Le groupe
Biographie :

Scarnival est un groupe de death mélodique provenant d’Allemagne. Actif depuis 2009, la formation comporte actuellement dans ses rangs Alexander Unruh au chant, Christian Kähler et Henna Deutsch aux guitares, Gerrit Mohrmann à la basse et Max Dietzmann à la batterie. Ils sortent en 2012 leur première production en indépendant se nommant "Scarnival", puis en Août 2015, ils sortent leur premier album, "The Art Of Suffering", chez Kernkraftritter Records."The Hell Within" sort en Juin 2023.

Discographie :

2012 : "Scarnival" (EP)
2015 : "The Art Of Suffering"
2023 : "The Hell Within"


Les chroniques


"The Hell Within"
Note : 17/20

Autant, il existe des sous-genres dans le metal, autant, il existe des appellations pour le metal, parfois consacrées, parfois de mon cru. J’ai en tête par exemple, sans s’y limiter : la NWOBHM (New Wave of British Heavy Metal), la NWOSHM (New Wave of Swedish Heavy Metal), le Beauty and the Beast metal, Cookie Monster metal, etc. Une autre appellation est celle du Gothenburg Metal et / ou Depeche Mode Metal, qui inclut bon nombre de formations de death metal mélodique comme In Flames, Dark Tranquillity, Soilwork et j’en passe.

Nous arrive donc d’Allemagne la bande Scarnival, fondée en 2009. "The Hell Within" est leur deuxième album en carrière. Dans la pure tradition suédo-finlando-allemande du death metal mélodique, l’album se décline sous des influences death traditionnelles saupoudrées d’un mélange de pop et de metalcore, laissant une saveur moderne en bouche. Les mélodies proviennent surtout des parties de chant clair.

Les solos de guitare y sont aussi pour quelque chose, sinon pour le reste, à part la présence subtile de claviers ici et là, la musique de groupe n’est pas aussi grandiloquente que d’autres dans le style. Scarnival réussit fort bien à combiner une ligne directrice dans sa musique avec une dynamique qui rend le tout en quelque sorte complexe tout en étant accessible. "The Hell Within" saura donc combler, à mon humble avis, autant les puristes que les nouveaux venus dans le genre.

Lorsqu’un sous-genre devient populaire, il engendre un bon lot de clones et c’est normal. Cependant, Scarnival tire son épingle du jeu en n’étant pas seulement une vulgaire copie des maîtres, mais plutôt en se plaçant comme porte-étendard du genre.


Mathieu
Juillet 2023




"The Art Of Suffering"
Note : 14/20

A chaque fois qu’un groupe de death mélo se forme en Europe, on nous sert un peu trop souvent la même recette à forte inspiration suédoise made in Göteborg et à force, ça devient saoulant à en frôler l’overdose. Les groupes modernes doivent donc faire preuve d’ingéniosité et de réelle créativité pour pouvoir remettre au goût du jour le death mélo sans vraiment singer leurs inspirations. Scarnival tente donc de jouer dans ce registre et avec "The Art Of Suffering", on possède de nombreux points sympa mais aussi des points très moyens…

Les titres sont très faciles à l’écoute, on retrouve la même structure musicale sur à peu près tous les morceaux et les 12 titres de cet album passent comme du petit lait. L'écoute d’unr seule traite de l’album se fait même avec surprise tant c’est foutrement efficace, les riffs qu’ils nous pondent et leur petit côté thrash moderne / metalcore dynamisent le tout, comme par exemple sur "Watch Me" qui, en plus d’avoir un refrain très catchy, possède un guest de prestige en la personne de Björn "Speed" Strid de Soilwork. Mais le problème majeur de cet album, c’est aussi que les inspirations se font un peu trop ressentir car bien sûr ça sonne très suédois et ça donne malheureusement une mauvaise impression de déjà entendu. Pendant l’écoute de l’album, on a un peu trop tendance à comparer certains plans de Scarnival avec ceux d'un autre groupe, plutôt qu’à vraiment écouter le travail singulier et original d’une jeune formation. De plus, la voix part un peu dans tous les sens, tantôt death moderne, puis black, et enfin metalcore. On se perd ainsi un peu trop rapidement.

En dépit de ces points négatifs dus aux défauts typiques de n’importe quel jeune groupe de death mélodique actuel, l’album n’est pas si mauvais que ça, leur personnalité n’est simplement pas encore assez développée mais un titre comme "Pathetic" affiche une certaine singularité au niveau des mélodies. Personnellement, je les verrais plus évoluer dans du metalcore à l’allemande, à l'image du prometteur "Eternal Salvation".

Pour conclure, je dirais que ce groupe comporte de bons musiciens dans ses rangs mais que ceux-ci devraient plus développer leur univers et ne pas s’arrêter uniquement à des inspirations death mélo, afin de révéler leur vraie personnalité artistique.


Herizo
Septembre 2015


Conclusion
Le site officiel : www.scarnival.de