous les hardrockers qui se respectent. "Goin’ In The Backdoor", premier titre de l’album à l’allusion fine et délicate, respecte à 100 % la tradition. Le type de riff est reconnaissable entre mille, et ressemble même à plusieurs de leurs propres titres. Le morceau est passable, voire sympathique à certains niveaux. J’ai du mal à être enjouée car disons que dans le style, Steel Panther a très souvent fait beaucoup mieux. "Anything Goes" m’emballe tout aussi peu, il pourrait être l’enfant illégitime de "That’s What Girls Are For" ou "Tomorrow Night". Clairement, on ne sort pas des sentiers battus. Il est vrai que jusque là la recette avait toujours fait des merveilles. Vit-elle ses derniers instants ? Mais, mais ! Nous sommes sauvés par le gong, ou plutôt par "Poontang Boomerang", avec une rythmique et des riffs qui décoiffent. Serait-ce parce qu’il ressemble comme deux gouttes d’eau à "Cherry Pie" de Warrant ? C’est peut-être un peu facile, les gars, vous ne trouvez pas ? Dommage que le seul titre vraiment cool jusqu’ici soit en partie plagié ! Passons…

Que serait un groupe de glam sans ses ballades ? Steel Panther est d’ordinaire très doué pour ça, même si on est toujours très loin de la mignonnette chanson d’amour. On attaque donc avec "That’s When You Came In". Ce titre mi-acoustique mi-électrique est appréciable, le refrain rentre immédiatement en tête, c’est bon signe. Satchel excelle toujours autant dans ses solos, on en attendait pas moins de sa part. Nous sommes sur une bonne lancée, alors pourquoi s’arrêter ? "Wrong Side Of The Tracks", tout en s’ancrant dans les années 80, a un son et une dynamique modernes, le résultat est sans faute. Mais il faut croire que toutes les bonnes choses ont une fin, malheureusement… "Now The Fun Starts", avec son intro à la "Wanted Dead Or Alive" (Bon Jovi) était très bien parti. Cependant on tombe vite dans la redondance et la lassitude. Le refrain est plat, il manque quelque chose. Idem pour "Wasted Too Much Time", morceau lent mais puissant qui pourrait s’apparenter à leur excellent "Why Can’t You Trust Me", n’apporte pas l’effet escompté, on se perd et notre attention aussi.

Je ne vais pas faire une argumentation sur chaque titre, car vous l’aurez compris, c’est un peu un climat tropical qui règne dans "Lower The Bar". Un titre sera rayonnant, tandis que le prochain sera très mitigé. Cette inconstance est vraiment déroutante, car jamais – ou très rarement – Steel Panther nous a déçus. On termine néanmoins sur "Walk Of Shame", la dernière note positive de l’album. Dernière car "She’s Tight" (reprise de Cheap Trick et ultime titre) est mou et sans grand intérêt. Ainsi, "Walk Of Shame" démarre par quelques notes d’harmonica bien hard / bluesy, qui apporte un peu de fraîcheur dans le dédale des morceaux purement glam metal. La rythmique est entraînante, on a même droit à des petits passages instrumentaux et groovy super sympas. Un bon morceau !

"Lower The Bar" trime à se faire une place parmi les nombreux hits de Steel Panther. Quelques titres n’ont rien à se reprocher, mais dans l’ensemble on sent que le style s’essouffle. Les morceaux manquent de cette folie graveleuse qui fait qu’on aime parcourir le livret de paroles de l’album et délirer sur leurs incalculables punchlines. Cependant, Steel Panther reste ce qu’il est, j’ai donc encore de l’espoir pour le futur !


Candice
Mars 2017




"All You Can Eat"
Note : 17,5/20

Les Steel Panther, on ne les présente plus. Ces provocateurs du glam metal ont leur propre image, ainsi qu'une réputation qui les associe. C'est pourquoi avec ce nouvel opus, ils ont cherché à aller encore plus loin dans la provocation. En effet, commençons par le commencement, avec leur artwork. Leur photo n'a rien à voir avec la religion, mais avec le message qu'ils veulent faire passer, et qui a directement un lien avec l'intitulé de l'album "All You Can Eat". Le groupe a cherché à représenter la consommation en illimité. Ils ont donc pensé à l'image du buffet, qui renvoie justement à "tout ce que tu peux manger". Un buffet, c'est toujours plein, et tu as toujours le choix pour te servir à volonté. C'est donc une métaphore qu'interprète les Steel Panther pour exprimer que leur propre corps est donné à volonté aux filles... Eh oui, je vous le disais, ils sont très provocateurs. Même s'ils le disent en déconnant, nous savons tous qu'ils vivent de "sex drug and rock'n'roll", mais surtout de sexe. Ainsi, "All You Can Eat" renvoit à tout ce que tu peux manger (dans le sens propre comme figuré). Et les filles, j'espère que vous avez faim parce que les gars vont vous mettre en appétit avec ce qui va suivre musicalement !

