Le groupe
Biographie :

Après qu’After Forever, le groupe avec lequel elle a officié pendant 12 ans, ait décidé de mettre un point final à son existence, Floor Jansen (chant) s’est retrouvée accompagnée par deux compositeurs, Waldemar Sorychta (Grip Inc, Enemy Of The Sun…) et son ex-collègue d’After Forever Joost van den Broek, afin de s’atteler à la composition de l’album d’un nouveau projet. Le line-up prévu pour les concerts ne fut formé qu’après la finalisation de cet album, grâce aux arrivées d’Arjan Rijnen (guitare), de Jaap Melman (basse), de Matthias Landes (batterie) et de Ruben Wijga (claviers).

Discographie :

2009 : "ReVamp"
2013 : "Wild Card"


Les chroniques


"Wild Card"
Note : 16,5/20

Bien que Floor Jansen soit actuellement très occupée avec un certain Nightwish, pas question de mettre son propre groupe de côté. Pour preuve : la sortie d’un deuxième album de ReVamp, paru dans les bacs le 23 Août. Trois ans et un nouveau bassiste plus tard –Jaap Melman ayant cédé sa place à Henk Jonk–, il est temps de prendre de connaissance de ce "Wild Card", décrit par Floor Jansen comme l’album le plus agressif de sa carrière. Rappelons rapidement que la dame a décidé de faire une pause dans sa carrière déjà ô combien fournie pour prendre, légitimement, soin d’elle. D’où la cessation des concerts, puis du silence de ReVamp. Il semblerait que Floor vive actuellement des jours plus ensoleillés, pour son plus grand bonheur… et celui de ses fans, avides de nouveautés.

Si le premier album éponyme de ReVamp s’était montré techniquement convaincant, son style demeurait cependant encore beaucoup trop proche de celui de feu After Forever. Avec son deuxième album, les Néerlandais changent la donne. Au placard, les ambiances symphoniques ; retour aux guitares mordantes, à la batterie très metal, et à une voix hurlée masculine très présente. Pour sûr, ceux qui craignaient une quelconque redite peuvent désormais se rassurer en apprenant que le résultat proposé demeure loin de ces appréhensions. "Wild Card" respire la puissance, crie la hargne plus qu’il ne diffuse de l’énergie. En d’autres termes : pour bénéficier de votre dose de douceur, de calme, de sérénité, vous serez priés de trouver autre chose. Une qualité ? Une faiblesse ? Pour ma part, je pencherais sans aucun doute pour la première supposition pour une raison très simple à comprendre : comme je l’écrivais précédemment, ReVamp doit être ReVamp, et non l’ombre d’un regretté combo d’excellente qualité. Il me semble que le groupe soit désormais sur la bonne voie. Et il est toujours épaulé par le talentueux claviériste Joost van den Broek, qui s’est, entre parenthèses, chargé de l’enregistrement des parties instrumentales en attendant que Floor ne revienne de tournée afin de poser sa voix sur les compositions. De ce fait, vous vous dites sans doute que, contrairement à ce que j’ai pu sous-entendre, le symphonique ne peut pas totalement être écarté de l’ensemble ? Bien sûr que non ! Différence de taille néanmoins : d’omniprésent, cet aspect est désormais relégué au second rang. Mais les amateurs seront ravis d’écouter les chœurs épiques de "Wild Card" ou "Misery’s No Crime", ou les harmonies caressantes venues se joindre aux soli multiples afin de tempérer cette puissance extrême ("Amendatory", "Distorted Lullaby"). Trois morceaux intitulés "The Anatomy Of A Nervous Breakdown" ("On The Sideline", "The Limbic System" et "Neurasthenia") semblent être l’expression parfaite de ce que Floor a appelé le témoignage de son expérience personnelle. Sa voix elle-même n’a jamais autant hurlé, vociféré ses blessures. Surprenant ! Mais alors, y a-t-il de la place pour l’émotion ? Oui, certainement, mais pas celle que l’on retrouve dans les ballades et autres morceaux doux et angéliques. Si vous tenez vraiment à écouter une composition plus calme, je vous invite à vous pencher sur le magnifique "Distorted Lullaby", tour à tour tranquille, puis explosif, et porté par des arrangements de toute beauté.

"Wild Card" est un album réussi, plus percutant que son prédécesseur qui ne souffre que d’un défaut : son impression de linéarité. Beaucoup mieux, donc, mais il faudra encore quelques efforts supplémentaires avant d’atteindre la perfection. Ceci dit, ne boudons pas notre plaisir et savourons le bon cru qui nous est offert, en attendant une suite potentiellement encore meilleure !


