Le groupe
Biographie :

Spawn Of Possession est un groupe de death metal technique Suédois fondé en 1997 originaire de Kalmar. A ses débuts en Février 1997, Spawn Of Possession était composé de Jonas Bryssling (guitare), Jonas Karlsson (guitare) et Dennis Röndum (batterie). L'idée du groupe était de créer une musique brutale qui repousserait les limites du death metal. Après trois ans à interpréter des reprises, le groupe enregistre sa première démo, "The Forbidden". Après l'enregistrement, le groupe trouve son bassiste Nick Dewerud. Un an plus tard, le groupe va enregistrer sa deuxième démo, "Church Of Deviance" et en Décembre 2001, Spawn Of Possession signe un contrat avec Unique Leader Records. Le successeur du premier album est "Noctambulant", enregistré en Juillet 2006 pour Neurotic Records. En Juin 2002, après 6 mois de composition, Spawn Of Possession entame l'enregistrement du premier album "Cabinet". Le groupe finit l'enregistrement au Pama Studios avec le producteur et ingénieur Magnus Sedenberg (qui avait déjà travaillé sur leurs démos). L'enregistrement de "Cabinet" se déroule bien et le groupe obtient le résultat espéré. Une tournée s'organise par la suite, avec pour commencer 4 semaines en Europe avec Disavowed, Vile, Inhume et Mangled. Une deuxième tournée, en Amérique du Nord, durant 6 semaines suit avec Severed Savior, Pyaemia et Gorgasm. Spawn Of Possession comptabilise un total de 27 concerts cette année-là. Après être revenu de la tournée Américaine, Spawn Of Possession participe à une autre tournée, le No Mercy Festival, avec des groupes comme Cannibal Corpse, Hypocrisy, Kataklysm, Exhumed, Vomitory et Carpathian Forest. Après cette tournée, le groupe se rend au Summerfestival avec des groupes comme Fuck the Commerce (Allemagne), Stonehenge (Norvège), Grind You Mother (Italie) et Mountains of Death (Suisse).

Discographie :

2000 : "The Forbidden" (Démo)
2001 : "Church of Deviance" (Démo)
2002 : "Cabinet"
2006 : "Noctambulant"
2012 : "Incurso"


La chronique


Vous avez eu du mal avec "Noctambulant" il y a 4 ans ? Eh bien, préparez-vous psychologiquement et auditivement une nouvelle fois à vous prendre la tête, mais, selon moi, pour la bonne cause… "Incurso" fait parti de ces albums ultra pointus qui ne s’écoutent pas à la légère et qui demande un gros effort de concentration afin de comprendre ou du moins tenter d’apprécier la richesse de cet album qui semble à la première écoute un peu rebutant et tarabiscoté.

Richesse, technicité et complexité sont les fondamentaux de cet album. On pourrait ajouter à cela un côté tordu et barré pleinement assumé qui se sent direct via l’artwork qui moi, m’a fait penser à un parasite grossi 36000 fois au microscope et dont je ne vois absolument pas le rapport avec ce qui nous est proposé sur la galette… Bref, c’est barré. Barré aussi dans le sens où on a droit et d’un à de belles surprises d’expérimentations musicales puis au déballage incroyable de virtuosité de la part de tout les membres du groupe. La basse sonore et technique "tappe", la batterie blaste vite et change de tempo à la moindre demande, et les guitares… Il y aurait tellement à dire mais le mieux à faire est de se poser et d’écouter les grattes dialoguer. Car c’est vraiment ce qui se passe : un discours, une histoire contée à coups de tapping et sweep infernaux complètement barrés et torturés qui peuvent vite nous perdre à la moindre seconde d’inattention tellement le jeu semble déstructuré. Cette multitude de rythmes instables et changeants incite malgré tout à l’écoute rendant la musique vivante et passionnante, si bien qu’on est pris dedans et on ne décroche pas. Dès le début de l’album on découvre un univers classique proposé de façon instrumentale, puis on part vers du death lourd et puissant avec un chant retravaillé par rapport à "Noctambulant", accompagné par un nombre incalculable de riffs acérés et techniques. Spawn part ensuite vers des tonalités épiques notamment sur "The Evangelist" et "Apparation", morceau final absolument "dramatique", surjoué et poétisé par l’ajout de voix féminines.

Des compositions longues, ultra-mélodiques avec des structures d’une complexité rare, des musiciens surdoués à la technique éblouissante : nous avons là affaire à du death metal technique très haut de gamme, tordu, instable, manquant peut-être de simplicité mais passionnant et efficace. Certains trouveront sûrement cette musique difficile d’accès compte tenu de cette avalanche de technique mais pourtant là, Spawn Of Possession réussit à capter l’attention, nous entraînant dans leur univers délirant et surtout bouleverse notre façon d’écouter et de ressentir la musique, nous amenant grâce à une production exceptionnelle à disséquer chaque seconde de l’album et à profiter pleinement du son et de la technique de chaque instrument. Cette technique n’est pas vaine, elle traduit complètement ce côté sombre et passionnant de l’imaginaire du groupe grâce à cette approche chaotique et déstabilisante de la musique. A écouter… autrement.


Maria & Poots
Mars 2012


Conclusion
Note : 18/20

Le site officiel : www.myspace.com/spawnofpossession