Le groupe
Biographie :

Serrabulho est un groupe de grindcore / death metal portugais formé en 2011 et actuellement composé de : Paulo Ventura (guitare / chant), Carlos Guerra (chant / Stuprum Dei, ex-Holocausto Canibal), Guilhermino Martins (basse / ex-ThanatoSchizo, ex-Thanatos, The Anti-Frog Project), Ivan Saraiva (batterie / Hu, Solid Spectrum, Tinnitus, ex-Holocausto Canibal). Serrabulho sort son premier album, "Ass Troubles", en Octobre 2013 chez Vomit Your Shirt, suivi de "Star Whores" en Juillet 2015 chez Rotten Roll Rex, et de "Porntugal (Portuguese Vagitarian Gastronomy)" en Décembre 2018.

Discographie :

2013 : "Ass Troubles"
2015 : "Star Whores"
2018 : "Porntugal (Portuguese Vagitarian Gastronomy)"


La chronique


Vous vous souvenez forcément tous du premier album de Gronibard. Métalleux et non métalleux, chevelus ou non chevelus, à un moment ou un autre, un ami qui vous veut du bien est venu vous faire découvrir ce truc bizarre, et c’est ainsi que vous appreniez à connaître ce nouveau style : le grind. En ce qui me concerne, j’ai entendu beaucoup de choses depuis (grind ou grindcore) mais je dois avouer que j’ai rarement réussi à retrouver la puissance ET l’humour de ce premier album, tant il manquait souvent un de ces deux éléments. Même si j’aime toujours Gronibard et qu’ils me font encore bien rire en 2018, je dois avouer que musicalement, c’est parfois devenu un peu mou du gland… Heureusement, on a d’autres groupes qui gardent cet esprit convivial et bourrin. Laissez-moi donc vous présenter Serrabuhlo.

Serrabuhlo est un groupe portugais totalement déjanté, qui accessoirement propose un grind d’une brutalité rarement égalée. "Porntugal (Portuguese Vagitarian Gastronomy)" (ça ne s’invente pas !), sorti sur Rotten Rol Rex, est déjà leur troisième album, et il s’adresse à tous les fans de prouts, de vomi et de bières pas fraiches. Je vais essayer de me concentrer sur le principal, en évitant de me perdre dans trop d’informations pas forcément utiles (genre les nombreux guests présents sur cet opus, liste trop longue et beaucoup d’inconnus me concernant).

Comme je le disais, Serrabuhlo, c’est du Gronibard lors de leurs débuts. J’ai presque envie de dire, ni plus ni moins. On sent direct que les mecs en font un maximum, ils y mettent de tout : des riffs puissants, du rythme, des passages plus calmes, de l’électro, des voix de jeunes enfants, de vieilles dames, ou encore celle d’un chihuahua. Oui, c’est du n’importe quoi, le mélange subtil entre les chansons de Noël, South Park, Hotline Miami et Rotten Sound. Une originalité notable tout de même pour du grind : les morceaux sont assez longs, et plutôt variés d’ailleurs. On peut passer d’une belle comptine pour enfants à un déferlement de chant guttural appuyé par une instru' qui fait péter les décibels, comme ça, d’un claquement de doigts.

Il y a un côté Télétubbies omniprésent sur cet album, comme s’il avait été conçu par des gosses, pour des gosses. Question poésie, les titres se suffisent à eux-mêmes : "She Drinks Milk", "Fecal Torpédo" ou encore "Tomate Pelado", on se croirait vraiment sur la version portugaise de Gronibard, et ce ne sont pas les nombreux pig squeals qui nous diront le contraire. Les fans de Lividity, Anal Vomit, Grotesque Through Incoherence (GTI) ou même Brujeria (pourquoi pas ?) sauront aussi se marrer un bon coup avec cette perle garantie 100% intestins pas propres.


Grouge
Décembre 2018


Conclusion
Note : 19/20

Le site officiel : www.facebook.com/serrabulhogrind