Le groupe
Biographie :

Sixx:A.M. est un groupe de hard rock de Los Angeles, formé en 2007 par Nikki Sixx (basse), Dj Ashba (guitare) et James Michael (chant, guitare, claviers, programmation de la batterie). Le groupe sort un premier album en 2007, "The Heroin Diaries Soundtrack", basé sur l’autobiographie de Nikki Sixx, "The Heroin Diaries: A Year In The Life Of A Shattered Rock Star". Si au départ les trois musiciens n’ont pas l’intention de tourner avec ce projet, ils participent finalement au Crüe Fest en 2008, aux côtés de Papa Roach, Trapt et Butcherry. En 2009, un nouvel album de Sixx :A.M est annoncé, bien que les informations soient vagues ; on entend parler de nouveau concept-album. En Septembre 2010, Nikki Sixx annonce la sortie d’un nouveau livre, "This Is Gonna Hurt", dont le nouvel album du même nom sera inspiré. L’album "This Is Gonna Hurt" est attendu pour le 3 Mai 2011. Sixx:A.M. sort son troisième album, "Modern Vintage", au mois d'Octobre 2014. En Juillet 2015, Nikki Sixx annonce la sortie d'un double album en 2016. Le premier volume, "Prayers For The Damned, Vol 1", sort en Avril 2016 et son jumeau "Prayers For The Damned, Vol 2" le rejoint sept mois plus tard.

Discographie :

2007 : "The Heroin Diaries Soundtrack"
2011 : "This Is Gonna Hurt"
2011 : "7" (EP)
2014 : "Modern Vintage"
2016 : "Prayers For The Damned, Vol 1"
2016 : "Prayers For The Damned, Vol 2"


Les chroniques


"Prayers For The Damned, Vol 2"
Note : 15/20

Sept mois après la sortie de Sept mois après la sortie de "Prayers For The Damned, Vol 1", arrive sa suite sobrement intitulée "Prayers For The Damned, Vol 2" Premier détail : les pochettes des deux albums se complètent. La première représentaient une statue d’ange sous un ciel orangé et sombre alors que la seconde représente une gargouille sous un ciel bleu et éclairé.

Soyons clair, Sixx:A.M. est un groupe connu composé de mecs connus et pourtant je ne les connais que très peu. Les deux premiers morceaux, "Barbarians" et "We Will Not Go Quietly", me font dire que je vais continuer à très peu connaître ce groupe. Que le son soit très abordable n’est pas un souci, que ce soit accrocheur n’en est pas un non plus et que le mixage soit très bon en est encore moins un. Mais c’est comme si j’écoutais quelque chose de très formaté. Sixx:A.M. s’impose des limites qui n’ont pas raison d’être pour finalement ne rendre qu’un échantillon de son talent. En revanche, les points forts sont bien présents, que ce soit sur des titres énergiques comme "Wolf At Your Door" ou des ballades comme "Maybe It’s Time", tout est très ma$itrisé. Certes ce n’est pas surprenant avec des musiciens de ce calibre mais ça reste très agréable à écouter. Et puis ils surprennent quand même un peu avec "That’s Gonna Leave A Scar" et son côté très rock'n’roll. Dommage que les deux pistes suivantes soient des ballades acoustiques qui gâchent ce bon moment. Surtout que l’on retrouve un autre ballade nommée "Helicopters" en conclusion de l’album. Ça ressemblerait presque à du remplissage d’album.

Finalement, je suis moins enthousiaste face à "Prayers For The Damned, Vol 2" que Mathieu ne l’a été face à "Prayers For The Damned, Vol 1" dans la précédente chronique. Pourtant je continue de penser que les trois bêtes de scène qui composent Sixx:A.M. sont talentueuses et surtout, que les fans du groupe n’ont aucune raison d’être déçus par cet album.


