Le groupe
Biographie :

Créé en 1990 par les frères Antoniou, Septicflesh est un groupe phare de la scène metal grecque, voguant du death metal au dark metal dans des ambiances mélodiques, voire symphoniques, grandioses et des samples électroniques. Inspiré des mythes, de philosophie et de culture de la Grèce Antique, Septicflesh joue une musique sombre et grandiloquente, à la recherche d’une symbiose entre passé et présent, en quête d’une "Antiquité Contemporaine". Après une tentative de reformation, suivant une pause entre 2001 et 2003, le groupe se sépare en 2004. C’est le début de l’âge d’or de Chaostar, le side project de Chris Antoniou, guitariste et leader. Le 4 Avril 2007, la nouvelle que personne n’attendait tombe : après une pause de presque 4 ans que l’on pensait définitive, Septicflesh annonce qu’il reprend les armes. Le groupe signe un contrat avec le label français Season Of Mist et confirme bel et bien son retour avec la préparation du successeur de "Sumerians Deamons". Le 10 Septembre 2009, le groupe annonce un nouvel album studio, prévu pour le début de 2011, "The Great Mass". En Octobre 2013, les membres entrent aux Devasoundz Studios pour enregistrer dix nouvelles chansons pour leur nouvel album "Titan" prévu pour 2014. Le 15 décembre 2014, Kerim "Krimh" Lechner se joint à Septicflesh comme nouveau batteur, après le départ de Fotis Benardo (alias Fotis Gianakopoulos). L'album "Codex Omega" sort en Septembre 2017. En 2018, Psychon arrive au poste de guitariste. "Modern Primitive" sort en Mai 2022.

Discographie :

1994 : "Mystic Places Of Dawn"
1995 : "Esoptron"
1997 : "Ophidian Wheel"
1998 : "A Fallen Temple"
1999 : "Revolution DNA"
2003 : "Sumerian Daemons"
2008 : "Communion"
2011 : "The Great Mass"
2014 : "Titan"
2017 : "Codex Omega"
2022 : "Modern Primitive"


Les chroniques


"Modern Primitive"
Note moyenne : 19/20

Les titans du death metal symphonique grec Septicflesh sont de retour. Cinq ans après leur précédent album, le groupe composé de Spiros “Seth” Antoniou (basse / chant, ex-Chaostar, ex-Thou Art Lord), Christos Antoniou (guitare / orchestrations, Chaostar), Sotiris Vayenas (guitare / chant, ex-Chaostar) et Kerim "Krimh" Lechner (batterie, Krimh, ex-Decapitated…) annonce "Modern Primitive", son onzième album, chez Nuclear Blast, en 2022. Le groupe a fait appel à l’Orchestre Philharmonique de Prague pour les orchestrations ainsi qu’à Libro Coro pour les choeurs. Psychon (Nyne, ex-Eternity) assure la guitare en live.

L’album débute avec "The Collector", un titre dont l’introduction mystérieuse et les choeurs envoûtants nous mènent à la rythmique imposante et ses orchestrations infernales, sur lesquelles les voix se posent avec violence. On reconnaît les hurlements puissants, mais également cette touche sombre dans les leads et le chant clair, puis "Hierophant" vient nous écraser avec sa lourdeur massive. Les choeurs couplés aux orchestrations calmes nous offrent un contraste aussi intrigant que saisissant, laissant le final et son blast nous mener à "Self Eater", une composition aux accents tragiques mais tout de même assez accessibles. Le chant ravageur donne une dimension plus puissante aux riffs efficaces soutenus par l’orchestre, qui est à l’honneur sur la fin, juste avant que Neuromancer ne nous offre un court moment de répit avant que la rythmique groovy ne vienne nous faire remuer le crâne.

