Nous y voilà à nouveau. Faisons face à l’éternel débat des albums solo. Bien souvent, pour ma part particulièrement, le problème de ce genre d’exercice est que l’on se demande au final la véritable raison derrière un tel album surtout lorsque le produit final est plutôt similaire au groupe dans lequel ledit solo artiste fait partie. Simone Simons est reconnue mondialement, en tant que chanteuse metal, surtout pour son groupe Epica. Tout comme sa consoeur Floor Jansen (Nightwish), l’envie de produire un album solo la démangeait depuis quinze ans. Voici donc le résultat de ce souhait, "Vermillion".

Elle a donc fait appel à nul autre que le grand (dans tous les sens du terme...) Arjen Lucassen (Ayreon). Pour moi, ce choix est à deux tranchants. Nous connaissons tous le talent et le professionnalisme d'Arjen, avec son projet principal Ayreon et tous les autres. Cela veut notamment dire que l’album sonne comme une tonne de briques. La production est impeccable. Cela veut également dire, pour ma part, que la plupart des morceaux semblent être une continuité des derniers albums d'Ayreon, et en toute honnêteté, ils n’étaient pas très bons.

Clairement, Simone, avec "Vermillion", s’éloigne du travail d’Epica, cependant, l’empreinte Ayreon est beaucoup trop présente. Il est difficile de ne pas prendre cet album pour un autre projet secondaire d'Arjen. Il y a quand même un peu de nouveautés, on se rapproche un peu plus d'un album solo, comme les pièces "In Love We Trust" et ses influences gothico-industrielles, ou bien "Cradle To The Grave" (avec l’incroyable Alyssa White Gluz), pièce très puissante, mais qui du coup s’approche d’Epica.

Donc, si ma prémisse de départ était de questionner la pertinence d’un album solo, dans le cas de Simone, pour elle, le matériel est quand même assez éloigné d’Epica. Le problème, c’est que les connaisseurs auront l’impression d’avoir un album d'Arjen avec comme chanteuse principale Simone. À vous de décider mes amis.