Le groupe
Biographie :

Soulskinner est un groupe de death metal grec formé en 2000 et actuellement composé de : Bill Zobolas (guitare / Nergal, Principality Of Hell, Thou Art Lord, ex-Vanity, ex-Terra Tenebrae, ex-Altar, ex-Wampyre ShadowWolf), Kostas Savvidis (batterie / ex-Anaemia, ex-Septicemia, ex-Kawir, ex-Mahakala, ex-Nightfall, ex-The Circle Of Zaphyan) et Spyros T. (guitare / Dying Race, ex-Necranthemon, ex-Rex Infernus, ex-Obsecration, ex-Wolfcry), Marios Lampouridis (chant / Gravebane, Necrorgasm, ex-Kinetic) et George Canavaris (batterie / Aceptic Goitre, Incineration, ex-Mallediction, ex-Wastefall, ex-Valet Parn). Soulskinner sort son premier album, "Breeding The Grotesque", en Septembre 2003 chez Sleaszy Rider Records, suivi de "Non Stop Killing" en Novembre 2007 chez Sleaszy Rider Records, de "Crypts Of Ancient Wisdom" en Octobre 2014 chez Xtreem Music, de "Descent To Abaddon" en Mai 2017, et de "Seven Bowls Of Wrath" en Novembre 2020.

Discographie :

2003 : "Breeding The Grotesque"
2007 : "Non Stop Killing"
2014 : "Crypts Of Ancient Wisdom"
2017 : "Descent To Abaddon"
2020 : "Seven Bowls Of Wrath"


Les chroniques


"Seven Bowls Of Wrath"
Note : 18/20

Le death metal grec est loin d’être mort, comme le prouve Soulskinner. Créé en 1997 sous le nom de Terra Tenebrae par Bill Zobolas (basse / guitare, Diavolos, Thou Art Lord, ex-Nergal…), le groupe sort un album, un EP puis change de nom. Le line-up est sujet à de nombreux remaniements, mais c’est aujourd’hui entouré de Spyros Triantafyllou (guitare, Dying Race, ex-Obsecration, ex-Wolfcry), Kostas Analytis (basse, Abyssus, Carnal Garden, ex-Cryptic Realms), Marios Lampouridis (chant, Necrogasm) et George Canavaris (batterie, Aceptic Goitre, Incineration, ex-Wastefall…) que sort "Seven Bowls Of Wrath", cinquième album.

Bien que labellisé en tant que death metal, l’album du groupe me paraît être bien plus que cela. En effet, les éléments death metal bruts sont présents, que ce soit cette rythmique intransigeante, ces hurlements bruts ou ces harmoniques folles et tranchantes, mais j’ai senti une mélodicité puissante. Des leads qui veulent s’exprimer au-delà du mur de son massif qu’offre le groupe. Et c’est pour ça que je me suis intéressé au groupe, en passant outre les blasts, les cris et cet aspect martial. Mes coups de coeur resteront "The Principles Of Truth", "Angel Of Darkness" et "The Destroyer Of Worlds", mais chaque titre possède une accroche et un intérêt qui peut vous toucher. Des ambiances, des riffs prenants, une mélodicité surprenante, comme je l’ai déjà mentionné, mais ce que je vois surtout, c’est une partie de l’âme de chaque musicien dans ces titres. Quel bonheur de pouvoir ressentir quelque chose de différent à chaque morceau ! Des influences post-metal pour "The Death Seal", du doom / death pour "Primitive Light", des tonalités entêtantes sur "Eternal"… Définitivement, les cinq musiciens n’ont de cesse de nous surprendre.

Je vais être honnête avec vous, je n’attendais rien de Soulskinner. Je ne connaissais même pas le groupe de nom. Pourtant, "Seven Bowls Of Wrath" est un album brut, puissant, touchant, entêtant, viscéral et très riche que vous devez écouter avant de finir l’année.


Matthieu
Décembre 2020




"Crypts Of Ancient Wisdom"
Note : 14/20

Brutal et old school death metal ! J’ajoute : guttural ! Après une intro inutile, le groupe commence de façon puissante son nouvel album qui s’annonce des plus basiques en ce qui concerne son approche du death. "Crypts Of Ancient Wisdom" apporte une pierre supplémentaire à l’édifice du minimalisme musical de Soulskinner. Ca a beau être franchement minimaliste, ça n’en reste pas moins efficace, car il se dégage une ambiance malsaine de chaque composition qui figure sur ce skeud. A voir sur la longueur si ça tient ou si l’édifice s’écroule comme un peu chacun de leurs albums précédents. Le old school très influencé par le premier disque de Death (le groupe) garde toujours cette saveur du retour vers le passé qui nous a tous bercés, plus ou moins. Pour finir sur les comparaisons, je souligne aussi qu’il y a des effluves de Grave qui émanent de cette galette plutôt bien produite.

"The Price Of War", c’est une lourdeur gutturale orchestrée par la double grosse caisse, et bien que les riffs ne sentent pas vraiment l’inventivité, je trouve qu’à un volume raisonnable la puissance qui se dégage a son deuxième effet sur mes oreilles. C’est du gros riff ceci dit, un peu comme sur le doomesque et pachydermique "Our Greatest Cursed" qui fait chuter le tempo déjà pas bien élevé à un degré proche du néant. A ce moment-là, je suis captivé et la répétitivité du doom fonctionne royalement sur ce titre. La chant est un boulet de canon de tripes fermentées et Soulskinner se permet même un certain élan mélodique dont je ne les aurais pas cru capables. Pour résumer, la compo est terrible ! Le titre qui suit n’est pas à graver dans les annales de l’histoire de la zic donc je passe vite au suivant, "Deathland Part 1" qui, lui aussi, se révèle être un brûlot du doom écrasant tout du moins jusqu’à la mi-parcours, car après, le groupe repart en mid tempo puis accélère encore un peu plus, avant de replonger sa tête dans un doom terrible. Soulskinner et le doom sont franchement des grands copains car c’est là que le groupe prend son envol. "Deathland Part 2" est tout aussi bon, bien que répétitif, et à la longue, une certaine lassitude m’envahit doucement, un peu comme la torpeur qui s’échappe du skeud. Quand je parle de death basique, on est en plein dedans, les riffs sont minimalistes et le seul attrait que je trouve au disque, c'est le chant terrible ainsi que cette pesanteur malsaine qui gorge les passages lents. Je ne vais oublier de parler du morceau "Why Shrink From Death", une compo un peu différente car uniquement basée sur le sentiment d’horreur que peut procurer une bande son de film qui fait peur. Le son du morceau est aussi un peu différent, plus clair il me semble.

Enfin bref, pas passionnant tout ceci bien que j’avoue avoir un peu trouvé mon compte en écoutant le skeud car on retrouve une espèce de mix entre Death, Obituary, et Grave plutôt bien foutu, sans transcender non plus. Alors pour finir de manière ultra classique, je dirais que ce "Crypts Of Ancient Wisdom" devrait plaire aux amateurs des trois cités juste au-dessus.


Davidnonoise
Janvier 2015


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/soulskinnerband