Le groupe
Biographie :

Imaginé par Max et Kingsize depuis plusieurs années, Scratch Bulb voit le jour mi-2014 et ai très vite rejoint par Lord Scrotum à la basse. Après plusieurs essais, c'est finalement Juhani qui rejoint le groupe à la batterie dès Septembre 2014. Partant du principe de pratiquer une musique nerveuse, lourde, tout en mélangeant les influences les plus diverses de ses musiciens, le groupe étoffe son répertoire de compos originales et survit à la réalistion de sa première démo. Enregistrés au Volcano Studio sous la supervision de Thibaut Dupuis et Kingsize, cinq gros titres bien épais furent inhalés, après six mois de travail -et une bonne quint de toux. De Entombed à Ratos de Porão, en passant par Acid Bath ou Eyehategod, le groupe ne se limite pas en termes d'influences et de sonorités distordues. Telle une maudite protubérance phobique de la Blue Waffle, le groupe évolue dans les miasmes du sludge / grind vers un doom / crossover d'exception.

Discographie :

2018 : "To Feed What Is Below"


La chronique


C’est l’histoire de quatre petits cochons… Comment ça cinq ? Non Hugo, Douggy n’existe que dans ta tête, calme-toi. Total Boursouffle aussi, c’est du passé, il va falloir t’y faire. Bref, Scratch Bulb voit le jour en 2014 : Max au chant et Kingsize à la gratte sont rejoints par Lord Scrotum à la basse ainsi que Juhani à la batterie. Quelques galipettes plus tard, Scratch Bulb trouve déjà sa voie, et sortira notamment un EP en 2016, intitulé "Diseas Hate Death And Sin", au sein duquel on sent déjà l’énorme variété de styles, de références, pour ne pas dire une putain de culture musicale qui s’exprime.

Aujourd’hui, en 2018, Scratch Bulb nous envoie un album digne de ce nom, et qui a de quoi nous faire oublier tout ce qu’ils ont sorti précédemment. Oui, c’est un compliment lorsque je dis ça : Scratch Bulb semble abandonner la diversité sludge / doom pour opter clairement pour un death / grind bien salace comme on l’aime. Tout commence avec "Belzebulb" (tu la sens ma grosse dose d’humour au fond de toi ?), où tu vas manger des pig squeals plein les oreilles. Aucun doute, la voix de Max a finalement mué, pour le plaisir des petits et des grands. Dès ce premier morceau, l’instru' est déjà bien mise en valeur, notamment grâce à des riffs percutants et une basse audible, chose assez rare pour un style de musique aussi violent. On saute le deuxième, pour arriver au troisième titre, où la voix est ici plus hurlée, plus cassée, mais toujours aussi puissante. Les mélodies sont là encore très grindesques, voire Napalm Deathesques même. Plus on avance sur l’album, plus c’est sombre, dark, ça friserait presque le black metal parfois ("Mantis Shrimp").

Les comparaisons sont vraiment difficiles, tant on sent que les mecs ont bouffé du métal dans la tronche depuis des années, depuis les débuts du néo j’ai envie de dire. Je me contenterai donc de nommer les groupes qu’ils m’ont cités : Entombed, Eyehategod, Acid Bath et Ratos de Porão. Si j’avais vraiment la flemme… Bon en fait, j’ai la flemme, il fait chaud, j’ai le droit : Scratch Bulb, c’est du metal, mais en mieux. Ça n’a pas besoin de transpirer l’originalité pour tout retourner, vu que tout est bien fait, dans les règles, avec une bonne dose de bourrin, et quelques gouttes d’amour. Par conséquent, en plus d’y prêter une oreille attentive, je vous invite aussi à aller les voir en live, où vous pourrez apprécier cette délicieuse ambiance qui se dégage à chaque concert. À très vite les gars !


Grouge
Juillet 2018


Conclusion
Note : 18/20

Le site officiel : www.scratchbulb.bandcamp.com