Et bien, les amis, voici un groupe habitué des pages de votre webzine préféré ! Et chez French Metal, soutenir les groupes issus de notre belle scène c’est  notre  créneau, vous le savez. Aussi, j’ai le plaisir aujourd’hui de vous présenter le nouvel album (le deuxième de leur carrière) des Rhônalpins de Sinorma intitulé "Love Like..." qui voit le jour en totale liberté, en autoproduction.

Le groupe a connu depuis la chronique du premier album ("Faceless" 2013) et la présence au sein de la compil' "Dans la gueule du loup" (Juin 2013) des changements de personnel, mais aujourd’hui il a trouvé son équilibre, David (chant et guitare), Guillaume (basse), Arnaud (guitare) et Flavien (batterie) se présentent à nous plus motivés que jamais, regonflés à bloc comme on dit et nous offre un album de death metal progressif des plus attirants et des plus intéressants. J’observe encore une fois que chez nous l’on a décidément plus rien à prouver à qui que se soit (je sais, je me répète...) mais c’est une constatation que je fais à chaque fois désormais. "Love Like..." compte 11 titres (dont une intro) pour un peu plus de 45 minutes d’un death metal ou résonne à la fois le old school (la vieille école) et la modernité (le groupe cite en références musicales Gojira, Machine Head, Dimmu Borgir, Napalm Death ou encore Metallica) et c’est précisément ce point qui rend cet album intéressant, on y sent toute l’envie et la passion du groupe pour la musique.

Sans toutefois être révolutionnaires, les Sinorma sont droits dans leur baskets et intègres, ils jouent la musique qu’ils veulent sans se soucier de quoi que se soit mais attention, les amis, avec "Love Like..." on a doit à un album qui personnellement m’a beaucoup surpris et je suis heureux de découvrir encore une fois une formation. Je ne puis que vous encourager à aller découvrir (si vous ne les connaissez pas) leur travail musical puisque celui-ci est en écoute intégrale sur Bandcamp et plus si affinités car aimer la musique, c’est aussi la soutenir, et si vous vous penchez un peu sur Sinorma et ce deuxième album, vous verrez que chaque titre débute par "Love Like…", alors vous avez "A Despot", "A Slave" ou encore "A Fanatic", chacun pourra donc y trouver sa façon d’aimer !

En résumé, je dirais que cet album m’a bien secoué en ce dimanche matin, le groupe est sincère et ne fait ni dans le chichi, ni dans le pompon, il serait judicieux qu’un label se penche sur ce groupe au potentiel non négligeable qui adore la scène. Le cœur est un muscle qu’il faut faire travailler, organe "moteur" de nos vies, ne le négligez pas, aimez-le, prenez en soin (je fais bien entendu référence au visuel de l’album signé Flavien Ponty, le batteur du combo…) !

Venu tout droit de Rhône-Alpes, Sinorma vient prouver que le thrash / death metal français se porte plus que bien. Avec son tout premier album, "Faceless", le groupe fait une percée fulgurante dans le milieu grâce à un retour en arrière. Etrange n’est-ce pas ? Mais ô combien plaisant. Avec un son très années 90, Sinorma offre aux personnes de ma génération un retour à l’adolescence bénéfique. Des ambiances lourdes, une basse et une batterie très en avant, un son d’enregistrement bien cracra ainsi qu’un savant mélange entre un chant growl au possible qui se transforme sur certains titres en chant très clair, font de ce groupe s’auto-définissant comme thrash / death une valeur sûre pour l’avenir.

"Faceless" s’ouvre sur "Sam-tal", un titre totalement instrumental qui fait la part belle aux musiciens qui semblent montrer leur savoir alors que non, ils s’échauffent seulement. La voix de David nous parvient aux oreilles sur "In My Head" pour un tour de chauffe également car tout débute réellement avec "Trash TV", un titre death où tout le monde se lâche. Puis vient "No Way" où le chant clair fait son apparition. Cinquième titre et déjà une pépite, "Cheers Bitches" ! Un morceau qui donnerait la patate à un dépressif chronique malgré l’ambiance plus sombre, les grattes et la batterie font en sorte qu’on ne tient plus en place. Et que dire de "Possession", un titre où l’on peut dénoter une influence des Smashing Pumpkins.

Mais le vrai bijou de cet album est sans conteste "Coming From Hell". Une intro digne de Metallica, suivie d’une mélodie qui aurait très bien pu coller aux P.O.D, le tout se transformant peu à peu en death grâce au chant growl très poussé qui alterne avec le chant plus clair de la plus belle des manières. Les guitares, la basse et la batterie tout est là, à sa place avec cependant assez d’originalité pour que le morceau sorte résolument du lot.

En définitif, "Faceless" est un très bon premier album. Il y a toutefois quelques petits efforts encore à faire niveau chant (surtout le "normal") et niveau enregistrement mais rien de méchant car au final ces erreurs apportent du cachet et du caractère à l’ensemble. Maintenant, reste à voir ce que tout ça donne sur scène mais je ne doute pas que ça puisse enflammer tout le monde.