Une intro digne de La Croisière S’amuse défile pendant que je regarde d’un œil distrait la bio du groupe. C’est marrant comme les groupes se vendent en disant qu’ils ont enregistré leur album chez machin qui a déjà produit les célèbres groupes "Coulis de Verge", ou "M.B.E.L.T.C.E.C" (ma bite en lambeaux ta chatte en copeaux). Ne cherchez pas ! Je viens de les inventer ces deux-là. Mais par contre les deux suivants ont bien existés : P.U.D.U.K.U et Tartopoil. Funny, non ? Tout ce laïus pour dire que je ne suis nullement impressionné par les groupes qui ont été produits au même studio que Seprevation. Affamés de tarto… merde, de thrash metal je veux dire, c’est une chronique à lire car elle va déblatérer sur le thrash de Seprevation.

Quelques émanations de "Signs Of The Decline" des célèbres Français de Massacra me parviennent aux narines, c’est sûrement dû à certains riffs ainsi qu’à la production, qui se révèle plutôt très bonne car le jeu de basse est bien audible. Les morceaux de début de disque sont très traditionnels, assez prenants, et bien ficelés. Les riffs sont variés, le chant est lui aussi plutôt traditionnel, et l’ensemble des compos tiennent bien la route : "Sarcophagal Chamber" et "Dreams" se démarquent un tantinet grâce à l’ossature "fait pour le live" ainsi qu'au côté "fait pour headbanguer". Au bout de 6 titres, je me lasse un peu, les décibels se font moins intéressantes, l’envie pressante de changer de morceau se fait quasi irrésistible. Mon désir de passer à la piste suivante ne tient qu’à un fil, mais c’est sans compter l’intervention de la basse qui, in extremis, sauve chacune des compos. Il suffit de se concentrer un peu sur le jeu du bassiste et l’évidence devient grandiloquente ! Ils ont un excellent bassiste ! Son jeu est subjuguant ! "In Torment They Burn" reflète parfaitement mes propos. Dès lors, l’album prend un virage à angle droit, et en prêtant toute mon attention sur cette basse salvatrice, je plonge corps et âme dans le skeud. Je reprends donc de la première piste... Tout est diffèrent, j’apprécie d’une autre manière ce "Consumed". Le niveau monte avec cette troisième écoute, les plans musicaux de pur thrash ne sentent plus la naphtaline du old school mais le thrash des années 2000 ! Mis à part les deux morceaux de clôture qui sont en trop quand même, je confirme que Seprevation pose son séant sur le haut du panier des prod' thrash récentes. Mention spéciale à la basse sublimée par la prod', et au guitariste qui gratifie tout l’album de ses excellents solos.

Avant que le rideau ne tombe, je tiens à ajouter que l’artwork de "Consumed" est exquis, que les couleurs et le logo nous renvoient bien des années en arrière... à ma belle epoque thrash et mes magnifiques années de chômage volontaires. Trés bon album au final.