Le groupe
Biographie :

Shores Of Null est un groupe de black / doom metal mélodique italien formé en 2013 et actuellement composé de : Matteo Capozucca (basse / Il Grande Scisma d'Oriente), Emiliano Cantiano (batterie / Embrace Of Disharmony, Noumeno, ex-Anthelion, ex-Blind Secrets), Raffaele Colace (guitare), Gabriele Giaccari (guitare / The Orange Man Theory, ex-Anton, ex-Mantra) et Davide Straccione (chant / Zippo). Shores Of Null sort son premier album, "Quiescence", en Mars 2014 chez Candlelight Records, suivi de "Black Drapes For Tomorrow" en Avril 2017, de "Beyond The Shores (On Death And Dying)" en Novembre 2020 chez Spikerot Records, et de "The Loss Of Beauty" en Mars 2023.

Discographie :

2014 : "Quiescence"
2017 : "Black Drapes For Tomorrow"
2020 : "Beyond The Shores (On Death And Dying)"
2023 : "The Loss Of Beauty"


Les chroniques


"The Loss Of Beauty"
Note : 16/20

Pendant les sessions de son précédent album "Beyond The Shores (On Death And Dying)", le groupe italien Shores Of Null en a enregistré un autre, "The Loss Of Beauty", sorti en Mars dernier. Pour faire simple, disons que le groupe pratique un doom / death mélodique et si ce nouvel album ne change pas totalement la donne, il va se révéler suffisamment différent pour justifier cette sortie à part.

Après l'introduction accrocheuse et mélancolique amenée avec "Transitory", c'est "Destination Woe" qui ouvre le bal avec des leads en trémolo qui renvoient aux vieux Katatonia. Le fait que "Beyond The Shores (On Death And Dying)" était constitué d'un seul morceau de trente-huit minutes le mettait évidemment à part dans la discographie du groupe. Ce dernier revient cette fois à un format plus classique avec des morceaux de cinq minutes en moyenne et une musique qui devient donc plus accrocheuse et directe. "The Last Flower" est d'ailleurs d'une efficacité redoutable et ses mélodies frappent en plein cœur en plus de s'infiltrer durablement dans votre crâne. La petite accélération en deuxième partie de morceau est d'ailleurs du plus bel effet et prouve que malgré un format plus compact, Shores Of Null garde une bonne profondeur et une certaine richesse dans les sonorités utilisées. On retrouve le talent mélodique du groupe qui se développe d'ailleurs encore un peu plus cette fois, les morceaux sont tous efficaces et prenants et les mélodies posées sur "The Loss Of Beauty" nous font dire que l'album porte mal son nom (en fait non puisque le thème de l'album aborde le fait de trouver la beauté dans de petites choses et dans les imperfections mais bon, il faut bien que l'on place nos petites formules). Parce que si la beauté s'est perdue quelque part, il semble que les membres du groupe l'ont retrouvée et intégrée à leur musique ! "Darkness Won't Take Me" prend des allures plus doom avec un des riffs lourds et plus oppressants qui installent une ambiance plus noire après un morceau très mélancolique et accrocheur.

Quelques légères touches de black metal avec là encore les riffs en trémolo se font entendre à plusieurs reprises sur ce nouvel album, une influence bien connue chez Shores Of Null qui s'en est déjà servi sur les précédents albums et qui confirme que "The Loss Of Beauty" suit le chemin que le groupe s'est tracé. L'optique est différente de celle empruntée par le précédent album ne serait-ce que par le format évidemment, mais vous allez bien retrouver le Shores Of Null que vous connaissez et appréciez avec un talent mélodique encore plus développé et des morceaux aussi efficaces que poignants. Les passages les plus gothiques et certaines lignes de chant clair me renvoient même parfois à leurs excellents compatriotes de The Foreshadowing. On retrouve d'ailleurs évidemment ces fameuses harmonies vocales que le groupe aime utiliser depuis ses débuts et qui font une fois de plus des miracles sur "The Loss Of Beauty". "My Darkest Years" passe la seconde avec un rythme bien plus énervé et des riffs en trémolo là aussi avant de sortir le tapis de double grosse caisse et les growls pour une ambiance plus noire et plus désespérée. Une fois de plus, le groupe confirme qu'il arrive à surprendre tout en gardant une certaine homogénéité puisque ces cinquante-cinq minutes passent très vite et que malgré les différentes sonorités doom, gothiques, ou black, "The Loss Of Beauty" garde une cohérence à toute épreuve. Et puisque l'on parlait de morceau plus agressif, celui qui clôt l'album dans sa version vinyle (puisque les versions numériques et CD ont deux titres bonus), "A New Death Is Born" de son petit nom, montre les crocs et finit "The Loss Of Beauty" sur une note bien plus rageuse tout en gardant cette mélancolie poignante dont tout l'album est imprégné.

Shores Of Null est donc de retour en forme avec un nouvel album toujours aussi beau et poignant qui montre cette fois une facette plus directe et accrocheuse. Sachant qu'il a été enregistré en même temps que "Beyond The Shores (On Death And Dying)", voyez-le comme l'autre facette de la pièce. En tout cas, le groupe confirme son talent en matière de composition et de mélodie et fait de "The Loss Of Beauty" un très bel album qui passe vite malgré sa longue durée.


Murderworks
Mai 2023




"Quiescence"
Note : 16/20

Le groupe Shores Of Null commence tout juste sa carrière et ressemble déjà à un grand. Effectivement, les Italiens nous montrent avec leur premier album "Quiescence" que l’on peut compter sur eux pour le futur ! Avec une musique alliant le death mélodique au doom avec d’autres influences plus discrètes, ils se sont fait signer par Candlelight Records.

L’introduction est dans le même esprit que le titre suivant, "Kings Of Null", sombre et quelque peu malsain, avec un côté plus épique et aérien notamment dans certains riffs et surtout à travers du chant clair mis en avant. Dans un esprit plus death mélodique, "Souls Of The Abyss" nous offre un univers plus lumineux et un peu plus léger, cet autre registre n’est pas inintéressant. "Night Will Come" se révèle, quant à lui, reposant et dynamique selon les passages, le tout est très nuancé. Puis, "Ruins Alive" accélère le mouvement avec des riffs épiques et plus rapides, le chant planant de Davide Straccione nous fait ressentir une certaine mélancolie. On revient ensuite vers un morceau plus pesant et lent, "Quiescent", avec un chant aérien qui tranche. "The Heap Of Meaning" est un titre plus direct avec du chant death, cette fois-ci plus en avant. Tout aussi rentre-dedans avec des riffs plus typés doom, "Time Is A Waste Land" est un bon compromis entre énergie et émotion. Ensuite, vient le morceau mélancolique de l’album, "Pain Masquarade", les refrains sont entêtants, les riffs efficaces et l’atmosphère est vraiment triste et glaciale. On termine avec le dernier titre, "Eudaemonia". Après un début en retenue, la suite défile en laissant les émotions s’écouler.

Shores Of Null nous offre un premier album varié et riche avec quelques influences de groupes comme The Fall Of Every Season ou Katatonia. On ne s’ennuie pas un instant en écoutant cet excellent opus.


Nymphadora
Avril 2014


Conclusion
Le site officiel : www.shoresofnull.com