John P.
Août 2016




"Prayers For The Damned, Vol 1"
Note : 18/20

Je commence rarement mes chroniques par discuter de la production, mais comme le producteur de l’album s’avère être également le chanteur du groupe, je me dois de le mentionner. James Michael est connu pour son travail remarquable de producteur et/ou ingénieur de son pour de nombreux groupes et artistes de renom tel Mötley Crüe, Kelly Clarkson, Papa Roach, Scorpions et j’en passe. En plus de produire les quatre albums de Sixx A.M. (pour ceux qui n’ont pas encore deviné, ce groupe est le projet solo de M. Nikki Sixx, bassiste pour le moins reconnu groupe Mötley Crüe), il s’acquitte de la tâche de chanteur avec un aplomb incroyable. Je ne vous le cacherai pas, malgré qu’à la base le groupe fasse plus dans le hard rock que le metal, j’adore ce projet de Sixx. Grâce d’ailleurs à la production ultra moderne et puissante de Michael ainsi que sa voix unique.

Les deux premières pièces, "Rise" et "You Have Come To The Right Place" sont deux morceaux "coup de poing", dans la pure tradition "arena single rock" et vient ensuite la pièce de résistance, chanson titre de l’album d’ailleurs, "Prayers For The Damned", plus proche du metal mélodique que tout ce que Sixx A.M. est pu faire depuis ses débuts. Guitares imposantes, voix en puissance, refrain à faire tomber, tout y est pour une recette plus qu’explosive. Et c’est là le secret de Nikki Sixx et sa bande : l’habilité qu’ils ont à construire des chansons accrocheuses au possible, qui vous restent dans la tête sans vous donner ne serait-ce qu’une seule chance de répit. Ecoutez le bridge de "Better Man" avec son refrain et son solo à la limite du ringard et vous ne pourrez que sourire de dépit tant vous savez que c’est drôlement efficace et bien ficelé.

Et cela ne s’arrête pas là. En effet, plusieurs groupes filtrant avec le succès radio s’assureraient de produire assez de singles pour laisser passer en douce les morceaux "remplissage" de l’album. Rien de tel avec Sixx A.M.. L’inspiration est au rendez-vous et des pièces comme "Can’t Stop" et "Belly Of The Beast" vous démontreront sans aucun doute possible que les gars savent composer, créer et proposer des idées originales et sortant des sentiers battus du rock traditionnel.

Sans vouloir insulter les amateurs de Crüe, j’oserais mentionner qu’il est surprenant d’entendre de la musique à un tel niveau, comparé au hair rock auquel nous avait habitué le groupe. Les puristes du metal se vanteront de détester ce groupe puisqu’il fleurte d'un peu trop près avec le succès commercial. De mon côté, je n’ai aucun souci avec les groupes qui obtiennent la reconnaissance au-delà des petits cercles de  métalleux, pourvu que le produit soit efficace et de qualité, et qu’au final, il me fasse passer un sacré bon moment.


Mathieu
Août 2016




"Modern Vintage"
Note : 16/20

Jusqu’à présent, j’ai toujours pu compter sur Sixx:A.M. pour passer de très bons moments. Rock n’roll, catchy, énergique, de qualité incontestable : tels sont les propos que chacun pourrait tenir à propos de chacun des albums. Alors, fatalement, quel plaisir de découvrir "Modern Vintage", trois ans après "This Is Gonna Hurt" et l’acoustique "7".

Les trois musiciens –à savoir DJ Ashba (guitares), James Michael (chant, programmation, claviers, guitares rythmiques) et, bien sûr, Nikki Sixx (basse) – sont fiers de ce qu’ils nomment leur liberté créative. Personnellement, je n’ai jamais eu envie de prétendre que leur travail, aussi appréciable soit-il, était inédit. Par contre, ce que je continue à penser aujourd’hui, c’est que ce même travail comble véritablement un vide de la scène rock actuelle.

Bien que, cette fois, aucun livre autobiographique n’illustre le contenu de l’album de ses anecdotes, les textes se penchent, sans surprise, sur des expériences de Nikki Sixx. Les relations amoureuses, les bienfaits d’une séparation, les nuits sans lendemain,… D’accord, ça passe. Banal, certes, mais nous en avons l’habitude, non ? Néanmoins, il ne fait nul doute que les paroles sont le point faible de l’album. En effet, au bout de trois opus, il serait à présent certainement préférable de fournir un effort de soin plus poussé plutôt que d’user jusqu’à la corde des sujets déjà traités, encore et encore, auparavant (par Sixx:A.M. comme par une pléthore d’autres groupes, cela va sans dire).