Une fois de plus, le groupe instaure un contraste impressionnant entre les différents éléments de sa musique, puis "Coming Storm" nous fait revenir à des bases plus brutes et plus saccadées. Le titre est très énergique et pesant, mais il finira par s’apaiser avec ce break symphonique pour faire revenir une noirceur très mélodieuse qui laissera place à "A Desert Throne" et ses tonalités apaisantes. Le morceau ne tardera pas à placer des éléments plus agressifs avant que "Modern Primitives" ne vienne dévoiler une rage massive soutenue par des orchestrations très expressives. Les riffs restent très efficaces, proposant un son lourd qui sied autant aux hurlements qu’au chant clair, puis c’est la violente "Psychohistory" qui vient nous frapper avec quelques influences djent. Le titre est certes le plus court, mais il remporte aisément la palme du morceau le plus puissant de l’album, voir même de la discographie du groupe, qui refermera ce chapitre avec "A Dreadful Muse" et ses influences lancinantes. Si la base du morceau reste très efficace, l’accent est mis sur les leads mélancoliques et des orchestrations plus pesantes qu’à l’accoutumée, alimentant cette atmosphère funèbre.

Ce n’est pas une surprise, Septicflesh règne en maître sur le death metal symphonique depuis des années. "Modern Primitive" est le parfait exemple de ce que le groupe peut proposer en terme d’intensité et de puissance tout en nous offrant un son constant et alimenté par ces orchestrations divines.


Matthieu
Mai 2022




"Codex Omega"
Note moyenne : 19/20

Quand on parle d’"enculage de mouches", les juristes pensent directement à certains pans de notre vieux Code Civil poussiéreux ou de notre, trop souvent mis-à-jour, Code Pénal. Mais de manière générale et pour le commun des mortels, l’"enculage de mouches" renvoie à ce genre de cas où des individus lambda en font tout un foin pour une petite chose ou alors des artistes jusqu’au-boutistes qui, pour l’amour de leur art, pousseront et maîtriseront leur création jusque dans les moindres détails. Et c’est dans ce dernier cas d’"enculage de mouches" que s’affichent clairement les Grecs de Septicflesh. Tout d’abord parce que pour passer de Septic Flesh à Septicflesh il fallait avoir le souci du détail ou être un fervent sodomite d’insecte (oui je sais, le fin mot de l’histoire renvoie au split et à la reformation, mais parfois nous avons bien le droit de divaguer...). Et ensuite car Septicflesh poursuit toujours sa quête de création suprême, de composition taillée au poil de cul près et d’expérimentations orchestrales en tout genre. Alors que ceux qui n’ont jamais été bon à la flûte à bec dans leurs années collège se rassurent, Septicflesh est bien là pour les ramener au classique et reprendre leur éducation ratée. Bref, Septicflesh est de retour et avec lui des orchestrations à faire pâlir un Mozart possédé ou un Wagner sous bath salts. En plus, autant dire qu’il en fallait des sensations musicales pour faire frémir ces deux bougres.... C’est donc sur cette intro, presque trop longue, que s’annonce la nouvelle sortie des Athéniens : "Codex Omega".

