Le groupe
Biographie :

C'est en 1987 que Samael voit le jour sous l'impulsion de Vorph (chant / guitare), Xy (batterie / clavier) et du bassiste Masmiseim. Influencé par la première génération de groupes black tels que Venom ou Celtic Frost, Samael deviendra le précurseur du black atmo moderne. Dès 1988, la formation Suisse signe une démo "Macabre Operetta" puis enchaîne sur un EP auto-produit et extrêmement cru, nommé "Medieval Prophecy". Osmose Records remarque alors le groupe et leur permet de publier leur premier album "Worship Him" en 1991. Ce premier opus sans prétention (black basique et production plus que médiocre) ne fera pas beaucoup pour Samael, contrairement à son successeur, "Blood Ritual", dans les bacs dès 1992. La musique de ce nouveau disque est incontestablement plus recherchée. L'apport du clavier et des différentes textures de guitares deviennent alors un atout majeur du groupe. Samael signe chez Century Media et retourne en studio en compagnie de Waldemar Sorychta pour enregistrer "Ceremony Of Opposites" en 1994. C'est à travers cet album que le groupe affirmera son style. En 1995 sort le MCD "Rebellion" puis c'est au tour de l'album "Passage" l'année suivante. Dans cet album Xy s'était occupé du clavier et de la programmation de sa batterie, accentuant le contraste entre la brutalité du black et la douceur de l'électronique. "Passage" restera comme l'un des disques les plus originaux et précurseurs du groupe. En 1999 sort "Eternal" avec le guitariste Kaos. L'album confirme le côté précurseur et novateur de Samael, toujours à la recherche de nouveaux mélanges entre technologie et brutal. En 2004 sort "Reign Of Light". Avec "Above", Samael renoue alors avec le côté violent, très orienté black metal. Exit les claviers mis à part pour quelques orchestrations. "Lux Mundi" sort en Avril 2011 chez Nuclear Blast. En Février 2015, Mas (basse) quitte le groupe. C'est Drop (ex-Sybreed, Obsydians, MXD) qui le remplace. L'album "Hegemony" sort en Octobre 2017 chez Napalm Records.

Discographie :

1990 : "Worship Him"
1992 : "Blood Ritual"
1994 : "Ceremony Of Opposites"
1995 : "Rebellion" (EP)
1996 : "Passage"
1998 : "Exodus" (EP)
1999 : "Eternal"
2004 : "Reign Of Light"
2007 : "Solar Soul"
2009 : "Above"
2010 : "Antigod" (EP)
2011 : "Lux Mundi"
2017 : "Hegemony"


Les chroniques


"Hegemony"
Note : 18/20

Samael. Pardon ? Mais enfin, il est impossible d'écouter du metal extrême sans avoir entendu parler du légendaire groupe suisse ! Vous savez, ce groupe qui a été formé par Vorph (guitare, chant) en 1987 et qui a si souvent changé de style ! Son frère Xy (batterie, claviers) l'a rejoint en 1988, et depuis les deux frères n'ont de cesse de chambouler la scène metal à chaque sortie d'album. En 2002, Makro (guitare) les rejoint, et ce n'est qu'en 2015 que Drop (ex-Sybreed) ne se rallie au projet, mais les quatre amis composent ensemble "Hegemony". Ce n'est pas qu'un album, car je suis plutôt familier de la discographie assez changeante du groupe. Pour moi, cet album suit la ligne directrice qu'ils ont adoptée, tout en innovant. Une pochette énigmatique, un son affirmé... pas de doute, Samael marche à nouveau.

Après six ans, le groupe a choisi de démarrer par la démentielle "Hegemony". Mélangé au clavier, le riff est à la fois épique et monumental, de par sa lourdeur autant que part sa martialité. La batterie trouve sa place sur une rythmique industrial qui flirterait presque avec des sonorités black, comme lors des débuts du groupe. Samael, beaucoup plus rapide, déclenchera à coup sûr des crises de headbang parmi les fans de toutes les époques. Si vous n'avez pas été convaincus, c'est "Angel Of Wrath" qui, reniant avec les sonorités malsaines, vous mettra d'accord. C'est nouveau un riff épique qui s'emparera de "Rite Of Renewal", pour des riffs aussi épiques qu'entraînants et malsains, alors que "Red Planet" sera beaucoup plus planant. Même si la guitare lead amène une rythmique soutenue, la voix de Vorph est plutôt reposante. Tout en continuant sur une rythmique épique, "Black Supremacy" en surprendra plus d'un avec une voix puissante et des riffs entraînants. Un retour sur des sons plus industrial avec une basse qui mène clairement la danse sur "Murder Or Suicide" ainsi que des effets dans la voix qui nous font comprendre que le groupe n'a clairement pas renié son son. Un accent gothique donnera plus d'impact au titre qui ne perdra pas de son intensité, même au moment du solo. A nouveau les claviers envahissent nos oreilles avec leurs notes qui réhaussent la puissance des riffs de Samael, pour donner plus de puissance à l'introduction d'"Against All Enemies". L'arrivée progressive me séduit particulièrement, et j'ai du mal à contrôler ma nuque. Par contre, si "Land Of The Living" ne vous incite pas au headbang le plus violent qui existe, alors je ne sais réellement pas quoi vous dire... Ce titre est certes simple mais possède une énergie communicative qui nous impose d'attendre le titre suivant. Les fans de la première heure seront ravis de retrouver Samael avec "Dictate Of Transparency", même si ce titre s'inscrit dans la continuité de la discographie du groupe. Retrouvant quelques peu leurs anciennes influences, les Suisses se sont surpassés en mélengeant leurs deux univers. "Dictate Of Transparency" sera à la fois plus épique et plus direct sur une rythmique plus technique qu'à l'accoutumée, alors que "Helter Skelter" vous rappellera un rythme bien connu. Pourtant loin de l'univers du groupe, The Beatles ont du inspirer quelque chose aux quatre amis puisqu'ils ont choisi de reprendre ce titre. Enfin, "Storm On Fire" laissera pantois quelques amateurs de la deuxième phase du groupe avec ses riffs. C'est le sample final qui me donnera envie de réécouter l'album avec une oreille nouvelle et sans a priori.