Gloomy
Août 2013




"ReVamp"
Note : 17/20

Ca y est ! Le premier album de ReVamp, le nouveau groupe de la ô combien fabuleuse chanteuse Floor Jansen, est aujourd’hui finalement arrivé ! Ce retour de Floor aux devants de la scène metal était attendu, après le split malheureux d’After Forever, il y a maintenant un peu plus d’un an de cela. Rien de bien surprenant à cela ! Souvenez-vous du feu groupe Néerlandais, de ses cinq excellents albums, et également de cette chanteuse exceptionnelle, qui accomplissait la prouesse de faire l’unanimité, tant concernant ses prestations scéniques débordantes d’énergie que ses performances vocales de haut vol ! Non, vraiment, After Forever n’est pas le groupe que l’on oublie si rapidement, que du contraire ! Cette fois-ci, le défi ne sera pas celui de faire meilleur album que le précédent, mais sans doute celui, non moins périlleux, d’éviter de nous faire regretter le travail du combo précédent !

Parce que oui, un groupe n’est pas un autre, ça, tout le monde le sait. Mais qui prétend ne pas penser une seule minute à After Forever lorsque le nom de Floor Jansen est évoqué ? D’autant plus lorsque l’on sait que l’un des compositeurs de ReVamp n’est autre que Joost Van Den Broek, anciennement claviériste aux côtés de Floor. Ce n’est, ceci-dit, en rien l’appréhension qui prédominait, lors du commencement de mon écoute. Au contraire, le sentiment qui me rongeait n’était autre qu’une très forte curiosité. Fin de l’album. Impression première ? Certes, ce "ReVamp" est à mille lieux de prétendre au titre d’album de l’année, mais, cela dit, cet album reste réellement épatant ! Pour parler concrètement, son seul et unique "point faible" (si l’on peut parler de point faible à ce niveau… ce dont je doute) réside au fait que l’ombre "After Forever" ne se détache finalement pas de cet opus. Oh, rien de dramatique là-dedans ! En ce qui me concerne, cela ne m’a nullement gênée, ni empêchée de savourer ce premier essai comme il se doit, et comme il le mérite. Mais il va sans dire que ceux qui s’attendaient à quelque chose d’excessivement différent que ce qu’ils connaissaient déjà risquent de rester (un peu) sur leur faim. Pour les autres, qu’ils se régalent ! Heavy à l’envi, hautement symphonique, rudement accrocheur et bien d’autres choses encore, voici "ReVamp" ! Je suppose ne surprendre personne en déclarant que le plus gros point fort du groupe porte le nom bien connu de Floor Jansen ! Son chant (ainsi que le travail réalisé sur les chœurs) est ce qui ressort le plus et, s’il y a bien une chose certaine, c’est que la belle ne déçoit pas. Pardon, c’est même bien plus que ça : elle est même carrément bluffante ! Décidément, j’ai bel et bien l’impression que ses prodigieuses prouesses vocales n’en finiront jamais d’épater ! Et c’est tant mieux ! J’ai rarement entendu une chanteuse être capable de varier aussi bien, et d’être aussi convaincante lorsqu’elle évolue dans un registre lyrique autant que lorsqu’elle utilise un chant d’une douceur bouleversante. Encore et toujours, chapeau bas !

Tant que je parle du chant, j’en viens à parler des trois personnages, invités à tenir compagnie à Floor derrière le micro : George Oosthoek (ex-Orphanage), Russell Allen (Symphony X) et Björn "Speed" Strid (Soilwork). Le duo le plus réussi est pour moi, sans la moindre hésitation, la merveilleuse ballade "Sweet Curse" avec Russel Allen. Un bijou éblouissant de nostalgie et d’émotions à fleur de peau ! "Sweet Curse", le titre qui m’a certainement le plus marquée ! Mis à part celui-là, il m’est bien difficile de citer un titre qui sort particulièrement plutôt qu’un autre. L’homogénéité est de mise, l’efficacité aussi ! "Here’s My Hell", ou encore "Kill Me With Silence" sont d’excellent exemples de l’énergie développée par le groupe, mais, au final, il n’y a pas un seul morceau qui semble essoufflé par rapport aux autres. Une réflexion me vient en tête : ReVamp promet d’être comme une véritable petite bombe sur scène ! Voilà un retour très réussi pour mademoiselle Floor Jansen, qui s’applaudit avec tout l’enthousiasme mérité ! Bien joué !


Gloomy
Mai 2010


Conclusion
Le site officiel : www.revampmusic.com