Le groupe
Biographie :

Le groupe a été fondé en 1982 par Tom Angelripper (chant / basse), Aggressor (guitare) et Chris Witchhunter (batterie). Ils sont les leaders de la scène thrash metal allemande aux côtés des groupes Kreator, Tankard et Destruction. La formation originale de Sodom est composée de Tom Angelripper au chant et à la basse, de Bloody Monster à la guitare et de Aggressor à la batterie.
Après de nombreux changements de guitaristes dans le groupe, Sodom sort enfin son premier album studio, "Obsessed By Cruelty", en 1986. Il s'agit d'une œuvre thrash metal avec des éléments qui influenceront les groupes de black metal. Cet album n'est pas très bien reçu par la critique, qui qualifient le groupe de "copie conforme de Venom, avec des paroles pas très inventives et qui tomberont vite dans l'oubli". Le deuxième album studio du groupe, "Persecution Mania", est mieux accueilli, principalement parce que l'album est plus dans le thrash metal classique, et que la musique a globalement plus de maturité que son prédécesseur. Après une grande tournée qui a duré la plus grande partie des années 1987-1988, le groupe sort l'album qui le fera vraiment connaître sur la scène metal, "Agent Orange". Cet album connaîtra en effet un grand succès commercial : plus de 100 000 copies de l'album seront vendues rien qu'en Allemagne. Il s'agit encore aujourd'hui de l'album de thrash metal allemand le plus vendu. Après avoir sorti leur album "Better off Dead" joué dans un thrash metal traditionnel, le groupe sort ensuite un album beaucoup plus distingué, "Tapping The Vein", qui se démarquera des autres albums par des caractéristiques du death metal, que l'on ne retrouve que dans cet album. L'album suivant, "Get What You Deserve", se démarque des autres albums en raison de ses éléments de punk rock mélangés au thrash metal habituel du groupe. La pochette de l'album, relativement grotesque, sera une surprise pour la plupart des fans du groupe.
A partir de l'album "'Til Death Do Us Unite", le groupe prend un tournant dans sa carrière. En effet, l'album marque le début de la stabilisation dans la formation du groupe et également au niveau du style. Les albums "Code Red", "M-16" et "Sodom" seront dans la même lignée que "'Til Death Do Us Unite". En 2007, le groupe sort" The Final Sign Of Evil", qui est le ré-enregistrement de la démo des débuts du groupe intitulée "In The Sign Of Evil". En 2010 sort l'album "In War And Pieces" chez SPV / Steamhammer, suivi de "Epitome Of Torture" en Avril 2013. En Novembre 2014, Sodom publie l'EP "Sacred Warpath" comme avant-goût de son quinzième album studio. L'EP contient une chanson originale, et des versions lives de trois chansons. Le 9 Juin 2016, Sodom annonce la sortie de "Decision Day" pour le 26 Août. Après quelques EP's pendant quatre ans, Sodom revient avec "Genesis XIX" le 27 Novembre 2020.

Discographie :

1985 : "In The Sign Of Evil" (EP)
1986 : "Obsessed By Cruelty"
1987 : "Persecution Mania"
1987 : " Expurse Of Sodomy" (EP)
1989 : "Agent Orange"
1989 : "Ausgebombt" (EP)
1990 : "Better Off Dead"
1991 : "The Saw Is The Law" (EP)
1992 : "Tapping The Vein"
1993 : "Aber Bitte Mit Sahne" (EP)
1994 : "Get What You Deserve"
1995 : "Masquerade In Blood"
1997: "'Til Death Do Us Unite"
1999 : "Code Red"
2001 : "M-16"
2006 : "Sodom"
2007 : "The Final Sign Of Evil"
2010 : "In War And Pieces"
2013 : "Epitome Of Torture"
2014 : "Sacred Warpath" (EP)
2016 : "Decision Day"
2018 : "Partisan" (EP)
2019 : "Chosen By The Grace Of God" (EP)
2019 : "Out Of The Frontline Trench" (EP)
2020 : "Genesis XIX"


Les chroniques


"Genesis XIX"
Note : 10/20

Décidément, cette fin d'année est riche en sorties attendues, mais assez pauvre en bonnes surprises, quand on y réfléchit... Aujourd'hui, on attaque un énième album d'un groupe que je considère comme faisant partie des grands classiques du thrash (style que j'écoute depuis environ... Euh... Six mois !) : Sodom. On ne va pas refaire tout l'historique, mais putain, que de bons albums à leur actif bordel. Les années 80, 90 et même 2000 (mais si raaaaannnnh) ont toutes eu droit à de bons albums de Sodom. Pourtant, on doit bien constater que plus le temps passe et plus ça devient compliqué... Les albums récents méritent sans doute tous une écoute plus ou moins poussée, mais là, on peut affirmer sans hésiter que... C'ÉTAIT MIEUX AVANT. Allez, maintenant, essayons d'avancer un peu... Place à "Genesis XIX".

