Le groupe
Biographie :

C’est en 2006 du côté de la banlieue Sud Parisienne, que Seaholder voit le jour. Composé de Nicolas (basse), Olivier (batterie) et Guillaume (guitare, chant, samples), ils développent un post-metal apocalyptique renvoyant à l’image d’un monde qui s’effrite de plus en plus vite… En 2007 le groupe sort une démo éponyme et ils sillonnent les scènes pour affiner leur son. En 2012, après une longue gestation et de nombreux concerts partout en France, le premier album "HD855 12b" sort enfin. Il ouvre une brèche et livre une vision plus noire et précise…

Discographie :

2007 : "Seaholder" (Démo)
2012 : "HD855 12b"


Les chroniques


"HD855 12b"
Note : 18,5/20

Voici un groupe dont je n’avais, malgré leurs nombreux concerts, jamais entendu parler. Une partie de l’explication réside à mon avis dans le fait de l’ancienneté de leur dernier (et aussi premier) enregistrement. Me voici donc face au paysage désertique d’un artwork en noir et blanc où les seules installations électriques laissent penser qu’il y eu jadis en ce lieu, de la vie humaine. Le genre de pochette qui avertit qu’il va falloir tendre l’oreille et… écouter !

Le morceau d’introduction est d’ailleurs en parfaite adéquation avec elle ce qui nous prépare et emmène jusqu’aux premières véritables sonorités de Seaholder avec "Skinball’s". L’ambiance se pose, presque sereinement, avant de laisser apparaître la pesanteur d’un monde en friches. Ce sentiment de désolation ne nous lâche pas, ou presque, jusqu’à la fin de l’album. Ainsi c’est dans un univers post-métal que Seaholder, nous transporte au dessus du chaos tel que nous pouvons l’imaginer. Il y a également un côté très progressif dans cette musique, que l’on retrouve sur des morceaux comme "Scarecrow" ou "Fiction". Et si malgré la longueur de certains titres on ne s’ennuie jamais c’est parce que les compositions fonctionnent comme un bon thriller, avec une introduction, un élément perturbateur, un déroulement et une fin avec ici et là, quelques rebondissements. Le chant est quant à lui très sombre, très apocalyptique et donne l’impression de venir de très loin mais ne se refuse pas non plus quelques murmures comme dans "The Box" qui ne font que renforcer ce que l’on ressent déjà. Notons tout de même qu’il est en retrait par rapport au reste des instruments mais est utilisé à bon escient. Ainsi il est même complètement absent de "Mr Crayfish" par exemple. On trouve tout de même, dans la musique de Seaholder, non pas de l’espoir, mais un ton parfois moins grave à l’image de "Red". On traverse également, au milieu de tout ça, "Orange", une minute trente deux de quelques cordes brisant un silence presque religieux.

Concernant l’enregistrement lui-même il répond bien au style du trio mais il est préférable d’écouter un peu fort pour que le son remplisse agréablement les oreilles. Nous voilà embarqués pour le dernier voyage, le plus long, "Dreamer’s Creek". Un regain d’intensité pour clôturer un album qu’il est déjà énormément. C’est très bien exécuté et il serait dommage de ne pas essayer de vous mettre vous aussi en orbite sur "HD855 12b" !


Kévin
Juin 2012




"Seaholder"
Note : 14,5/20

Seaholder prend le risque avec cette première demo de s'accrocher à essayer du moins d'égaler la crème du postcore / progressif qui a et qui est très respecté. On pourrait citer de très bons groupes comme Cult Of Luna, Tool, Opeth, Isis, Neurosis mais est-ce que le groupe parviendra t-il a s'échapper du "déjà vu" et de la répétition qui survient souvent dans un premier jet ? Les titres oscillent entre la mélancolie, la déchirure de la rage et bien sûr ces touches progressives sont remarquables comme sur "Fiction" et "The Box" avec 7 minutes prenantes et le travail de composition mérite une intention particulière. Dans un tout autre domaine, l'intro et l'outro se détachent complètement de l'atmosphère de Seaholder avec vraiment ce sentiment malsain, maladif couplé à de l'electro. Seaholder c'est du postcore abrasif et rugueux avec cependant une petite touche de fraîcheur sans tout de même apporter une grand révolution, qui est quasiment impossible à trouver parmi tout les groupes du genre. La production est malgré une application certaine d'assez médiocre qualité mais soyons indulgents, il s'agit du premier effort et d'une demo, il suffit de surveiller le groupe et d'attendre un EP ou un album plus abouti au niveau de cette production mais aussi au niveau de la composition à certains niveaux pour vraiment se détacher et obtenir un grain d'originalité.


Fab'S
Mai 2008


Conclusion
Le site officiel : www.seaholder.com