Le groupe
Biographie :

Ruins est un duo australien de black metal composé de Alex Pope (guitare, basse, chant / ex-Evil Dead, ex-Iciclan, ex-Thy Plagues) et de Dave Haley (batterie / Blood Duster, Pestilence, Psycroptic, ex-Disseminate, ex-The Amenta), et accompagné des musiciens de session que sont Joe (guitare) et Kai (basse). Ruins a sorti un premier MCD, "Atom And Time", en 2004 avant d'enchaîner avec "Spun Forth As Dark Nets" (2005), "Cauldron" (2008), "Front The Final Foes" (2009) et "Place Of No Pity" (2012).

Discographie :

2004 : "Atom And Time" (EP)
2005 : "Spun Forth As Dark Nets"
2008 : "Cauldron"
2009 : "Front The Final Foes"
2012 : "Place Of No Pity"


Les chroniques


"Place Of No Pity"
Note : 14/20

Planquez-vous, les diables de Tasmanie sont de retour ! On ne les avait plus revus depuis "Front The Final Foes" en 2009 mais ils sont toujours là et ils débarquent pour la deuxième fois avec leur quatrième album "Place Of No Pity". Oui pour la deuxième fois puisque l'album a d'abord été vendu pendant l'été 2012 sur leur tournée australienne, puis récupéré par Listenable pour une sortie internationale fin 2012.

On va casser le suspense d'entrée de jeu, il n'y a pas grand chose de neuf depuis la dernière fois et le groupe égrène toujours son death / black fortement teinté de Satyricon. Si vous aimiez avant ça devrait continuer avec celui-ci, même si ça commence un peu à se répéter à la longue. On trouve toujours l'excellent jeu de batterie de Dave Haley connu pour avoir feraillé chez Psycroptic et The Amenta par exemple, sans en faire des tonnes ou blaster à tout va il sait trouver le rythme juste sait faire groover un morceau sans problèmes. La voix bien arrachée d'Alex Pope est toujours présente au poste elle aussi, ça fait toujours son petit effet au milieu des voix black qu'on entend partout. Les connaisseurs ne seront pas dépaysés par ce nouvel album qui continue la démarche entreprise par le groupe depuis "Cauldron" en gros, ce sera d'ailleurs le plus gros défaut de ce "Place Of No Pity", ce n'est finalement qu'un album de Ruins de plus.

Pourtant il est plutôt bon le saligaud, les riffs sont toujours aussi casse nuque et le groupe sait distiller une ambiance glaciale quand il le veut, en témoigne le début du premier morceau de l'album, "Inhabit The Twilight", avec son riff typiquement black metal surmonté d'un bon blast des familles. Mais bon après trois albums à refaire plus ou moins la même formule, on commence quand même par ressentir une certaine lassitude, d'autant que le groupe a largement les capacités de varier un peu son répertoire. Si on prend l'album seul on se rend compte de sa qualité, mais dans la discographie du groupe ça fait doublon et on peut quand même le trouver un poil moins inspiré que ses prédécesseurs. D'autant que cette fois le groupe a rallongé la durée de l'album, aucun morceau ne descend en dessous des 5 minutes et la durée totale atteint les 58 minutes, et sur un style aussi linéaire ça devient vite redondant. C'est d'autant plus frustrant que comme je le précisais en parlant du premier morceau, le groupe est aussi doué quand il s'agit de taper dans du black plus traditionnel. Ces mecs savent pondre des ambiances bien sales, il faudrait qu'ils jonglent un peu plus avec ça.

Si Ruins vous est inconnu, vous pouvez jeter une oreille sur ce nouvel album sans crainte, la qualité est là même si on peut le trouver un peu plus faible que les anciens albums. Après si vous connaissez déjà c'est à vous de voir si un album de plus vous intéresse ou si vous pouvez vous contenter du reste de la discographie.


Murderworks
Février 2013




"Front The Final Foes"
Note : 10/20

Composé d'un guitariste vocaliste et d'un batteur, c'est en 2002 que naquit Ruins groupe australien venu de Tasmanie. Avec 3 albums à leur actif, Ruins nous offre sur ce troisième opus, un savant mélange de black metal sophistiqué agrémenté d'une légère touche old school un peu à la Satyricon new generation (comprenez la période "Now Diabolical" et "The Age Of Nero"). Ce n'est donc certainement pas un hasard si ces Australiens ont eu l'honneur d'ouvrir pour Satyricon lors d'une tournée en 2006. Mais concentrons nous sur ce nouvel album qu'est "Front The Final Foes". "Breath Of Void" ouvre les hostilités en imposant ses rythmiques entraînantes est et accrocheuses. L'influence du groupe norvégien se fait directement ressentir et l'on s'attend donc à un album de black metal aux riffs bien calibré à la limite du black 'n' roll. Mais malgré les breaks convaincants et le chant très présent du vocaliste, "Front The Final Foes" me laissera globalement de marbre. Ce disque est froid comme de la pierre, les titres et les minutes s'enchaînent et les morceaux se ressemblent tous sans réellement se distinguer. Mis à part peut-être le morceau d'ouverture "Breath Of Void" qui m'a franchement convaincue et qui m'a donné envie d'écouter la suite de l'album. Et pourtant, je suis sûre que ces Australiens se sont donnés les moyens. La production est excellente, les morceaux semblent réfléchis et travaillés et peut-être trop d'ailleurs... Ruins a certainement voulu mettre la barre un peu plus haut sur ce troisième opus, mais il en devient dénué d'émotions voire d'énergie. Je suis un peu sévère je le conçois très bien, mais écoute après écoute je n'y ai décelé aucune mélodie qui puisse attiser la flamme qui est en moi. Les musiciens ont pourtant un certain talent et savent manier avec précision leurs instruments mais il s'agit ici de se forger une réelle identité, de se démarquer grâce à une marque (ou note) de fabrique qui relèverait le niveau et l'intensité de ce groupe qui a sûrement d'excellentes choses à nous communiquer.


Célin
Janvier 2010


Conclusion
Le site officiel : www.myspace.com/ruinsblackmetal