Le groupe
Biographie :

Originaire du Gard et formé en 2008, Right To The Void puise son inspiration dans divers styles musicaux. Du death au thrash en passant par le metal suédois, le groupe officie dans un metal moderne, incisif et mélodique. Le quartet sort son premier EP "It Has To Be Done" enregistré par Rakan Musiques en 2010 et enchaîne de nombreux lives dans le sud de la France et ouvrira pour des groupes tels que Napalm Death, Immolation, As They Burn, E-Force et bien d'autres... En 2012, la formation signe avec le label international Wormholedeath pour son premier album, "Kingdom Of Vanity". L'enregistrement se déroule en Septembre 2012 au MathLab Recording Studios à Prato (Italie) avec le producteur Jonathan Mazzeo (The Way Of Purity, Mechanical God Creation). Le mix et le mastering sont confiés à Christian Donaldson (The Agonist, Beneath The Massacre, Cryptopsy...) basé au Canada. En Mai 2014, le groupe retourne en studio et enregistre son deuxième album, "Light Of The Fallen Gods", avec la même équipe.

Discographie :

2010 : "It Has To Be Done" (EP)
2013 : "Kingdom Of Vanity"
2014 : "Light Of The Fallen Gods"


Les chroniques


"Light Of The Fallen Gods"
Note : 19/20

Right To The Void, voilà une formation qui mérite que l’on parle d’elle. Pourquoi ? Parce que comme moi ils sont gardois (un peu de chauvinisme, ça ne fait de mal à personne !), mais rassurez-vous, je ne vais pas réduire ma chronique, ma présentation de leur nouvel album, au seul fait que le groupe vienne de la région nîmoise (Saint-Alexandre). Mais depuis un fameux soir, et un set de folie en ouverture de Macabre et Napalm Death à Milhaud (30) en 2011, Right To The Void et votre humble serviteur ça a pas mal accroché. Cela fait bientôt quatre que je suis Right To The Void et ce depuis leur premier EP "It Has To Be Done" sorti chez Rakan Musiques (2010). Je suis quelque part un peu le témoin privilégié de leur évolution au sein de la scène, et ce n’est pas leur premier album "Kingdom Of Vanity" sorti en 2013 avec le concours du label italien Wormholedeath Records qui m’a fait m’éloigner d’eux, bien au contraire.

Aussi, aujourd’hui, j’ai quelque peu la lourde tâche de vous présenter leur nouvel album, le petit deuxième comme on dit, le bien nommé "Light Of The Fallen Gods" toujours avec le soutien de Wormholedeath Records. A l’écoute de ce nouvel album, Right To The Void (RTTV pour les intimes) me fait penser deux choses : c’est un put*** de groupe qui déchire tout et la reconnaissance que les Gardois connaissent actuellement est somme toute méritée. Si toutefois vous ne les connaissez pas, une petite présentation s’impose. Right To The Void c’est Hugo à la batterie, Paul et Gauthier aux guitares, Guillaume au chant et Romain (ancien All Dogmas We Hate), le petit dernier arrivé dans la bande, à la basse.

Pour ce nouvel album, Right To The Void reste fidèle à sa ligne directrice, à savoir un death metal mélodique, emprunt de puissance et bourré d’émotions. "Light Of The Fallen Gods", c’est tout ça à la fois, un death metal non seulement très inspiré mais aussi très inspirant, véritable révélateur émotionnel. Vous l’avez certainement compris, ce nouvel album est une pépite, un petit joyau de french death metal, Right To The Void n’a pas à rougir face à n’importe quelle autre grosse formation du genre. Il est à espérer que ce nouvel album ouvre de nombreuses portes à Right To The Void, dont celles de l’Europe. RTTV c’est un style, un univers, je suis incapable de vous dire quel est le meilleur titre par exemple sachant que ce nouvel album est tout bonnement excellent. Jetez une oreille attentive, experte toutefois si vous le souhaitez, à "Swallow’s Flight", la petite bombe qui ouvre l’album ; un titre tout en puissance, en percussion, qui nous fait rentrer de plain-pied dans l’ambiance du disque ou encore "The One Who Shoulders The Light" Part I et II qui démarre tout en douceur pour s’achever sur une apothéose. Right To The Void mixe à merveille voix criée et voix growlée, les ambiances sont bien pesantes, les guitares sont coupantes comme des rasoirs et la batterie martèle le fer un peu à l’image d’un forgeron. Je vais m’arrêter là les amis, à vous découvrir la suite... ! S'il y a une chose qu'il faut que vous sachiez, c'est que "Light Of The Fallen Gods", c’est 10 titres pour 40 minutes de pur bonheur, point barre, pas besoin d'en rajouter...