Par où commencer ? Par l'évidence : le compte n'y est pas. Pour réaliser cette chronique, je ne me suis pas écouté cet album en boucle (ce que je fais d'habitude). Non, j'ai écouté cet album, puis 2-3 autres de Sodom (ou Testament, Anthrax, Exodus etc...), puis re cet album etc... Rien à faire, ce nouvel opus est en-dessous. Durant tout l'album, j'ai la désagréable sensation que les mecs se reposent sur leurs lauriers. Est-ce qu'on s'emmerde ? Oui, souvent. Prenons l'interminable titre éponyme, qui n'est pourtant pas mauvais... Mais putain, c'est chiant quoi. C'est long, on se croirait devant un épisode de Plus belle la vie, le côté hilarant du mauvais en moins. Sept minutes, c'est trop éprouvant pour moi. Et puis merde, cette voix quoi... C'est à la frontière entre du mauvais death et du mauvais black, sans puissance, sans envie, sans couilles bien velues au fond du slip. C'est un album simple, qui ne prend aucun risque, qui se laisse aller sur l'océan du métal, point barre. On peut essayer de déceler quelques petites envolées en mode solo, mais non, ça ne prend pas du tout, on n'y croit pas ("Glock'N'Roll").

Malgré tout, je pense que cet album mérite la moyenne. Comme je l'ai déjà dit, il n'est pas si mauvais que ça... C'est juste que moi, quand j'écoute Sodom, forcément, je veux du Sodom, aka LES MECS QUI ONT FAIT "AGENT ORANGE", point. Tu peux remanier le line-up comme tu veux, proposer une pochette aussi belle que celle de "Genesis XIX", rien à faire, moi je veux des claques dans la gueule avec du Sodom d'avant ma naissance (ou bien d'un peu après). Pourtant, cet opus se laisse écouter, on l'entend, en fond, sans qu'il ne vienne déranger. Cet album, c'est un peu le bon compagnon de vos journées de télétravail, il sait se faire discret, il ne vous perturbe pas trop, ça passe.

Et puis, pour conclure, il y a quand même quelques riffs qui sortent du lot : "The Harpooneer" pour son côté speed, "Sodom & Gomorrah" pour son intr'u rentre-dedans, et surtout le meilleur titre de l'album selon moi, "Friendly Fire", grâce notamment à un refrain assez marquant, noyé dans un chant (ENFIN !!!) correct et quelques sonorités black metal. Dommage que ce morceau arrive en dernière position, vraiment. Tout n'est donc pas à jeter, mais espérons que le groupe sache redresser la barre pour la prochaine fois... Ou qu'il arrête de produire, ça se prend aussi.


Grouge
Décembre 2020




"Decision Day"
Note : 17,5/20

Je le dis très souvent dans mes chroniques : les légendes ne meurent jamais, elles sont vivaces, toujours présentes, eh bien aujourd’hui j’ai le plaisir de vous présenter le nouvel album d’une des très nombreuses légendes encore vivantes du metal, une légende à la carrière bien remplie qui a marqué et qui marquera très certainement pendant encore très longtemps des générations de métalleux, je veux vous parler de Sodom qui nous débarque en ce été chaud brûlant avec sous les bras son nouvel album, le bien nommé "Decision Day".

