Le groupe
Biographie :

Composé de 5 membres aux influences diverses, Selfhate a déjà distillé à travers plus de 70 dates sa fureur scénique, sa rage et sa détermination. Aujourd’hui, après un premier essai 4 titres concluant sorti fin 2007 - enregistré et mixé par Andrew Guillotin - le line-up épuré sort son premier album "Ombres & Lumière" en Mars 2012 chez M&O Music, enregistré en home studio (au No Place For Silence Studio) avec de nouveau Andrew Guillotin (As They Burn, 7th Nemesis) du Hybreed Studio pour les prises batterie et le mixage, et masterisé par Mickaël Dupont (L'Esprit Du Clan).

Discographie :

2007 : "22h22" (Démo)
2012 : "Ombres & Lumière"


La chronique


Selfhate arrive sur la nébuleuse musicale avec "Ombres & Lumière". 12 titres prometteurs, bien ciselés dans un bloc de granit ! La production tout à fait à la hauteur renforce l'aspect prometteur de la chose et pourrait même placer les Parisiens dans une bonne lignée de groupes à retenir pour la suite dans une veine hardcore très violente. Se plaçant dans la droite suite d'un Esprit Du Clan ou encore d'un The Arrs, Selfhate déverse toute sa haine au cours de 12 titres bien construits et ravageurs.

Très violent dans ses textes, Selfhate l'est aussi dans sa musique, accrocheuse, minimaliste parfois pour un style qui se veut sans fioriture, le groupe balance la sauce pour une introspection des plus noires. "Promenons Nous Dans Le Moi" révèle bien toute la décadence et la violence du groupe. Riffs accrocheurs et break ravageurs, Selfhate n'a pas fait dans la demi-mesure. Se calquant peut-être souvent sur ce qui se fait dans The Arrs, le groupe a bien construit son CD avec une montée en puissance progressive. Ce qui pouvait sembler mou en début de galette se révèle devenir carrément sanglant au fil des écoutes et de la montée du groupe. Les morceaux ne cherchent pas midi à quatorze heures, c'est direct, avec des constructions basiques mais tellement efficaces. Il n'est pas sans dire que c'est tout simplement dans la face que l'on prend certains riffs. Doté d'une rythmique irréprochable dans sa construction et d'un frontman qui vomit sa haine, l'ensemble est cohérent, aucune faute de goût n'est à signaler. Selfhate propose sur cette galette un hardcore / thrashcore très "à l'ancienne", loin de ces mouvances avec chant clair ici et là, se démarquant bien, proposant une alternative crédible à cette scène qui s'embourbe inéxorablement en proposant des groupes "copier-coller" en long en large et en travers. Les feat' et autres expérimentations viennent chatouiller nos oreilles et nous emmènent là où on n'attendait pas forcément le groupe, ce qui renforce sa qualité générale.

Selfhate, de par sa bonne production, se distingue largement, et bien que les morceaux soient tout à fait crédibles sur CD avec une grosse dynamique au niveau de la production et de la construction des morceaux, leur pleine mesure se dégagera probablement sur des lives où ce style de metal, pour peu qu'il soit bien amené, sent la sueur et la violence.


Sam
Juin 2012


Conclusion
Note : 16/20

L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.facebook.com/selfh8te