Décidément, le death metal old school a le vent en poupe ces derniers temps, les Nord-Irlandais de Rex Shachath en sont de dignes représentants, eux qui avaient déjà fait parler d'eux avec un premier EP en 2012. C'est une fois de plus avec un EP que le groupe revient, "Revocation Of The Blood Elect" dont le nom vous donne une idée de ce qui vous attend pendant 21 minutes.

"Atonement Through Atrocity" balance le ton d'entrée de jeu, son massif, tapis de double, riff typiquement death metal américain des années 90 dégueulasse à souhait bref du vrai death qui sent le moisi. Quelques accélérations viennent dynamiser tout ça, pas de blasts inhumains ici mais juste ce qu'il faut pour contraster avec les riffs de mammouth qui vous écrasent la tronche sans ménagement. Le groupe aime d'ailleurs bien plus les mid-tempo que les accélérations brutales, les riffs pèsent des tonnes et plombent encore plus une ambiance qui n'en demandait pas tant. Rex Sshachath pratique un death metal pur et dur, celui qui sent vraiment le mal pur et dur à plein nez. Ces morceaux ne vous veulent pas du bien et le font savoir, et si les structures peuvent être un peu plus tordues que la moyenne par moments, Rex Shachath privilégie l'efficacité et le côté morbide. On sent plus d'une fois l'odeur du vieux Cannibal Corpse qui remonte à la surface, mais dans une version plus pouilleuse, plus glauque et morbide encore une fois. Le propos du groupe n'est pas le gore ou la brutalité gratuite, son truc c'est le death metal qui sort d'un caveau humide et qui sent le cadavre pas frais. La fin de "Colossus Rise" illustre d'ailleurs parfaitement mes propos, bien glauque et morbide à souhait, une façon idéale de terminer cet EP et de laisser l'auditeur sur sa faim d'ailleurs.

Deuxième EP donc pour Rex Shachath qui nous délivre son death metal au compte-goutte, 21 petites minutes après un premier EP de 18 minutes. Voilà un groupe qui sait entretenir l'envie chez son public, d'autant que ce petit nouveau est une fois plus très bon. Du death à l'ancienne, ni trop lourd, ni trop bourrin, mais carrément brutal et glauque.