Pour les fans de Tribulation, sachez que votre groupe favori a de la conccurence ! En effet, les Sanois de Slægt, groupe méconnu apparu à Copenhague en 2011, possède un son très proche de celui des Suédois. Entre black metal épique, hard rock occulte et heavy traditionnel, leur style se rapprocherait également de celui du défunt Dissection.

Quoi que très old school dans son essence, la musique de Sleagt est néanmoins très actuelle, et ce grâce à un production aux petits oignons. Ce qui frappe dans un premier temps, c’est la longueur des morceaux. Ne comptant que six titres au total (dont une courte intro), l’album ne dure pas moins de 40 minutes ! De toute évidence, il n’y a pour autant pas de temps mort dans les morceaux qui composent "Goddess". L’orgie sonore débute en beauté avec le premier morceau "Deceived By An Amethyst" qui rappelle étrangement les premiers albums de Dissection, la noirceur du black metal se mêlant intelligemment à des mélodies héritées du heeavy metal traditionnel des années 80 façon Mercyful Fate. Sans transition, le groupe enchaîne sur le morceau ultra speed "Kiss From A Knife" qui ferait presque passer Tribulation pour un groupe de hard rock inoffensif ! Dans la foulée, les Danois nous balancent en pleine face le monumental "Hunt Again", un morceau très "frostien" et plus que jamais dans l’esprit black / thrash traditionnel façon Aura Noir.

Agrémenté de soli typiquement heavy, le thrash / black old school de Slægt n’a rien de révolutionnaire en lui-même mais n’en est pas moins incroyablement efficace. Plutôt mélancolique dans son atmosphère générale, le titre "Fealty, Thunder Whip" en remet une couche dans le style black / heavy mélodique. Plus que jamais, l’empreinte laissée par le groupe de Jon Nodtveidt, aujourd’hui disparu, est perceptible dans les riffs guerriers et l’ambiance épique qui suitent des morceaux qui composent la tracklist de "Goddess". Passé une intro particulièrement lugubre ("Stabat Bloody Stabat"), les scandinaves mettent un point final à leur quatrième disque avec le magnifique titre éponyme "Goddess".

Ce dernier est sans doute le plus mélancolique, le plus épique de l’album et sans conteste le moment de bravoure de cet album qui mériterait de figurer dans la collection des fans de black traditionnel aux côtés du cultissime "Storm Of The Light’s Bane" de Dissection. Indispensable !