"La puissance d'un Pantera, la classe d'un Nevermore, la beauté d'un Tool...", la description qui est faite de Sonny Red sur leur papier promo peut paraître plus que flatteuse au premier abord. Intéressons nous donc d'un peu plus près à ce "Extent Of Soul"... La première chose qui frappe aux yeux, enfin plutôt aux oreilles, c'est la diversité dans le jeu de guitare. Voilà bien longtemps que je n'avais pas entendu un groupe ne se basant pas uniquement que sur des plans basiques. Quelque part entre power metal, progressif, heavy metal et hardcore, l'influence Dimebag Darrell ne semble vraiment pas très loin et c'est un pur bonheur. Les solos ne sont jamais superflus, ni même placés au hasard, c'est une drôle de maturité dont fait preuve le combo. Entièrement autoproduit, la qualité de l'enregistrement est aussi pas mal bluffante. Autre point fort évident, le chanteur. Celui-ci alterne entre chant hargneux et chant clair avec une facilité déconcertante. Si le chant saturé manque encore un petit peu de puissance, le chant clair est en revanche parfaitement maîtrisé et il ne fait aucun doute que l'ombre de Maynard James Keenan ne plane pas très loin, en résumé toute "la beauté d'un Tool". Appuyés par un couple basse / batterie percutant, les compos de Sonny Red sont redoutablement efficaces mais ont parfois tendance à traîner un peu en longueur, le pêché mignon du groupe ! Autre petit point négatif, l'album manque clairement d'un bon coup de mastering, un gros mastering aurait apporter tout le côté massif et joussif qui fait défaut ici. "Circle Of Lies" et "Beyond The Icon Of Pleasure" sont pour moi les deux morceaux les plus représentatifs. D'un côté on a "Circle Of Lies" où power metal et progressif se rencontrent pendant 6 minutes et de l'autre on a "Beyond The Icon Of Pleasure" où on sent très clairement toute "la puissance d'un Pantera". Bref, il est bien difficile de coller une étiquette sur cet album mais ce qui est sûr, c'est que Sonny Red a placé la barre très haut avec ce "Extent Of Soul" qui n'est pas loin d'avoir toute "la classe d'un Nevermore".
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