Côté technique, "Light Of The Fallen Gods" a été enregistré encore une fois au Mathlab Studio à Prato en Italie avec Jonathan Mazzeo. Le mixage et le mastering ont été assurés par Christian Donalson au Canada. Conséquence,Right To The Void nous en met plein les oreilles, "Light Of The Fallen Gods" bénéficiant effectivement d’un son... à tomber. Un petit mot comme à mon habitude sur le visuel de l’album (encore une fois magnifique) qui est une création de Paul alias Paulusk, guitariste du groupe à l’origine de nombreux visuels d'autres formations (Epilepsy, All Dogmas We Hate, Dead Side, Kombur...). Écouter un album sur une plateforme musicale c’est cool, c’est moderne, c’est "in" et ça fait geek, mais si comme moi vous aimez la musique et qu’en plus vous êtes un maniaque de la collection et des beaux objets, commandez votre album auprès groupe et là, au bout de quelques jours, vous recevrez un digipack de toute beauté et dédicacé si vous le demandez. Je n’ai qu’un seul conseil à vous donner, si vous aimez le death metal mélodique : ne passez pas à côté d’un album pareil. D’autant que le groupe s’arrache pour nous proposer le meilleur de lui-même. Il n'en sera que ravi et vous le rendra bien. Pas convaincu(e) ? Ou peut-être que vous en voulez vous encore parce que vous êtes gourmands(es) de musique ? Allez faire une tour à l'adresse suivante. Right To The Void nous offre une lyrics video pour le titre "Majesty’s Doors", je ne vous en dis pas plus, vous verrez...

Bon, moi, j’arrête là, on va finir par trouver ma chronique douteuse, à la limite d’avoir été payé, soudoyé, je vous rassure de suite, ce n'est absolument pas le cas. Bien au contraire. Je dirais juste : quel plaisir de chroniquer des albums de cet acabit, cela me fait dire encore une fois que l’on a de sacrés groupes, de sacrées formations chez nous en France, supportons-les, aidons-les à continuer. Un peu de promotion pour finir : le groupe démarre bientôt une série de concerts et ça démarre le 22 Novembre 2014 lors de la release party de "Light Of The Fallen Gods" à la MJC de Saint-Paul-Trois-Châteaux en compagnie de Voice Of Ruin, Stortregn et Esteliath. Ne manquez pas cette soirée car ça risque d’être le feu !


Vince
Novembre 2014




"Kingdom Of Vanity"
Note : 16/20

Right To The Void est de retour avec son premier album "Kingdom Of Vanity" signé sur le label international Wormholedeath. Après une courte introduction glaciale, "Phœnix" va tout simplement faire une entrée toute en puissance, les riffs sont très structurés, le chant est violent et saccadé.

Le deuxième titre, "World Decay", contient une grosse voix dès le début, un gros death metal technique, de bons blasts féroces et une rapidité dans les riffs, la structure est solide. "A Black Conclusion", troisième titre, change des deux premiers, on trouve ici de bonnes transitions, un solo toujours aussi technique et froid, le tout dans une influence aussi bien death que metalcore avec des transitions dans la voix. Bref, une longue chanson de 5min08 qui, au final, ne te laisse pas le temps de t’ennuyer. Tout au long de cet album, on reste dans le même thème et je comprends ainsi l’univers du groupe. Le quatrième titre, "War Of Glory", va tout simplement venir appuyer encore plus cette technicité instrumentale, le solo est tout simplement magnifique, et juste après, le chant reprend tout en puissance comme une bombe qui est sur le point d’exploser, Guillaume te crache toute sa rage en pleine figure. Arrive "In Oblivion", un interlude avant "Reborn From Ashes" qui est un titre extrêmement vivant, la composition est très solide, les riffs s’enchaînent parfaitement et la basse appuie bien le tout, on a une énergie constante. "Again And Again... Until The End", le huitème titre, propose une batterie imposante qui va vraiment fournir un gros travail, à 1min28 on a une double constante très propre sur laquelle vient se poser un passage de guitares. Celles-ci feront quelques transitions rythmiques jusqu’au solo qui, lui, fera une entrée majestueuse. On arrive au neuvième titre et titre éponyme de l’album, "Kingdom Of Vanity", les voix sont ici souvent alternées, les riffs sont lourds et la fin est douce… C'est le calme qui vient après la tempête. Sur "Stay", je trouve les riffs de début très particuliers, la tonalité en mineur est très profonde, très bien trouvée, je suis assez surprise car il y a un gros travail de composition, les riffs sont surprenants et peu communs. Que dire à 2min22 de ce jeu si parfait et si maîtrisé.

