Le groupe
Biographie :

Space Eater est un groupe de thrash metal serbe formé en 2004 et actuellement composé : Karlo Testen (basse / Kozeljnik, ex-The Stone), Tihi (batterie / Instead Of A Kill, Svartgren, ex-Fatality, ex-Terrörhammer), Tower (chant, guitare / Pollution, The Stone, ex-Fatality) et Ðorde Lukovic (guitare / Centurion, Onanator). Space Eater sort son premier album, "Merciful Angel", en Août 2007 sur le label I Hate. Le deuxième album, "Aftershock", sort en Août 2010 chez StormSpell Records. Le troisième album, "Passing Through The Fire To Molech", sort en Juin 2014 chez Pure Steel Records.

Discographie :

2007 : "Merciful Angel"
2010 : "Aftershock"
2014 : "Passing Through The Fire To Molech"


La chronique


Eh bien alors ? Du thrash serbe? Je ne savais pas qu’il y avait des groupes de thrash là-bas. Pas de mise en bouche, je rentre directement dans le gras du bide comme le fait le morceau d’ouverture "Unjagged". Il décolle directement et la voix du chanteur prend possession de la compo dès le coup d’envoi. C’est marrant car sa voix est entre douceur et agressivité, une agressivité qui pourrait me faire penser à du Death Angel. La Bay Area se serait-elle rapproché de nous d’un coup ? A l’écoute des riffs et de la basse omniprésente grâce a une prod' titanesque et complètement dévouée à la cause du thrash metal, je pense que la Bay Area vient de pointer le bout de son nez à nos portes.

La qualité d’"Unjagged" est incroyable, gorgée de mélodie et de pur thrash digne des grandes heures de gloire du style. Par contre, la brutalité de l’Est est ajoutée dans la mixture et pour cause, les quelques parties très rapides ajoutent une touche actuelle et nous prouve que les Space Eater sont bien de notre époque. Sur le second morceau, le chanteur prouve ses talents en partant dans les aigus sans que ça ne devienne ridicule, le morceau me fait penser à du Mortal Sin, attention, parti comme ça, je pense que j’ai entre les mains un des albums thrash de l’année. Le combo serbe, grâce à ces touches très violentes, assurément actuelles, ne fait pas dans le trip passéiste. Ils sont fort, putain ! Le pur thrash continue à cent à l’heure avec "Daisy Cutter", pour le moment, pas de temps mort, le solo de cette compo est tout aussi énorme que le morceau lui-même. Parfaitement construit et sans passage téléphoné qu’on voit arriver une heure à l’avance, le groupe rafle la mise après trois petits tours. "Ninja Assassin" baisse en intensité, l’écoute aussi par la même occasion. Un coup de fatigue, les gars ? Un manque d’inspiration se fait sentir ? Le titre est moins intéressant que les autres car le refrain est plus que moyen, ainsi que la structure générale qui mélange le crust et le thrash. "A Thousand Plagues" reprend le chemin de la pureté "thrashisante", par contre le début me fait penser à un morceau d’Anthrax, donc attention à ne pas pomper les génies. Ceci dit, c’est une fois de plus un excellent morceau, hyper rythmé par des riffs de fou, très énergiques et qui rendent vraiment dingue. Franchement c’est un, si ce n’est le meilleur album thrash que j’ai écouté en 2014. Les mecs de l’Est n’ont pas que du talent pour piquer les bagnoles ou pour le vol à la roulotte, en général ils ont cette folie créatrice no limit qui fait que musicalement, un morceau comme "Exhibition Of Humanity" passe d’un rythme très rapide à un gros break thrash ultra lent et rythmé comme c’est pas possible, en une fraction de seconde. Genial ! Space Eater multiplie les plans comme un Jésus Christ a pu multiplier les pains devant le regard médusé de ses fans. D’ailleurs, Space Eater ne fait pas un pain dans ses compos, chaque plan est millimétré.

10 morceaux, dont 7 ou 8 bombes thrash, dotés d’une puissance de feu créatrice encore jamais vue en 2014. Le chanteur assure royalement tout comme les autres musicos, pour un album gorgé de magnifiques compos pour Headbangers Ball, le tout avec une prod' magistrale et digne de ce nom. Rien à ajouter, c’est la tenaille ! A quatre, ils encerclent le monde du thrash actuel et organise la résistance ! Le front de l’Est est prêt à nous envahir musicalement. Du fond de leur roulotte, ils aiguisent leur guitares, on va manger grave.


Davidnonoise
Septembre 2014


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.facebook.com/spaceeater