Le groupe
Biographie :

Avec des paroles puissantes, des airs symphoniques et une voix ravissante, Seventh Sin (Pays-Bas / Belgique) a prouvé, autant sur scène que sur album, qu’il appartient au top des groupes de metal menés par une chanteuse dans la région. Les musiciens ont de multiples influences, parvenant de différents genres. Malgré tout, ils sont capables de composer dans un style qui leur est propre. Avoir partagé la scène avec, entres autres, Epica, Delain, Leaves’ Eyes, Asrai, Kamelot, ReVamp et Stream Of Passion a été, dès le départ, un avantage important pour Seventh Sin. Dans un futur proche, le groupe s’apprête à partager une tournée au Royaume-Uni en compagne d’Edenbridge. Avec leur nouvel album, "When Reality Ends", les six comparses sont impatients d’éblouir les Pays-Bas, la Belgique, le Royaume-Uni, ainsi que toutes nationalités qui s’intéresseraient à leur musique.

Discographie :

2006 : "Darkest Of All Dreams" (EP)
2014 : "When Reality Ends"


La chronique


Quand on déclare sans honte aucune faire partie des meilleurs groupes menés par une chanteuse dans la région Pays-Bas / Belgique, autant être sûr de soi ! Ah, les Pays-Bas, berceau de groupes tels que The Gathering, Within Temptation, Stream Of Passion, Epica, Delain, feu After Forever et j’en passe ; autant dire que les artistes, de qualité reconnue mondialement, ne manquent pas !

De ce fait, pardonnez-moi de ne pas être d’accord avec le titre autoproclamé de Seventh Sin. Pas moins de huit ans après un premier EP, les voici de retour avec un "When Reality Ends" plein de promesses. Promesses au rendu final malheureusement très mitigé.

On sent aisément la volonté symphonique de Seventh Sin, cette détermination à composer des titres épiques, quitte à les agrémenter de samples ("Bitter Taste Of Victory"), pas vraiment nécessaires à mes yeux. Le groupe tient également à varier les atmosphères, en passant de la combativité ("My Honor") à la douceur ("Just An Ordinary Day") en un instant. Les idées sont peut-être présentes ; l’exécution, elle, par contre, ne remplit pas sa tâche.

Bien que les titres n’excèdent, la plupart du temps, pas les cinq minutes, leur platitude distrait l’attention bien trop rapidement. Quand une illumination semble pointer le bout de son nez, la lassitude reprend le pas avant que nos oreilles aient eu le temps de capter quoi que ce soit. A l’image des claviers, aléatoires. Les jolis passages se mélangent sans cesse au plus banal, voire au kitsch. Et quoi de plus contrariant que de voir un "Aaaah… !" d’espoir s’envoler en fumée ?! Mais le problème principal vient du chant de Monique Joosten. La moindre des choses venant de la part d’un groupe qui met en avant la particularité d’être mené par une chanteuse est que celle-ci sorte du lot, et c’est loin d’être le cas ici. D’une part les lignes vocales tendent beaucoup trop souvent à tomber dans la même linéarité que celle qui colle à la peau des compositions ; d’autre part, Monique Joosten ne donne malheureusement pas l’impression d’être à l’aise avec sa tâche. Si certains instants se révèlent être plutôt agréables, comme le refrain de "Wings Of Despair", le tout demeure basique et monotone. Et lorsque la dame s’essaye à un registre plus aigu, elle ne fait pas illusion sur ses capacités vocales trop restreintes.

Je m’attendais à des envolées lyriques, à des engagements symphoniques osés, à une personnalité vocale et instrumentale marquée ; je me retrouve avec l’opus passe-partout d’un combo qui peinera encore à se distinguer dans la masse.


Gloomy
Avril 2014


Conclusion
Note : 11/20

Le site officiel : www.seventhsin.nl