Et ben putain ! Le résultat allait valoir le détour, chacun le savait au fond. Le résultat promettait d’être bien, tout le monde s’en doutait. Mais le résultat est purement indescriptible, ce "Codex Omega" est une nouvelle œuvre majeure à ajouter aux compteurs des Hellènes. Trois ans après le très réussi "Titan", "Codex Omega" poursuit toujours la vocation symphonique du quatre-pièces mené par Seth Antoniou. Réunissant dix titres, "Codex Omega" semble ici user à redondance d’orchestrations, ce qui donne à ce nouvel album une profondeur impressionnante mais surtout un souci du détail qui n’a jamais été aussi poussé dans le son du quartet (une oreille à "Portrait Of A Headless Man" ou "Trinity" suffira largement à confirmer ce postulat). Et tous ces accompagnements classiques, orchestraux sont dû notamment à la collaboration avec l’orchestre FILMharmonic de Prague (conduit par la baguette d’Adam Klemens) mais également à tout un panel de chanteurs d’opéras (comme Flora Tzini, Romanos Papadimitriou ou Nikos Tsachalinas pour ne citer qu’eux). Pour la suite, tandis que Sotiris Anunnaki V signe les lyrics et les vocales claires, Seth Antoniou fait vibrer ses cordes extrêmes pour mettre davantage en exergue la brutalité de l’instrumental et des orchestrations ("Martyr", "Dante’s Inferno"). Alors que de son côté, Krimh Lechner (ex-Decapitated) montre, une fois de plus, que sa réputation de lourd cogneur technicien n’est plus à faire, l’album passe d’une intuition post-apocalyptique au ballet presque burlesque ou grotesque mais toujours sur fond de jugement dernier ("Enemy Of Truth", "Our Church, Bellow The Sea", "3rd Testament (Codex Omega)"). Le contraste entre les obscures ténèbres régnant sur ce disque et les cours éclairs lumineux portés par les parties claires est marquant, d’autant que l’alchimie qui règne entre le tout est digne de Leonard De Vinci ("Dark Art", "Faceless Queen"). Toujours à la recherche de ce côté épique, post-apocalyptique et ouverture des portes du Tartare, Septicflesh semble avoir écrasé la boîte de Pandore en ce que les alti, soprani et autres tenors sont de douces méduses envoûtants chimères et autres messagers déchus ("The Gospels Of Fear" en est sans doute la meilleure illustration). D’ailleurs, à ce sujet, il me tarde de découvrir la version orchestrale du disque qui doit être, disons-le clairement, grandiose ! Quoi qu’il en soit, cette nouvelle lance dans la discographie de Septicflesh est une ode aux déesses de la création, de la musique mais surtout de la destruction. Le résultat est bluffant par sa complexité, sa technicité et par les douces mélodies éruptives qu’il chuchote à l’oreille.

En somme, le tout sonne efficace, cohérent et surtout tellement accompli que Botticelli en perdrait son "Printemps" et que "La Vierge à l’Enfant" de Raphaël ne s’avérerait plus tellement aussi vierge que ça. La cinquantaine de minutes de ce dixième album est un régal auditif pour le fan que je suis et le sera sans doute tout autant pour tout admirateur de death symphonique ou tout simplement de metal. Le constat se dresse de lui-même, "Codex Omega" est peut-être l’album interprétant la perfection ou peut-être la création divine elle-même. Septicflesh est là tel un Athénien face à l’Olympe, et "Codex Omega" n’est que la bande-son de la chute du Péloponnèse et d’une guerre entre dieux qui finirait par ravager l’humanité. Death, symphonique et péplum, que demander de plus ? Peut-être en redemander encore et encore...


Rm.RCZ
Janvier 2018




"Titan"
Note moyenne : 17,5/20

Trois ans d’attente pour enfin découvrir le nouvel opus de la désormais célèbre formation grecque. Le jeu en valait cependant la chandelle, car le challenge était de mise : livrer un album dans la continuité de "The Great Mass", sans perdre en qualité, en originalité, et en parvenant néanmoins à encore nous surprendre et nous ravir. Septicflesh garde bien, avec "Titan", sa personnalité visuelle et musicale. Après nous avoir mis l’eau à la bouche en dévoilant successivement plusieurs making offs de l’album sur YouTube, incluant notamment les enregistrements des parties symphoniques, nous avions vraiment hâte de découvrir la globalité des nouvelles compositions.

"War In Heaven" nous plonge instantanément dans une ambiance à travers laquelle toute la brutalité immédiate d’un death metal puissant, allié à la finesse des parties symphoniques et aux constructions alambiquées des structures prog n’offrent pas de doute : nous écoutons du Septic. La rythmique se construit entre une double toujours aussi parfaite et des breaks ou des silences aussi bien intelligemment pensés que joués. La noirceur du chant death s’allie avec les envolées des parties symphoniques, nous entraînant au plus profond d’un tourbillon tout aussi malsain que divin. Techniquement, la formation répond toujours présent, sans pour autant nous lasser de cette projection intense de rythmes et de structures divers. Le fond mélodique reste présent et nous permet de nous évader au sein d’un univers épique et totalement fantasmagorique. Le titre suivant, "Burn", en est l’exemple concret.