Une petite introduction à la guitare acoustique et c'est parti pour le rock'n'roll ! "Pussywhipped" est à l'image du groupe. Un chant propre et très heavy, des paroles comme ils ont l'habitude de proclamer, de l'instrumental qui fait bouger... bref les filles vous sentez la température qui commence à monter ? "Party Like Tomorrow Is The End Of The World" est une chanson qui collerait parfaitement à une musique interprétée dans un film de rock, du style Rockstar ou Rock Of Ages. Vraiment, elle est digne de ce genre de film. Alors au cas où, surveillez la B.O des prochains films de ce style ! La suivante est "Gloryhole" qui a d'ailleurs donné lieu à un clip qui vraiment, est à regarder si cela n'est pas encore fait ! Franchement, c'est pas très intelligent, mais qu'est-ce que c'est marrant ! C'est provocateur et même que ça devrait être déconseillé au moins de 12 ans, mais pour autant, ça ressemble tellement au groupe que si on est fan, on ne peut qu'apprécier. Il ne faut pas le prendre de façon choquée, mais de façon comique. Ca représente vraiment le délire "hard rock / glam / sex américain" et ce clip prouve qu'en 2014, on est resté dans l'esprit 80/90 et ça fait plaisir. C'est un plaisir parce que de savoir qu'en cette génération il y a encore des gars qui reproduisent ce trip, cela prouve bien que le heavy / glam n'est pas mort, et ses traditions non plus ! De plus, ce titre est vraiment un tube. Il reste en tête, déborde d'energie et de bonne humeur. Ca te donne envie de faire la fête, et de tout retourner sur ton passage. Merci Steel Panther pour ce titre phare et ravageur !

"Gangbang At The Old Kolks Home" me rappelle des groupes comme Delain ou Amaranthe dans le style. Le fait que les choeurs se mêlent au chant par exemple, ou alors dans les lignes mélodiques. Ce n'est pas un défaut, au contraire. C'est un bon morceau où t'as envie de chanter le refrain avec eux, à t'en exploser les cordes vocales ! Oui, c'est vraiment un titre qui incite les auditeurs, et en live il doit très certainement faire un malheur ! Bien sûr il y a aussi des morceaux un peu moins fêtard comme "The Burden Of Being Wonderfu"l et qui sont beaucoup plus calmes et touchants. Avant de revenir sur des rythmes plus percutants et des riffs plus électriques avec le titre "Fucking My Heart In The Ass" par exemple. Alors les filles, toujours debout ? Qu'attendez-vous pour vous agenouiller ! Et pourtant les filles, "You're Beautiful When You Don't Talk". Non, ce n'est pas moi qui le dis, mais bien les Steel Panther dans leur chanson suivante. Ben oui, physiquement vous êtes parfaites, mais pour eux ça s'arrête là. Faut pas trop leur en demander non plus... Enfin bref, les Steel Panther sont à la hauteur comme à leur habitude, et nous sont revenus encore plus déterminés et motivés que jamais. Alors je ne sais pas pour vous, mais moi j'ai hâte de voir ce que ça donne en live, très prochainement !


Cassie
Avril 2014




"Balls Out"
Note : 14/20

Je m’en souviendrai encore longtemps, du jour où j’ai écouté Steel Panther pour la première fois. Juin 2009, date de la sortie de "Feel The Steel", premier album du groupe. Ou plus exactement premier album sorti sous ce nom. Rien à dire, si ce n’est que, ô mon Dieu, ils auront tourné en boucle, ces morceaux ! "Death To All But Metal", "Fat Girl", "Community Property" et j’en passe, rien de tel pour enflammer une soirée, dans tous les sens du terme ! Novembre 2011, arrivée de "Balls Out". Oh, allégresse ! Forts de leur succès retentissant, les Californiens se doivent de revenir en forme, en très belle forme, même ! Parce que les fans attendent le fun, l’humour (parfois –souvent ? – crasse, mais tellement délirant !), l’alcool, le sexe, le rock n’ rooooolll !!!! Bref, nous voulons du kitsch, des paillettes et de l’immoral à souhait ! D’ailleurs, il semblerait, un regard jeté à la pochette, que le contenu soit à l’image de nos attentes ! Après quelques titres, le doute n’est plus permis : l’usine à hits est bel et bien de retour. D’accord, sur les quelque quatorze morceaux de l’album, l’un ou l’autre aurait été dispensable, afin d’éviter cette impression de répétition, celle-là même qui arrive tranquillement nous faire un signe de la main de temps à autre, tandis que "Balls Out" suit son cours. L’impasse n’aurait ceci dit certainement pas pu être faite sur "It Won’t Suck Itself", deux minutes et des poussières dans la pure lignée des morceaux de glam / rock les plus en vue ; on n’aurait pas non plus été capable d’occulter la ballade "impérative" "Why Can’t You Trust Me", dégoulinante de bonnes (?) intentions ; ni encore "Let Me Cum In" et ses paroles… bref, ses paroles. Ni beaucoup d’autres, en fait ! Malgré ces belles paroles, un curieux sentiment de manque refuse de me quitter. A force de réflexion, je n’ai trouvé qu’une seule explication plausible à cet étrange état d’esprit : il s’agit d’un deuxième album, mes amis ! Ce qui signifie évidemment que l’effet surprise a disparu, et l’a malheureusement suivi au passage une dose certaine d’efficacité. Peu importe. "Balls Out" est un bon album, doté d’une production le mettant parfaitement en valeur, d’un jeu de guitare signé Satchel magnifiquement réalisé, et, pour couronner le tout, vous voilà maintenant en possession de nouveaux tubes qui exploseront longtemps dans vos fêtes, ces soirs mêmes où l’alcool coulera à flot, et où la bonne humeur dominera !


Gloomy
Février 2012


Conclusion
Le site officiel : www.steelpantherrocks.com