12 nouveaux titres (pour l’édition vinyle et iTunes) pour près de 54 minutes d’un thrash moderne où le trio allemand Angelripper (basse et chant), Makka (batterie) et Bernemann (guitare) se défonce littéralement, il semblerait que depuis quelques albums l’équilibre existant au sein du groupe lui fasse revivre une seconde carrière. Je me rappelle très bien de la vague causée par les albums "Agent Orange", "Tapping The Vein" ou encore la claque monumentale que j’ai prise lorsque pour la première fois j’ai mis dans ma platine l’album live "Marooned", Sodom est rentré dans ma vie à la fin des années 80 et ne m’a plus quitté. Quel plus bel hommage je puis rendre à une formation qui m’a beaucoup apporté. Et ce nouvel album alors, il est comment ? Eh bien je dirais que Sodom est Sodom et restera Sodom, la chose qui change depuis deux-trois albums est ce chant plus aigu moins dans les graves qu’avant mais ça c’est mon avis, on est fan ou on l’est pas, perso moi j’aime bien. Sachez que pour ce nouvel album, Sodom reste encore dans le concept "guerre", non pas avec le Vietnam car Sodom l’a déjà fait mais 39/45. "Decision Day" rend hommage à la plus grande opération militaire mise en place dans l’Histoire de l’Humanité, la libération de l’Europe avec les débarquements alliés sur les plages de Normandie certes, mais aussi de Provence. Sodom rend hommage par le biais de son nouvel album à des hommes, des femmes qui ont dit non à la barbarie, Sodom devient de ce fait un témoin privilégié de sombres années où le monde a failli basculer et des titres comme "Belligerence", "Decision Day" et "Strange Lost World" sont peut-être de beaux témoignages mais aussi et surtout des critiques acerbes et sans concession du monde passé et présent.

Côté son, ça déboîte sévère, on a droit à un son résolument moderne coupant comme une lame de rasoir, le son de "Decision Day" (que l’on peut traduire par D-Day, n’est-ce pas) est l’œuvre de Cornelius "Corny" Rambadt, complice avec Angelripper au sein du projet Onkel Tom, c’est au cordeau, ça tape, ça cogne et sans fioriture. Certes Sodom ne nous offre peut-être pas son meilleur album, mais le groupe ou du moins sa tête pensante a le grand mérite d’être toujours là, toujours aussi passionné et prêt à nous distiller et à nous balancer des titres ravageurs. Les amis, si vous suivez quelque peu mes petites bafouilles, vous savez que je dis souvent une chose : "J’aime la musique, je la soutiens", et sachez que pour "Decision Day" Sodom a mis les petits plats dans les grands ; les collectionneurs vont être comblés jugez plutôt : vous pouvez vous procurer cette petite pépite de thrash metal en digipak incluant un poster recto-verso, en édition double vinyle (dans différentes couleurs), en édition CD normale, en box limitée à 1000 exemplaires  et pour les fans de MP3 et autres formats musicaux modernes en édition digitale. Bref, il y en a surtout pour tout le monde et toutes les bourses, et ça c’est tout bon de la part d’un groupe aussi grand. Sodom a marqué l’Histoire du metal et continuera très certainement à la marquer encore longtemps, du moins espérons-le auprès d’un grand nombre de fans. Peut-être que "Decision Day"n’aura pas l’aura de certains albums passés mais il a le grand mérite de montrer un beau visage d’un groupe qui accuse tout de même plus de 30 ans de carrière (et ce n’est pas donné à tout le monde, n’est-ce pas !).

En résumé, je dirais que "Decision Day" est un très bon album de Sodom, sans être révolutionnaire (Sodom y joue toutefois sa partition à merveille), dites-vous qu’il masse tout de même les vertèbres et vous remettra le cou en place, les amis. Mention spéciale au visuel de "Decision Day", création de l’Artiste Joe Petagno qui a travaillé pour Motörhead (visuels de "Overkill", "Orgasmatron" ou encore "Another Perfect Day") mais aussi à l’origine de visuels de Pink Floyd et Led Zeppelin. Bon, en 39/45 les GI et les alliés n’avaient pas en dotation un M16 mais Petagno est une sacrée référence de l’Art graphique, on le pardonne. "We never surrender !"


Vince
Septembre 2016




"Sacred Warpath"
Note : 19/20

Sodom... Peut-être un des plus grands représentants du thrash européen de ces 30 dernières années avec Kreator, Tankard ou encore Destruction. Sodom, c'est avant tout l'histoire d'un homme, un musicien hors pair, Thomas Such plus connu sous l'alias de Tom Angelripper qui encore aujourd'hui à plus de 50 ans vient chatouiller nos petites et sensibles oreilles avec un nouvel EP 4 titres, le bien nommé "Sacred Warpath".

