Le groupe
Biographie :

Sorrows Path est un groupe de power / doom metal grec formé en 1993 et actuellement composé de : Kostas Salomidis (guitare), Angelos Ioannidis (chant), Stavros Giannakos (basse), Thodoris Christodoulou (batterie) et George Vichos (guitare / Insidead). Après avoir réuni ses premiers morceaux dans une compilation, "Resurrection", en 2006, le groupe sort son premier vrai album intitulé "The Rough Path Of Nihilism" sur le label Rock It Up Records en Octobre 2010. Le deuxième album, "Doom Philosophy", sort en Septembre 2014 chez Iron Shield Records. "Touching Infinity" sort en Septembre 2017 chez Pure Steel Records.

Discographie :

2010 : "The Rough Path Of Nihilism"
2014 : "Doom Philosophy"
2017 : "Touching Infinity"


Les chroniques


"Touching Infinity"
Note : 11/20

Existant depuis de nombreuse années (1993), le groupe Sorrows Path est pourtant resté dans l'anonymat, rt pour cause, les membres ont fait une pause de sept ans entre 1998 et 2005. Depuis cette date, ils ont recommencé à sortir des albums dont "Doom Philosophy" en 2014 qui était pas mal du tout. Ils en sont maintenant à leur troisième, "Touching Infinity", qui est assez différent.

En effet, leur power / doom initial n'est pas plus vraiment approprié, le doom ayant quasiment disparu. On pourrait ainsi parler d'une légère influence doom mais clairement, dans cet album, on a plutôt du power un peu plus sombre que la moyenne mais c'est tout. Et du coup, on a l'impression que la musique des Grecs est devenue vide. Vide et bien trop légère, sans matière. Les dix morceaux se suivent et rien ne se passe véritablement, l'énergie qui va pourtant de pair avec le power est ici absente, exception faite pour "Revival Of Feminine Grandeur" qui est un poil plus dynamique. Le tout est assez mou et l'ennui s'installe vite.

Heureusement, le chant d'Angelos Ioannidis, qui est dans le même style que celui de Snowy Shaw mais en moins marqué, redonne un peu de pêche. Hélas, cela ne suffit pas à faire décoller les titres qui sont bien trop plats et qui manquent cruellement de corps. Les musiciens n'ont pourtant pas l'air mauvais, il s'agit donc sûrement d'un manque de conviction ou d'inventivité.

Vous l'aurez compris, ce "Touching Infinity" n'est pas une réussite, il y a un manque évident de passion. Le temps paraît bien long et l'on ne retient rien des morceaux qui s'écoulent. Quel dommage car le précédent opus, sans être extraordinaire, était beaucoup plus intéressant et captivant. On espére que le groupe retrouvera son chemin.


Nymphadora
Novembre 2017




"Doom Philosophy"
Note : 15/20

Les Grecs de Sorrows Path savent se faire désirer avec seulement deux démos et un album en un peu plus de 20 ans de carrière. Ils reviennent quatre ans après "The Rough Path Of Nihilism" avec un second album, chez Iron Shield Records cette fois, "Doom Philosophy", qui se compose de 11 titres.

On se demande assez vite pourquoi ils ont choisi ce titre car l’album n’est pas vraiment doom en lui-même. En effet, le doom est plus en second plan ici et est marqué plus ou moins selon les morceaux. La fin de l’album est beaucoup plus lourde comme "Epoasis" qui est un très bon titre rappelant l’esprit Candlemass. "Darkness" est plein de puissance alors que "Clouds Inside Me" est bien plus planant. Même l’outro instrumentale "Damned" est bien pesante.

A contrario, le reste de l’album sonne largement plus old shool comme “"Tragedy" ou plus power / hard rock comme "The Venus And The Moon" et "Brother Of Life". "A Dance With The Dead" est plus mélodique avec un esprit oriental nous faisant un peu penser aux passages calmes des anciens albums de Kamelot. Le morceau "Everything Can Change" est clairement gothique alors que "The King With A Crown Of Thorns" est bien plus lumineux et aérien avec un chant en avant dont l’accent approximatif fait sourire, mais cela donne un certain charme.