Les parties acoustiques comme dans "Order of Dracul" jouent en cela un rôle tout aussi privilégié que celui des parties orchestrées, des chœurs féminins ou des gros riffs de guitares saturées. Là se trouve tout le paradoxe de la musique de Septicflesh : unir une violence pleine de rage à une légèreté mélodique qui nous permet de nous sentir partir bien loin au-delà d’une simple énergie saccadée. Et si le groupe aborde fréquemment des sujets philosophiques ou conceptuels, leurs compositions reflètent, dans son sens auditif le plus large, toute cette dominante. Nous sommes là à un niveau autre du metal : il s’agit d’un voyage initiatique mythologique au sein duquel chacun pourra y faire sa propre expérience : toute la symbolique du visuel s’engouffre sans faille dans la répercussion sonore et littéraire de l’album. La dureté et la noirceur des harmonies nous rendent légers et nous élèvent, contrairement à ce qui pourrait sembler être de premier abord, un pur et simple défouloir psychanalytique.

"Titan" est donc une vraie réussite, tant dans la continuité des précédents albums que dans la cohérence de la recherche artistique du groupe. Septicflesh parvient encore à affirmer une identité totalement originale et aboutie, pour notre plus grand plaisir et quelques bonnes heures de déconnexion avec le monde moderne en perspective. Actuellement en tournée américaine avec  Fleshgod Apocalypse, nous attendons impatiemment l’annonce de quelques dates par chez nous.


Radien
Juillet 2014
Note : 18/20

2014 est une année à graver dans nos mémoires, non pas pour le foot, mais pour "Titan" ! Eh oui, Septicflesh nous revient avec un tout nouvel album qui ne passe pas inaperçu et pour cause ! Après l'excellent "The Great Mass" sorti en 2011, les Grecs frappent encore plus fort et nous surprennent encore. La première chose qui nous saute aux yeux, c'est bien évidement l'artwort ! Et bien sûr, encore une fois, Seth n'a pas fait les choses à moitié en créant une pochette collant à merveille avec l'univers de leur musique ! On s'imprègne déjà du son rien qu'en la regardant, c'est plutôt bien joué !

L'opus se compose de 10 titres plutôt courts mais efficaces passant comme du petit lait ! Si bien que l'on est tenté de réécouter chaque titre plusieurs fois pour s'en délecter encore et encore ! Et il n'y a aucun doute, c'est bien du Septicflesh, on est aucunement déboussolé par un quelconque changement. Cependant il y a bien sûr une évolution en termes de qualité, ils ont mis la barre très haut avec "Titan". Le mix est excellent avec chaque son et chaque ligne instrumentale mis en valeur au maximum ! Le son ressort énorme, brut et pur à la fois, avec de la finesse et énormément de détails dans les arrangements. Les compositions viennent du coeur et respirent la passion. A ce niveau, c'est du pur génie d'intelligence ! Ainsi les titres sont riches, aérés, pêchus, vivants, dramatiques... Oui, ça donne envie !

Il y a une constante dans la musique de Septicflesh, c'est le combat entre le bien et le mal dans l'ombre et la lumière. Ceci est encore plus marqué dans cet opus avec une rage sombre encore plus extrême et a contrario de sublimes orchestrations beaucoup plus présentent réalisées par l'orchestre philharmonique de Prague. Les parties symphoniques dramatiques sont en effet plus marquées comme dans "War In Heaven" qui ouvre un bal avec la mort dans une tension palpable. Les riffs de guitares et la force de la batterie se mélangent au reste dans une folie et une force exquise. Dynamique et tranchant, "Order Of Dracul" se révèle être un vrai plaisir pour les oreilles ! Mention spéciale pour les cuivres qui sont juste abominablement flippants et surprenants, et pour le passage bien tribal de percussions qui est énorme ! Mon coup de coeur perso de l'opus, "Prometheus", n'est pas en reste non plus niveau orchestration. Peut-être plus plus dans l'émotion de la mélancolie, il propose des moments plus "posés" mais toujours intenses. Il est aussi glacial et rempli d'une rage sourde donnant une drôle d'impression. C'est un morceau grandiose où la tristesse nous balaye de plein fouet vers la fin comme une forte rafale de vent. La chair de poule est bien là... "Titan" est également un album où la puissance est à son paroxysme. Certains titres sont en effet plus directs et rentre-dedans comme "Burn" et son mysticisme ou "Titan" qui est sans concession et qui se révèle parfait pour le headbang ! En somme, c'est un titre fantomatique, court, mais qui fait son petit effet.

