Mon tour du monde du brutal death continue, après le Japon, la Pologne, la France, les States, l’île de Malte, la Belgique, la Suisse, me voici au Mexique, gorgé de tequila, de combats de coqs, de coups de machette... Scrotoctomy sort ici son premier EP afin que je pratique une ablation totale, sous forme de chronique de ce rejeton. Déjà, au niveau production, le son des quatres titres de ce "From Torture To Putrefaction" est typé brutal death, bien que la majeure partie des compos soient résolument slam death metal.

"From Torture To Putrefaction" pointe le bout de son prépuce à l’entrée de mes oreilles, le brutal death est bel et bien là, car le batteur blaste entre deux parties de slam, ce qui ajoute une certaines brutalité au morceau. Vocalement, c’est un gargouillis sans fin qui est ponctué parfois de pig squeals, disons que le chant est hyper mixé et ça peut être dérangeant pour l’oreille. A part ce chant qui devient fatigant à la longue, je trouve que musicalement, même s'il n’y a rien de neuf à l’Ouest de nulle part, ça tient le choc sous mes coups de scalpel émoussés. "Sadistic Holy Punishment" est un bon morceau, ainsi que "Devouring Mutilated Virgins" qui bastonne sec. On a affaire à du basique qui s’écoute. Après, il faudra voir si vocalement, le groupe évolue un peu et rend l’ensemble moins indigeste, car au bout de quatre morceaux de cette chaire fraîche, je suis rassasié et bien content que ça se termine. La pochette est plutôt sympa à regarder, sans être la non plus hors de la masse des pochettes slam brutal death. La photo du groupe nous révèle que les mecs sont super jeunes, donc ils ont une certaine maturité à choper afin de nous sortir un album qui, vocalement, soit moins chiant.

Au final de ces quatres titres de "From Torture To Putrefaction", je pense que, pour que Scrotoctomy tire son épingle du jeu, il va falloir améliorer pas mal de choses : peaufiner la prod', alléger les effets dans le chant, bref, rendre les compos moins linéaires. Le Mexique a une multitude de groupes ultra violents, celui-ci est plutôt noyé parmi ce qui se fait à l’heure actuelle. A suivre… Ou pas.