Le groupe
Biographie :

Shane Cough est un quatuor electro-punk Rennais qui sort son premier album en 2000 et qui effectue en 2001 une centaine de dates en France et en Suisse. Le groupe décide ensuite de faire une pause, afin de permettre à chacun de mener à bien ses projets personnels. En 2004, Shane Cough se rend à Stockholm afin d'enregistrer quelques titres avec le producteur suédois Adam Kviman qui, fort de son expérience (Clawfinger, The Rasmus, Backyard Babies, Eagle-Eye Cherry, The Wannadies …), a su parfaire le lien tissé entre la froideur de l'électronique, la sensualité du chant et la puissance des guitares. Incisif, violent, rock, sensuel et décadent, le nouveau set surprend par son efficacité. "Intraveineuse", le deuxième album, sort en Février 2005. "Now You See It..." sort en 2009.

Discographie :

2000 : "Delight In Disorder"
2005 : "Intraveineuse"
2009 : "Now You See It..."


Les chroniques


"Now You See It..."
Note : 18/20

Quand on a vraiment aimé un groupe au point d’écouter leurs morceaux en boucle pendant des jours, des semaines et des mois, on est toujours un peu déçu, mais ne généralisons pas. En l’occurrence j’étais de prime abord déçue voire apitoyée par le visuel de très mauvais goût du nouvel album de Shane Cough, loin de l’ancienne poésie et mélancolie de leurs premiers albums. Ensuite vient l’écoute de ce "Now You See It..." et le plaisir de retrouver en une seule première chanson tout ce que j’aime chez Shane Cough : la voix de Burn incisive et proche de ses contemporaines electro (PJ Harvey, Miss Kittin…) et les instrus très dansantes de Shane Cough mélangeant machine et riffs percutants. Donc pas de soucis à vous faire, le groupe n’a pas changé, même après une longue absence sur la scène depuis 2004. Shane Cough nous revient donc avec ce nouvel album toujours chez Enragé Prod, leur label Rennais (Tagada Jones, L’Esprit du Clan…). Pas mal d’évolutions tout de même à souligner dans ce "Now You See It...", le ton d’ensemble de l’album se fait plus dansant et plus brutal, en tous les cas moins glauque et tordu, tendu, que leur premier album (un parfaite réussite) : "Delight In Desorder". On assiste donc à la libération du côté plus joyeux, plus electro-dance du combo, d’où pourquoi pas une première justification du titre de l’album, mais je serai peut être trop déçue de cette explication facile. D’autre part, difficile de nommer un "single" dans les 14 titres de l’album puisque chacun renferment de véritables compositions entraînantes et entêtantes avec les "crises" de chant de Burn ponctuant les morceaux ("Retaliate When Needed", "Darren’s Dilemma"…). Il va tout de même manquer aux accros des débuts de Shane Cough les parties morbides des chansons du groupe, qui ont ici laissé la place à des parties acides et électroniques qui viendront en satisfaire d’autres, quelques morceaux comme "When Senses Fall", seulement instrumentales ou en chant plus clair ("My Principe Of Reality") retrouvent la mélancolie et la lourdeur de leurs compositions passées, pour notre plus grand bonheur. Bref, comme d’habitude, très peu d’erreurs de parcours dans cet opus, Shane Cough est un gage de réussite depuis presque 10 ans, en toute évidence.


Lenore
Mars 2009




"Le Temps C’est L’envie"
Note : 17/20

Dés les premières notes de ce deuxième opus des Shane Cough on est de suite sous pression, un electro-rock des plus ravageurs, une mélodie intense et profonde, tout les éléments d'un grand album y sont présents : son, innovation, motivation, puissance. Cet album n'a rien à envier aux groupes étrangers qu'ils soient de tous pays. Il parait que de nombreuses réactions sur cet album sont mitigées du fait d'une volonté d'essayer de chercher la perfection d'un album, d'une très bonne production, de là on voit les maux de la France, rester dans son coin avec un son franchouillard, le refus de ce qui peut plaire à un maximun de personnes... il y a trop de maux pour pouvoir tous les citer, le syndrôme Français c'est rester reclus sur soi-même et ne pas regarder plus loin que son pif... Cet album me fait penser un peu à l'album des Mass Hysteria "Contraddiction" dans sa conception alliant puissance et mélodie. Pour ceux qui rechercheraient des influences, à quoi peut ressembler ce savoureux mélange? On peut prendre une pincée de Theatre Of Tragedy version derniers albums, une goutelette d'Assemblage 23, on pourrait y mettre une grande influence Germanique autant dans le metal rock indus que dans l'electro de la scène Berlinoise, cela pourrait ressembler à une Miss Kittin des plus énervées qui se serait mise à la guitare électrique. Des sphères à la Depeche Mode, New Order, de l'electro façon le groupe Belge de Vive La Fête, assez minimaliste, péchu et perché. Marianne possède une voix modifiable à souhait s'adaptant à souhait sur les multiples facettes musicales de ces compères, à la fois mélodique et sensuelle sur des refrains envoûtants, sur d'autres un phrasé style Miss Kittin parlé, une voix sortie de nulle part assez déjantée. Des chants en anglais d'une maitrise totale, pas d'accent franchouillard, due sûrement à son voyage aux States. Toutes les compositions sont différentes les unes des autres mais restent dans une unité d'album, certaines plus rock d'autres electro. Ils ont mis 4 ans avant de nous pondre ce deuxième album, et on est ravi d'attendre si longtemps pour une telle finalité. Vraiment un album digne des meilleures productions electro rock. Ce groupe peut être le déclencheur et l'explosion de l'electro rock en France et permettre à de nombreux groupes de suivrent ce chemin percé par les Shane Cough. Un album qui ravira tous les gens ouverts d'esprit qui aiment l'éclectisme et le modernisme, un album à ecouter le plus vite possible, digne des meilleures productions mondiale, des refrains accrocheurs. Un groupe à la fois puissant et envoûtant.


Keish
Février 2005


Conclusion
Le site officiel : www.shanecough.com