Le groupe
Biographie :

Skahinall est né en 2013 de la rencontre de Mike et Adrien. Tous deux passionnés de musique et de cinéma, l'idée de créer un projet ensemble apparut très vite comme une évidence. C'est ainsi que furent composés les premiers morceaux du concept album "The West In Hell", dont l'histoire complète pourra être découverte dans le livre du même nom. A la base, simple projet studio, l'envie de partager ces morceaux sur scène commença à germer dans l'esprit des deux membres fondateurs, c'est ainsi que furent recrutés, en 2015, Yannick et Cyril à la guitare, Seb à la basse, et, quelque temps plus tard, Geoffray à la batterie. Aujourd’hui, Skahinall propose une musique rock, teintée de metal, une instrumentation aboutie et complexe emmenée par le chant puissant d'Adrien. Que ce soit sur scène ou sur CD, Skahinall a deux maitres-mots : énergie et émotion.

Discographie :

2019 : "The West In Hell"


La chronique


Mon vieil oncle, que nous dénommerons Jerry ici, avait une de ces portes style saloon séparant dignement sa salon de sa cuisine. Et il m’est bien difficile de me remémorer toutes les fois où, étant môme (mais pas que), je me suis mangé le retour de ces satanés battants en pleine face. Pourtant, aujourd’hui Skahinall me fait ressentir l’envie soudaine de retourner chez tonton Jerry pour sciemment passer l’entrée de son saloon culinaire en me prenant pour Lucky Luke.

Skahinall allie la passion du cinéma (de western de préférence) et de la musique. La formation galope donc après bon nombre de genres qu’ils soient musicaux ou cinématographique. Le heavy et le western tout d’abord, le rock et les duels à mort dans un second temps et enfin un metal bien plus lourd accompagnant les rafales elles-mêmes épaulant la tombée nonchalante du corps du perdant ("Gallows", "Mother’s Pain"). La mélodie est de mise, tout comme le concept de l’album qui se découvrira prochainement dans un bouquin du même nom ("Nostalgia", "From Life To Death", "Father’s Gate"). "The West In Hell", quant à lui, se veut être le premier volet de ce périple dans l’Ouest ricain. Que le volet soit manuel ou électrique, "The West In Hell" s’amuse à rendre un hommage de passionnés envers d’autres passionnés. L’album n’est pas sans failles mais Skahinall présente déjà de bonnes figures sur son totem ("Ayanna Dies", "Spirit Of Brother", "Skah’s Limbo"). L’ensemble est travaillé, bien produit et relativement homogène. Seules quelques justesses trop justes se feront ressentir sur de minimes points. Ne perdons toutefois pas de vue qu’il s’agisse d’un premier album (de cinquante-quatre minutes tout de même !). Alors pourquoi autant de sévères remontrances envers ce debut-opus ? Tout simplement car Skahinall est bien au-dessus du panier d’osier actuel !

C’est donc un barillet chargé qu’envoient les cowboys de Skahinall avec "The West In Hell". Le scalp n’est pas encore définitivement là, mais les tignasses ne pendent plus que par quelques touffes au crâne. Ne reste donc plus qu’à Skahinall d’affirmer définitivement son identité chaude, désertique et braqueuse de diligences. Et n’oublions jamais, on ne peut pas voir la Californie sans les yeux de Marlon Brando ! D’ailleurs, bientôt il en ira de même sans le foulard rouge de Skahinall...


Rm.RCZ
Avril 2019


Conclusion
Note : 16/20

Le site officiel : www.skahinall.com