Ceci dit, ce désagrément ne nuit pas au plaisir de l’écoute. Dès "Stars", nous retrouvons ce que nous aimions : droit au but, mélodique, avec un refrain qui, immédiatement, s’ancre en notre esprit. Ajoutons à ce mélange le chant de James Michael, toujours excellent, et la technique formidable de DJ Ashba, dont les performances brillent véritablement. "Relief", le groovy "Get Ya Some", l’invitation "Let’s Go", le très joyeux et dansant "Miracle", sans oublier le peps jazzy de "Before It’s Over" : chaque piste de l’album offre son énergie communicative avec générosité. Notons également la reprise réussie de The Cars : "Drive". Les musiciens ne s’embarrassent d’aucune étiquette, et se font visiblement plaisir à interpréter des titres à la fois différents entre eux et logiques dans leur continuité. Ah oui, une chose encore : certains regretteront sans doute le son lourd et typé "‘rock" des disques précédents. J’espère que ceux-là, dont je fais également partie, seront capables de passer outre ce désagrément pour profiter au maximum des nouvelles compositions.

Pendant que Mötley Crüe tire sa révérence, Sixx:A.M. gagne encore en crédibilité. Dorénavant, les derniers sceptiques seront certains que, plus qu’un simple projet, ce groupe est né pour durer. En témoigne cette première tournée américaine en tête d’affiche, soutenue par les Finlandais d’Apocalyptica. Sixx:A.M. grandit toujours, et nous pouvons nous attendre à encore bien des sorties de qualité !


Gloomy
Janvier 2015




"7"
Note : 16/20

Il n’existe pas des dizaines de raisons expliquant la motivation d’un groupe à sortir un mini-disque de reprises acoustiques. Généralement, il s’agit soit d’une manière de montrer sa présence au public avide de nouvelles après une période de silence prolongé, soit d’une façon de "combler" un manque d’inspiration persistant. Dans le cas de Sixx:A.M., sincèrement, j’ai beau réfléchir, je ne parviens pas à trouver une réponse satisfaisante. Rappelons le deuxième album, "This Is Gonna Hurt", est sorti en Mai 2011, c’est-à-dire quelques mois à peine avant "7". Etrange. De plus, les reprises acoustiques sont à mille lieues d’être synonymes de porte de sortie idéale, l’exercice se révélant la plupart du temps bien plus délicat qu’attendu. Mais Monsieur Nikki Sixx réfléchit avant d’agir, et bien, s’il-vous-plaît ! Alors même si cet EP fait, à première vue, un peu figure de concept marketing tombant comme un cheveu sur la soupe, il ne déçoit pas. Pas le moins du monde, même ! Loin de nous livrer des "redites" paresseuses, bancales et / ou peu inspirées, Sixx:A.M. parvient à donner une nouvelle vie aux (sept, forcément) morceaux présentés, ou plutôt représentés, étant donné que chacun d’entre eux –sans exception– a son "grand frère" dans "The Heroin Diaries Soundtrack" ou dans "This Is Gonna Hurt", soit les deux seuls albums des rockeurs à l’heure actuelle. Soyons honnêtes : malgré les nombreuses qualités de cet EP, rien ne m’a autant éberluée que les véritables prouesses vocales de James Michael, capable à lui seul d’apporter un souffle particulier à chaque titre, sans tomber dans la répétition ni dans la mièvre : puissant avec "Accidents Can Happen", d’une délicatesse touchante dans "Life Is Beautiful", plus rauque sur l’excellent "This Is Gonna Hurt" -la réussite par excellence !-, sa variété ne peut empêcher de soupirer de ravissement. Quel chanteur extraordinaire ! Autre bonheur : les compositions survivent encore mieux que "bien !" à leur revisite acoustique. Ils permettent même de percevoir plus nettement le message passé par le grand Nikki Sixx, qui, grâce à "7", fait redécouvrir ses paroles cuisantes. L’utilité de cet EP, à la fois beau et douloureux ? Je n’en vois toujours aucune. Mais l’intérêt, quant à lui, est flagrant ! Longue vie aux musiciens consciencieux !


