Le groupe
Biographie :

Formé en 2005, le groupe brestois Silent Dawn, fort de trois albums, d'un EP et d'un single, livre un death metal massif et groovy accompagné de growls puissants, chanté dans la langue de Molière. Les titres du groupe se présentent en quelque sorte comme des chroniques reprenant des faits de société les ayant touchés. De tous ces faits ils en ont tiré des histoires souvent sombres qu'ils ont voulu habiller d'une musique puissante, poignante, et teintée de toutes leurs influences musicales très variées.

Discographie :

2008 : "La Chute De L'Ange"
2010 : "The New Beginning" (EP)
2014 : "Kleptocracy"
2020 : "Asylum"


La chronique


Silent Dawn, que dire ? Tellement de choses. Alors, on se fait ça en trois mots ? Non. Quatre ! Comme mémé qui prépare sa petite liste pour aller acheter trois chouquettes et une baguette, on sort le calepin avec des petits lapins, un crayons de couleur à la mine complétèment aléatoire et on note : “death metal”, “mélodique” qui plus est, “diversifié”. Quatre, j’avais dis quatre ! Alors “français” ou plutôt chanté en français. “Argh du français. Mon coeur meurtri saigne.”.

Mais non, Jean-Eude, calme-toi. Au début cela surprend, parfois ça fait un peu tiquer l’oreille, mais c’est juste qu’on est pas trop habitués. D’ailleurs, cela a un énorme avantage. “Lequel ?” me demanderiez-vous d’un air ahuri. Et bien, mes jeunes amis : nul autre que le plaisir d’en faire des jeux de mots pourris !

Mise en situation :

Tu l'as vu ?
Qui ça ?
Mon cul.
Oui, "J’ai Vu", il pue le death méthane d’ailleurs

Explication :

"J’ai Vu" est le sixième titre d’"Asylum". “Death méthane” / “death metal”, toi-même t’as compris. Quant au “cul” ? Aucun rapport Bobby, mais c’est ça qui fait le comique de la chose. Bref, tu connais les bails. Au pire, tu te demandes à ta môman.

Sinon, outre les calembours pour vieux garçons dans mon genre s’emmerdant un peu trop, "Asylum" a bien d’autres avantages. Comme le fait d'envoyer une poutre directement dans ta gueule. À quoi s’attendre ? Du death. T’es vraiment sourd. Mais du death, héritiers à la fois des incontournables (At The Drive, In Flames early years, etc) que des modernes qui font déjà pas mal de bébés (Lamb Of God, etc). Ajoutons à cela quelques autres trucs qu’on soupoudre au-dessus, quelques rythmiques que quelques formations metalcore ne renieraient (quelques) pas du tout ou encore quelques fracassages “tumtumtum” à l’orée entre le groove et le hardcore ("Ordo Ab Chao", "Hellgates 2019"). Bien exécuté, "Asylum" devrait mettre à genoux pas mal de pits (oui, je sais 2020 machin, mais je le dis quand même). S’il ne se démarque pas totalement de ses influences et de certaines scènes, Silent Dawn fournit de beaux efforts ("Divine", "Les Ephémères").

Un défaut pour finir ? Ouais, les trouducs qui reprocheront que c’est en français. On leur répondra que n’est pas Joeystarr qui veut. “Laisse-moi zoom zoom zang dans ta Benz Benz Benz”. Aucun rapport avec Silent Dawn, mais ça les hérissera encore plus de s’être fait cracher du NTM à la gueule que le fait que cet "Asylum" soit dans la langue de Franck Ribéry. Et bisous bien sûr !


Rm.RCZ
Novembre 2020


Conclusion
Note : 15/20

Le site officiel : www.facebook.com/silentdawnofficial