N'hésitant pas à sortir de sa zone de confort (comme en reprenant "Helter Skelter"), Samael a su conserver un son qui lui est propre alors que l'innovation fait partie intégrante de son univers. L'intégration des nouveaux membres s'est faite en douceur, et j'espère que les racines violentes et malsaines resteront pour le suivant !


Matthieu
Octobre 2017




"Lux Mundi"
Note : 16/20

Après le violent "Above" sorti précédemment et l'EP "Antigod" qui reflétait bien les différentes facettes du groupe, voici venu le nouvel album prévu pour Avril 2011. La grande question est : A quoi va ressembler ce nouvel opus ? Samael va-t-il continuer vers un retour aux sources opéré sur "Above" ou vont-ils continuer à explorer comme le groupe a pû le faire sur "Eternal" et "Reign Of Light" ? Vont-ils à nouveau nous ressortir un album culte tel que "Passage" ? Eh bien ce nouvel album nous renvoie directement à la grande époque de Samael et de son cultissime album "Passage". Exit les effets synthétiques d'"Eternal", et les mélodies orientales de "Reign Of Light", Samael renoue avec un son plus sombre mais aussi plus sobre. Tous les ingrédients utilisés sur "Passage" sont présents : rythmiques martiales, piano et claviers sordides, voix semi agressive. Finalement L'interlude violent d’"Above" n'aura pas duré très longtemps mais a permis à Samael de reprendre du poil de la bête. En effet, cet album est peut-être même trop proche de "Passage", prenez "Antigod" qui peut faire penser à "Shining Kingdom" par exemple. Certes les compos sont très bonnes mais l’ombre de "Passage" plane énormément sur cet album . Samael a tout de même tiré de l’expérience de ses albums plus récents et parfois nous place un petit élément supplémentaire comme sur "The Shadow Of The Sword" qui conserve un petit côté electro proche de "Solar Soul", où "Pagan Trance" est plus en retenue et intimiste. Samael nous sert ici le petit frère du fameux "Passage" mais beaucoup plus en retenue et en nettement moins hystérique. Même si cet album est très bon, il n'arrivera tout de même pas à surpasser les meilleurs albums que sont "Passage" ou "Eternal", il nous permettra toutefois de retrouver le groupe en pleine forme. On pourrait qualifier cet album d'album de la maturité. Samael joue ici dans le domaine qu'il maîtrise le mieux, et s'en tire comme toujours avec les honneurs. Une belle surprise en cette année 2011.


Humphrey
Mars 2011




"Antigod"
Note : 10/20

Ah enfin, Samael is back avec un EP comprenant 6 titres comprenant deux nouveaux titres, deux lives, un remix et une version réenregistrée de "Into The Pentagram". Le nouveau titre "Antigod", morceau mid tempo au son et l’esprit très black metal aurait pu figurer sur "Above". Un bon titre mais rien d’exceptionnel et même assez conventionnel et ce, jusque dans le titre. Il semble que Samael, après son évasion dans un son et une image plus light souhaite s'adresser surtout à ses vieux fans. Vient ensuite "Into The Pentagram" version 2010 qui n’est pas à présenter. Les deux morceaux live "Reign Of Light" et "Slavocracy" n’apportent rien de bien intéressant si ce n’est de se rappeler lorsqu’on les a vus pour la dernière fois. Le remix d’"Antigod" ne plaira pas à tout le monde. Elle est assez intéressante et passe facilement sans être le carton electro indus 2010. Le dernier titre "Ten Thousand Years" est un titre ambiant / classique qui aurait pu figuer sur un album de Chaostar et qui, comme le précédent, plaira à certains, pas à d’autres. En gros, un magot assez faible pour le chevelu qui attendait désespérément cet EP. Toutefois mis à part le vrai fan de Samael, cet EP risque fort de ne séduire personne mais a malgré tout l’intérêt de montrer les différentes facettes du groupe, allant du dark / black metal à l’electro et le côté ambiant, que ce soit en studio ou en live…


Humphrey
Novembre 2010


Conclusion
L'interview : Xy

Le site officiel : www.samael.info