Cet EP ne devait pas voir le jour mais Tom, Bernemann & Makka ont décidé de façon collégiale de présenter un petit aperçu, un échantillon, de ce que sera le nouvel album. Eh bien comment dire ? En seulement un titre, le très méchant "Sacred Warpath", Sodom nous montre et nous démontre qu'il est toujours une redoutable machine à composer des titres rentre-dedans et qu'il n'a rien perdu de sa fougue, bien au contraire. Pour cet EP, le groupe s'est fait plaisir (c'est le moins que l'on puisse dire !) en accompagnant le titre "Sacred Warpath" de trois titres live, trois classiques du groupe ; jugez plutôt : "The Saw Is The Law" qui démarre sur le fameux "Surfin Bird" des Trashmen suivi de "City Of God" de l'album éponyme paru en 2006 et "Stigmatized" tiré du dernier album studio en date, "Epitome Of Torture". Tous trois ont été enregistrés à la maison, en Allemagne durant l'année 2014. Mais l’intérêt de cet EP réside bien évidemment dans le titre "Sacred Warpath" qui a la lourde tâche, le but, le dessein de nous faire deviner ce que sera l'album à venir prochainement. Sodom nous met littéralement l'eau à la bouche ! Avec "Sacred Warpath" résonne le thrash old school, le Sodom agressif, evil, mais qui apporte à sa musique depuis quelques albums des mélodies bien placées. Sodom est unique et le restera ; vous me direz, on ne fait pas plus de 30 ans de carrière comme ça, il y a bien quelque chose, et cette chose c'est le respect que Sodom entretient avec ses fans en restant accessible, toujours prêt à prendre une photo ou à signer un petit quelque chose et ce, n'importe où, n'importe quand. Sodom mérite ce respect, et ce n'est certainement pas avec des productions comme ce petit EP 4 titres de derrière les fagots que ça va s'arrêter ! D’autant que pour habiller "Sacred Warpath", Tom a décidé de ressortir un vieux visuel du plus bel effet, une huile de l'artiste Christian Ermel datant des années 80 prévue à l'époque pour une démo du groupe.

Avec "Sacred Warpath", Sodom sonne résolument old school et pour être honnête, cela n'est pas (ne sera) pas pour déplaire aux vieux fans et j'espère aux nouveaux, bien entendu. Vous l'avez compris, "Sacred Warpath" vaut un petit investissement de quelques euros surtout que la version vinyl est limitée à 1000 exemplaires, un collector en puissance... Pourquoi s'en priver ? Surveillez Sodom, ils entament une tournée, ça va saigner dans les chaumières. Ces mecs sont vraiment des bourreaux de travail, y'a pas à tortiller des fesses là-dessus et tant mieux pour nous. Pour résumer, ce que nous prépare Sodom va faire mal... Foncez sur "Sacred Warpath" !


Vince
Janvier 2015




"Epitome Of Torture"
Note : 15/20

Au pays des Teutons, le thrash old school est religion et ce n’est pas Sodom qui avancerait le contraire, surtout après 31 ans de carrière ! La bande à Angelripper est donc de retour pour un quatorzième album qui soulève déjà bien des questions sur la forme d’un groupe qui, à l’instar de ces congénères Kreator et Destruction, a lourdement contribué à la réputation qualitative du thrash d’outre-Rhin. L’objet en question bénéficie cependant d’une cover irréprochable et vraiment très belle, réalisée par Meran Karanitant (Six Feet Under, Hatebreed, Dimmu Borgir…), le problème c’est qu’elle me renvoie par son design (et les thèmes abordés) au dernier Jungle Rot, également adeptes d’un thrash old school et crasseux.