Gloomy
Août 2012




"This Is Gonna Hurt"
Note : 16/20

Après la chronique du premier single vient l’heure tant attendue de la chronique de l’album complet. Multiples écoutes plus tard (sans le livre qui va avec mais bon, c’est de toute façon une autre histoire), me voici enfin apte à parler de ce nouveau coup de cœur. Il aura certes fallu le temps avant de connaître le successeur de l’excellent "The Heroin Diaries" – quatre ans, rien que ça !, mais le voici bel et bien arrivé, et en bonne et due forme, s’il-vous-plaît ! Tout démarre avec le titre éponyme, "This Is Gonna Hurt" : d’une énergie folle et enivrante, il n’y avait pas de meilleur morceau pour nous plonger directement dans le bain. Suit ensuite directement le déjà-tube "Lies Of The Beautiful People" sur lequel je ne m’attarderai plus davantage en ces lignes, si ce n’est pour dire que son rock entêtant et son refrain imparable nous permettent d’autant plus de nous attendre au meilleur quant au reste du contenu de ce nouvel album. Et on ne s’y trompe pas ! Monsieur Nikki Sixx et consorts ont une fois de plus fait preuve d’une fabuleuse créativité, en nous offrant ce "This Is Gonna Hurt" aux consonances et influences variées, où prime tout au long une sobriété touchante, où l’émoi tient une place prépondérante. Qui a jamais prétendu que les démonstrations purement techniques étaient les plus enchanteresses ? Pas moi, mon dieu ! Pas moi, ça c’est certain ! Au soli interminables de certains groupes, je privilégie la simplicité extraordinairement efficace de Sixx :A.M., ainsi que la voix ô combien délectable de James Michael, une fois encore très performant sur ce disque : écoutez l’énergie qu’il dégage sur "Live Forever" –aux petits airs de Muse, enchaînez par après avec la ballade poignante "Smile". Sans avoir fait le tour de la question (bien entendu !), rien que ces deux extraits sauront vous convaincre du talent incroyable de ce chanteur ! A l’image de la voix de l’homme, les onze pistes font passer l’auditeur sans peine d’un univers à un autre ; parfois typiquement rock, parfois électronique, parfois tendant vaguement vers l’atmosphérique, ce mélange divers contribue de manière on ne peut plus évidente à la richesse des compositions de Sixx :A.M. Et cette production, que dire ? Elle sied à la perfection avec le style (les styles ?) proposé(s) ici, participe merveilleusement à cette approche ultramoderne. Voilà bien un album qui tournera longtemps, très longtemps, avant que la lassitude ne pointe le bout de son nez !


Gloomy
Mai 2011




"Lies Of The Beautiful People"
Note : 14/20

Bien que la sortie du nouvel album de Sixx :A.M., projet parallèle du bassiste Nikki Sixx (connu pour son parcours au sein de Mötley Crüe –petit rappel), soit imminente (la veille, ce n’est pas peu dire), ce n’est pas "This Is Gonna Hurt" que je chronique maintenant, mais "Lies Of The Beautiful People". Non, il ne s’agit pas d’un album caché, mais tout simplement du premier single, connu depuis déjà le 25 Février. Une petite mise en bouche, donc. Très petite, même, puisque nous n’avons droit ici qu’au morceau titre, sans aucune autre note à nous glisser sous l’oreille, sans signe de bonus quelconque, titre live, etc. Rien qu’un morceau de presque 4 minutes, c’est tout. Et ce emballé d’une pochette étrangement gothisante qui n’aurait pas fait tâche parmi celles d’Atrocity. Donc que dire de ce "Lies Of The Beautiful People" ? Pas grand chose, forcément, il n’y a pas besoin de noircir des pages et des pages pour parler d’une seule chanson. Très sympathique, au fait ! Heavy et entraînante, agrémentée d’un solo très eighties et prévisible, d’accord. Bref, un rendu plutôt satisfaisant et efficace bien que n’atteignant pas la puissance tubesque d’un "Life Is Beautiful". Ceci étant dit, il ne nous reste qu’une seule chose à faire : patienter encore quelques heures avant d’écouter le résultat final du deuxième album des Californiens. Tout en feuilletant la nouvelle autobiographie de Nikki Sixx, si possible !


Gloomy
Mai 2011


Conclusion
L'interview : James Michael

Le site officiel : www.sixxammusic.com