"Prototype" envoie également du lourd et ne fait pas semblant ! Les cuivres et les chorus vaporeux donnent une profondeur dramatique très plaisante. La voix de Seth est simple mais est toujours efficace, en donnant tout ce qu'il a en lui autant sur album qu'en live. "Dogma" et "The First Immortal" donnent dans une musique plus lourde, bien pesante. Il y a meme un côté bien malsain venant des profondeurs d'un chaos bien réel... Les chorus et la voix claire de Sotiris viennent apporter de l'émotion dans "Dogma" alors que "The First Immortal" est plus progressif. La surprise de l'opus se nomme "Confessions Of A Serial Killer". On a très vite le coeur serré et des frissons en étant, dès l'introduction, immergé dans un film d'épouvante nous glaçant le sang ! La violence et la colère sont également très présentes et ne font que rajouter une impression de gêne. "Ground Zero" est un peu en dessous du reste hélas même s'il contient de bonnes parties de percussions. En effet, il donne une impression de titre trop court et quand même un peu vide au final...

Bon, vous l'aurez compris, c'est certainement un des meilleurs albums de l'année ! Il y a cependant un point qui peut être frustrant pour certaines personnes, c'est le manque de chant clair de l'excellent Sotiris, qui est à mon goût un point fort du groupe. En effet, ses parties sont bien trop rares comparées aux chorus féminins légèrement trop presants au contraire. Mais ce n'est bien sûr qu'un goût personnel et cela n'enlève rien à la qualité de ce chef d'oeuvre complet et prenant ! En somme, c'est un peu comme un orgasme musical !


Nymphadora
Juillet 2014
Note : 18,5/20

Après le colosse "The Great Mass", c'est au tour du nouvel album "Titan" de Septicflesh de continuer à faire avancer le groupe dans leur death metal mélodique symphonique. D'entrée, je peux vous dire que si vous avez su apprécier leur précédent album, on reste toujours avec "Titan" dans cette même ambiance au niveau de la qualité de son. Le metal et le symphonique continuent toujours à fusionner avec aisance, créant une ambiance dont seul le groupe possède le secret. Rien qu'en regardant la noirceur de la pochette (qui ne sera pas la plus belle de leur discographie), il est facile de savoir à quoi s'attendre.

Pour les compositions, il est clair que le groupe souhaite toujours continuer à rester dans la même lignée que "The Great Mass" mais cette fois-ci avec quelque chose de plus sombre, de plus malsain, pouvant presque s'allier à une messe noire ou une procession démoniaque. Le metal se veut beaucoup plus agressif sous un chant amenant à une certaine décadence et un chant secondaire qui ne marquera peut-être pas autant que les autres albums, mais garde toujours la marque de fabrique du groupe. Rien que ce dernier accompagnant les choeurs dans "Dogma" rend la piste envoûtante.

On notera d'autres passages aussi surprenants tels qu'un moment au clavecin dans "Order Of Dracul" ou des choeurs d'enfants dans "Confessions Of A Serial Killer" pouvant presque nous faire frémir. Restant adepte des passages death metal bien rentre-dedans, je reste avant tout attiré par les passages calmes et mélodiques quand ils sont accompagnés des passages symphoniques. En effet, ce côté symphonique de "Titan" est vraiment le point fort de l'album, le côté death metal restant dans les compositions très classiques du groupe.