Autant le dire d’emblée, Sodom fait du Sodom, ni plus ni moins, mais face au retour de Destruction et la deuxième vie de Mille Petrozza, se limiter aux acquis n’est peut-être plus suffisant, surtout après le très bon "In War And Pieces", ce n’est pas un scoop si l’on vous dit que leur album culte "Agent Orange" est désormais bien loin. Et pourtant l’entame donne envie, "My Final Bullet" restitue toute la niaque du frontman, même si les reverbes s sur sa voix grasse y font beaucoup, Bernemann fidèle à lui-même balance des solos d’un autre âge mais toujours aussi plaisants. "S.O.D.O.M." et ses riffs speed et groovy sur un refrain couvert de blasts, aura un franc succès dans le pit tandis qu’"Epitome Of Torture" offre un aspect particulièrement sombre, voix grave, lourdeur permanente, tension palpable. "Stigmatized", en revanche, est quelque peu originale dans sa présentation, une rythmique speed et intense tendance speed voir power metal, sur laquelle vient se coucher une alternance chant massif limite death et voix clair rocailleuse tendance black. Même si Makka matraque les fûts sévères, l’ensemble reste assez linéaire. "Cannibal" offre un thrash plus moderne même si face au renouveau du genre, l’ensemble est quelque peu léger en termes de puissance, une impression confirmée par le très dispensable "Shoot Today – Kill Tomorrow", dont le refrain semble daté et sans réelle saveur. "Invocating The Demon" et son instrumentation apocalyptique relève le niveau, même si l’ensemble manque un peu de profondeur, que dire alors de "Katjuscha", trop classique y compris dans les solos de Bernemann, pas cohérents, on y décèle quelques hésitations. Hereusement, Sodom se reprend sur les deux derniers morceaux : "Into The Skies Of War" et sa patine très heavy surtout sur les refrains chant clair, mais l’ensemble offre un potentiel headbang des plus plaisants, tout comme "Tracing The Victim" qui justifie à lui seul, la cover de l’album.

L’ensemble ne souffre n’aucune fioriture, fleure bon les testostérones et foute la pêche. Pour ceux qui écoutent Sodom occasionnellement, l’album passera comme une lettre à la Poste, en revanche leur propension soudaine à alterner bons, voire très bons, morceaux et compos assez faiblardes, posera des problèmes aux fans les plus hardcore du groupe. Même si se renouveler après tout ce temps n’est pas chose aisée, une note correcte, mais sans plus, pour une formation certes moins "habitée" qu’à l’accoutumée, mais une formation référence tout de même.


Braindead
Avril 2013




"In War And Pieces"
Note : 16/20

Sodom… non, je ne jouerai pas le traducteur cette fois-ci ! Ce qui va suivre pourra choquer les jeunes enfants, couchez-les ou mettez-les dans un bunker (ou dans un congélateur pour les amateurs d’humour noir). Je ne veux aucune représaille si vous avez décidé de faire la fine bouche et de laisser écouter cet album aux plus jeunes. Remarquez, vous êtes déjà avertis avec la pochette que le contenu est une pure boucherie. On commence avec du brut, de bonne cuvée en plus ! Que demande le peuple ?

C’est avec "In War And Pieces" ; "Hellfire" que nos esgourdes prennent une entière satisfaction avec des gimmicks bien trouvés, et un ensemble plutôt cohérent. Quelques secondes de répit avec l’intro de "Through Toxic Veins", mais vraiment quelques secondes, sinon la musique est dans la même lignée que les deux premières bien que mieux construite, ce qui concerne l’enchaînement de solos. "Nothing Counts More Than Blood", "Storm Raiging Up", sont toute aussi thrash avec des pointes de sludge et des constructions de riff / refrain / solo pas dégueulasses ! D’ailleurs le titre suivant "Feigned Death Throes" est sûrement LE titre de cet album, bien représentatif de ce qu’on peut entendre le long du disque, du thrash, du sludge, des constructions fouettement bien pensées, ils sont pas teutons pour rien, remarquez ! "God Bless You" est sûrement mon titre préféré, une intro mélancolique, une bonne progression s’en suit, et un riff plutôt basique mais tellement efficace, très accrocheur comme titre donc. D’ailleurs, on pourrait le conseiller à Christine Boutin ce titre ! "The Art Of Killing Poerty" ; "Knarrenheinz" ; "Styptic Parasyte" passent bien en fin de disque, tout ce qu’on recherche, des petits moments creux, comme de la violence à l’état brut, et des solos à couper le souffle !

Pour conclure, on peut dire qu’on a un album très homogène, sans défauts apparents, ni baisses de régime durant les compos, tout est clairement bien construit, bien pensé, bien enchaîné. On ne s’ennuie pas, on en prend plein les oreilles, décidément leur nom est tout à fait approprié mais eux, ils pratiquent celle de l’auditive. Si vous voulez en prendre votre grade, déplacez-vous lors de leur prochaine date en France !


Motörbunny
Octobre 2010


Conclusion
Le site officiel : www.sodomized.info