Vous l’aurez compris, c’est un album pour le moins varié que nous a enfin offert le groupe. Ce mélange des genres ne plaira pas à tout le monde mais les fans seront contents car c’est du bon boulot !


Nymphadora
Novembre 2014




"The Rough Path Of Nihilism"
Note : 12/20

Sorrows Path nous vient de Grèce et a sorti son deuxième album, "The Rough Path Of Nihilism" en Octobre 2010 après une première rondelle en 2006. On peut dire que le groupe aura pris son temps puisqu’il s’est apparemment formé en 1993. Le groupe présente Candlemass et Solitude Aeturnus comme leurs influences dès leurs débuts, donc on a affaire à… du doom, c’est bien il y en a qui suivent.

A l’écoute de l’album on sent effectivement que ça tend vers le heavy doom à l’ancienne, donc voix claires pour le chant. On est tellement habitués au doom death qu’on en oublierait presque des fois que le doom à la base c’est en voix claire, et ça ne joue pas forcément à 2 BPM. La musique de Sorrows Path est donc assez rythmée, sans pour autant taper des pointes de vitesses. N’oubliez pas que c’est du doom hein, il s’agirait de ne pas égarer de passages grind au milieu de l’album ça ferait un peu désordre. De toute façon la longueur des morceaux est là pour nous rappeler où on est, on tourne souvent autour des 6 minutes.

Bon je ne vous cache pas que je ne trouve pas l’album transcendant, c’est pas foncièrement mauvais mais il manque la flamme dirons-nous. Les riffs sans être infects ne sont pas des plus inspirés et le chant paraît space à certains moments (ça vient plus des lignes de chant en fait). Et comme le groupe n’a pas non plus une personnalité extravagante on ne retient pas d’éléments en particulier qui pourraient nous aider à les reconnaître d’emblée, et ça c’est quand même emmerdant pour un album qui tape dans un genre aussi fourni en sorties que le doom.

Bon ce n’est que le deuxième album du groupe, et même si la formation commence à dater on peut légitimement penser qu’il y a eu changements de line-up et obligations personnelles pour entraver le développement du groupe. Tout ça pour dire que malgré l’âge du groupe on peut leur accorder le bénéfice du doute, les influences sont peut-être encore trop présentes pour réellement faire ressortir la personnalité de Sorrows Path. L’album est qualitativement honnête, c’est plutôt bien joué, bien produit et il y a des passages bien sympa. C’est juste que cet album aura du mal à sortir de la masse, et aujourd’hui ça ne pardonne pas.

L’album dure une heure et on sent quand même bien la perte de régime, ou du moins l’attention diminue au fur et à mesure de la galette. Fautes de piquant on finit par décrocher, pourtant comme je le disais tout à l’heure l’album a ses qualités quand même et certains morceaux passent très bien. En fait c’est peut-être plus probant en se passant quelques morceaux de temps en temps, sur la totalité de l’album c’est pas forcément évident de rester plongé dans le truc tout le temps.

A voir sur un troisième album si la sauce prend mieux, le groupe a les moyens de faire quelque chose de vraiment bon. N’ayez pas peur de vous lâcher les gars, quitte à sortir un peu du moule du genre c’est pas un problème. Là c’est trop classique, presque scolaire en fait, on dirait que les ingrédients sont soigneusement apportés et que la recette est scrupuleusement respectée. Mais il manque le petit truc en plus qui fait qu’on passe d’un album correct à une tuerie, sans ça je doute que le groupe fasse des vagues. Le potentiel est là et je pense qu’ils ont les moyens de faire mieux, il ne reste plus qu’à exploiter ce potentiel à fond pour que ça puisse faire des étincelles.


Murderworks
Septembre 2011


Conclusion
Le site officiel : www.sorrowspath.net