Mais que retenir au final de cet album ? "Titan" représente l'album de Septicflesh pour les fans de Septicflesh. Pas la peine d'essayer de faire découvrir le groupe en passant par celui-ci car il ne montrerait pas assez l'image forte de ces musiciens grecs. Même moi, si je souhaitais réécouter un album du groupe, je ne serais pas sûr de penser à celui-ci en premier. Au final, "Titan" arrive à s'imposer mais "The Great Mass" reste quand même un gros poil au-dessus.


JU
Juillet 2014
Note : 16/20




"The Great Mass"
Note : 18/20

Les mythiques métalleux grecs Seth, Christos, Sotiris et Fotis sont de retour dans un album death metal symphonique. Je parle bien évidemment du groupe Septicflesh possédant maintenant une très longue carrière musicale caractérisée par différents sons de death metal. "The Great Mass" n’échappe à la règle et encore une fois, Seth Siro Anton et ses compères Athéniens n’ont pas chômé pour nous offrir cet album vraiment unique dans son genre. Cette fois-ci, le groupe a travaillé avec l’orchestre philharmonique de Prague. Le fruit de leur collaboration a été pour résultat une musique classique très sombre se rapprochant aisément de l’image du groupe. Le producteur de l’album n’est autre que le Suédois Peter Tägtgren (Pain, Hypocrisy) dont la réputation a largement dépassé les frontières.

Concernant "The Great Mass", ce sont 10 pistes qui composent l’album sous une jaquette plutôt étrange et pas très accrocheuse. Peu importe la façade, le plus important est ce qu’il y a à l’intérieur. Les éléments les plus mis en valeur dans cet album sont évidemment les parties symphoniques ainsi que la batterie. Cette dernière est alignée avec le chant principal. Quant aux guitares, celles-ci sont plus en retrait et restent essentiellement sur des bases rythmiques saturées. Septicflesh a rajouté également un chant clair féminin très sombre qui apporte un charme supplémentaire à l’album. Pour preuve : la première piste qui est également la piste "The Vampire From Nazareth" parue en tant que single avant l’album. En effet, le début de la chanson commence par un chant féminin d’enfant sortant d’outre tombe. La musique classique monte progressivement suivie de près avec la batterie et le chant rauque. Et l’on reconnaît tout de même la force de Septicflesh prenante et accrocheuse. Dans cette chanson, vous trouverez tous les ingrédients cités ci-dessus composant une grande partie de l’album. Tout y est tellement diversifié et prenant aux tripes que vous n’en décrocherez pas. Jamais je n’ai entendu de parties symphoniques aussi sombres et presque macabres. Certains passages sont surprenants comme de l’opéra féminin dans "Ocean Of Grey" ou bien la partie uniquement symhonique de "Mad Architect" faisant penser à une vieille musique de film d’horreur. En-dehors de certaines chansons accompagnées en majorité de parties symphoniques, certaines pistes comme "Five Pointed Star" conservent un esprit plus death metal pouvant se rapprocher de certaines pistes de l’album "Communion". Le chant clair de Sotiris unique en son genre est toujours présent embellissant les morceaux et alternant toujours avec le chant rauque de Seth, notamment dans "Therianthropy".

Si je devais comparer avec d’autres albums, je dirais un mélange entre "Sumerian Daemons" et "Communion". Si vous avez adoré ces deux albums alors "The Great Mass" peut faire partie de votre CDthèque sans aucun souci. Septicflesh y conserve toujours son âme death metal mélodique au style unique. Une fois de plus, le groupe a su travailler un album en apportant toujours quelque chose se différenciant des autres albums. Et pour cela, ils méritent vraiment le rang de demi-dieux et l’honneur de se balader au Mont Olympe avec pour réservation une place à la table de Dionysos.


JU
Mai 2011


Conclusion
Le site officiel : www.septicflesh.com