Le groupe
Biographie :

Ce groupe Chilien pratique un heavy symphonique avec un côté prog prononcé. Une technique impressionnante (imaginez Rhapsody croisant le fer avec Dream Theater pour vous donner une idée) et leur touche personnelle dans l'utilisation d'instruments variés (violon, piano, guitares traditionnelles...) et la touche Sud Américaine qui vibre en eux.

Discographie :

2001 : "Dead Kings Of The Unholy Valley"
2003 : "The Secrets Of An Island"
2008 : "Animal"
2010 : "Behind The Sorrow"
2012 : "Falling Angels"


Les chroniques


"Falling Angels"
Note : 15/20

Le metal est définitivement une musique qui voyage et fait voyager ! Apres avoir chroniqué du thrash death Lituanien, du "urban death metal" Italien, me voilà aujourd’hui confronté à une nouvelle expérience : chroniquer du metal d’Amérique du Sud ! Pas n’importe qui me direz-vous (et à raison) puisqu’il s’agit de "Falling Angels", le dernier album des  Six Magics, combo Chilien de 16 ans d’âge (une réelle institution dans leur pays d’origine !). Chassez le naturel il revient au galop, je n’ai pu, avant même d’écouter l’album, que m’esclaffer en voyant le titre de cette galette ainsi que l'artwork made in Opeth (en plus mauvais), qui m’a tout de suite fait penser à de la musique pour minettes dépressives. Bien mal m’en a pris car le dit album est d’un contraste saisissant sur tous les fronts ! Dans son ensemble, l’album fait preuve d’une grande incohérence tant les morceaux qu’il renferme sont tous très différents. On passera donc du thrash mélodique aux voix "Carmina Burana", à des morceaux plus couillus avec présence de chant masculin, pour virer sur des morceaux clairement prog à la Dream Theater (en beaucoup moins bien, n’abusons de rien) et finir sur de l’instrumental, délire du soliste pour montrer à quel point ses années de conservatoire lui ont été bénéfiques. De manière individuelle, les morceaux ne sont clairement pas mauvais du tout, présentant de vrais riffs thrash sur les morceaux metal, des solos shred à mort (parfois pas super inspirés d’ailleurs ce qui est dommage vu le potentiel du soliste), une vraie théorie musicale sur le morceau instrumental. Bref, je ne peux absolument pas dire que cet album soit mauvais, bien loin de là, mais il est trop incohérent pour mériter le nom d’album. "Recueil" serait un mot plus approprié pour définir cette galette qui ne présente ni plus ni moins que des morceaux singuliers, aux influences différentes et aux rendus uniques.


Byclown
Juillet 2012




"Behind The Sorrow"
Note : 12,5/20

J'aurais cru que c'était encore un groupe à chanteuse de plus, parce que Six Magics m'est totalement inconnu... Ce groupe Chilien pourtant existe depuis un bout de temps puisqu'il s'est formé en 1996, et "Behind The Sorrow" est leur quatrième album depuis 2001. Maintenant sans doute que la signature avec Coroner Recs, leur permettra de traverser les frontières et de se faire remarquer en Europe. Le groupe avait vraisemblablement un chanteur à l'époque et l'arrivée de Elyzabeth Vasquez est assez récente. Donc il me semble que cet album est un tournant pour le groupe qui leur permet de redonner une dynamique à leur carrière. Une front cover classique mais plutôt jolie vient se montrer sue le devant, avec des couleurs soft mais sympa, réalisée par Nerve Design (Nile, Legion Of The Damned...) Enfin de toute façon ce n'est pas ça qui permettra à Six Magics de se faire un nom, c'est surtout sa musique.

On a là , un groupe de heavy metal, et comme c'est une chanteuse au chant on pourrait tout de suite se dire, que ça y est on va se coltiner un nouveau clone des Nightwish, Epica, After Forever et consorts. Mais non, au contraire, Six Magics possède une identité. Déjà la voix de Elyzabeth est une voix puissante mais pas du tout soprano ou dans le style. Non on est plus proche d'un Angtoria plus violent et moins gnan-gnan, ou d'un Witchbreed, avec une voix rentre dedans, plus sèche, plus efficace et moins suave. Musicalement les morceaux sont accrocheurs et agressifs aussi à la manière d'un EverGrey, ou des groupes du genre. C'est un heavy metal / power metal qui prend aux tripes. On ne passera pas à côté de passages, je ne vais pas dire "sympho", car il n'en n'est pas question ici, mais plus envolés comme sur "Animal" avec un côté pop / rock à la Nightwish. Certains morceaux sont plus roots, orientés vers un heavy / thrash comme pour "Lies And Rules" qui fait office de petit brulôt. Les claviers sont bien employés, pas en abondance en tous les cas, mais plus pour donner de la noirceur aux chansons que de la symphonie.

C'est un album très appréciable que nous propose Six Magics, variés dans ses chansons, tantôt sombres, tantôt hargneuses, mais toujours profondes. On perçoit par moment dans le chant d'Elyzabeth quelques intonations à la Lacuna Coil, mais sans aucune imitation ou rapprochement forcé. Produit par David Prater ("Images And Words" et "A Change Of Seasons" de Dream Theater ), le son est plus irréprochable et net que la tenue des gardes de Buckingham Palace. Honnêtement , ce groupe ne me disait rien du tout, mais le Chili a un véritable leader en matière de heavy metal / power metal mélodique avec Six Magics,

Je retiens particulièrement le titre "They" qui ralentit nettement le tempo pour proposer un tableau noir et mélancolique aux trois quarts de l'album avec une atmosphère pesante et lourde des plus spleenantes. L'album se termine également par une superbe chanson "I Remember" qui reprend un thème au clavier qui ne m'est pas inconnu. Ce titre clôture magistralement l'album avec une touche symphonique et progressive que le groupe s'était plus ou moins retenu de donner pour ne pas ressembler aux autres groupes. Six Magics nous sort là un bon album, qui mérite qu'on s'y attarde quelques temps pour profiter d'une musique inspirée et plaisante...


Arch Gros Barbare
Février 2010


Conclusion
L'interview : Mauricio Nader

Le site officiel : www.sixmagics.com