Quant au dernier titre, "We Have Failed", c'est de la boucherie technique, une virtuosité qui ne peut laisser de marbre n’importe quel connaisseur de musique extrême. Je suis agréablement surprise par ce groupe et par l’album (qui dure à peu près 40 minutes), je leur souhaite d’aller très loin.


Jenny
Juillet 2013




"It Has To Be Done"
Note : 12/20

Première production pour ce groupe originaire du Gard, avec un CD cinq titres, plutôt bien produit et un artwork, en plus d'un packaging original, réussi également. En effet Right To The Void s'est donné les moyens de présenter un CD avec un paquetage qui sort plus ou moins du commun, ce qui a tendance à fortement faire pencher la balance du côté de la singularité. C'est ainsi que ce "It Has To Be Done" arrive sur le marché, en donnant une bonne impression.

Enregistré, mixé et masterisé par Teddy Marin au Rakan Musiques Studio à Nîmes, ce petit EP bénéficie également d'un son propre avec la puissance qu'il faut pour que les morceaux fassent bonne figure vis à vis de l'auditeur. L'imagerie est somptueuse, le logo est très thrash et j'aime bien. A part ça il n'y aurait rien à redire. Mais d'un autre côté, c'est la musique de Right To The Void qui m'attire moins. Avec un style proche du metal sans étiquette dit moderne, mélodique / melocore sur des rythmiques assez agressives, dynamiques et pourtant agrémentées de rapidité ulcéreuse, le style de RTTV n'est peut être pas assez détaché de toute cette faune qui persécute les oreilles actuelles de tout auditeur en mal d'agressions sonores. Je veux dire par là que RTTV a de la ressource en matière de riffs plutôt mélodiques et violents en même temps, mais que cette énergie n'est pas une énergie renouvelable, et que les compositions de cet EP se ressemblent et ressemblent à beaucoup d'autres avant, notamment comparé à la multitude de groupes qui produisent exactement la même chose, se clonant eux mêmes dans ce marché florissant.

Il y a cependant quelques passages plus propices à l'accroche, quand ça s'inspire effectivement d'une scène Suédoise, presque à parler de la noirceur des premiers At The Gates, mais c'est assez anecdotique et parfois trop succinct pour que cela soit suffisamment relevé. Il faut enfin arriver à "Stay" pour avoir un solo qui nous régale un peu, d'ailleurs ce morceau est sans doute le plus écarté des autres et le plus original, avec cette particularité dans les harmonies plus profondes. La voix criarde est assez difficile pour moi, vu que ça donne une sévère impression de "core" que j'abhorre, alors qu'en revanche les vocaux death plus graves auraient largement pu avoir une place plus conséquente. Donc n'allons pas non plus dire que RTTV n'a pas de qualité musicale, ce qui n'est pas vrai puisque l'agressivité est là, les mélodies sont là également et il y a cette envie de noircir les titres qui donnent à cet EP la potion suffisante pour faire un petit bout de chemin, peut-être pas très long, mais un petit bout quand même.

Le côté négatif de la chose est la proximité avec une scène trop standardisée actuellement, cette voix criarde vraiment trop linéaire qui énerve en fait. Mais ce n'est pas une fin en soit, puisque ce n'est que le commencement, "cela devait être fait", mais cela devait être dit également. Attendons calmement la suite pour savoir si l'impression reste la même où si l'engouement sera plus insistant...


Arch Gros Barbare
Mars 2011


Conclusion
L'interview : Paul & Guillaume

Le site officiel : www.righttothevoid.com