Retching s’essaye à la nécromancie. Restant assez mystérieux, le projet de Latex (batterie / basse) et Mondo (guitare / chant) collabore avec Transcending Obscurity Records pour faire connaître son premier album, "Charming The Decomposed".

Avec cet artwork signé Slimeweaver (Corpserot, Cryptorium, Disembodiment…), on sait d’emblée que le groupe ne va pas faire dans la finesse et rester ancré dans ses racines old school puisées dans la scène américaine, et en particulier ses pionniers. Les auditeurs les plus assidus apprécieront également les quelques samples, comme "Moonlight Perversions" qui nous donne un avant-goût du carnage qui suit avec "Gorging On Ecstacy" qui frappe sans ménagement et nous fait réellement comprendre de quel bois le duo se chauffe. Comme le groupe l’avait prédit, les riffs sont bêtes et méchants mais également dissonants avant de passer à8 Premature Decapitatio9n qui nous laisse souffler avec un sample avant de lâcher sa brutalité à pleine puissance, mais également à toute allure avant d’opter pour une approche plus saccadée en rejoignant8 Shower Curtain Silhouette" qui nous assomme d’abord avec une rythmique accrocheuse avant de laisser les grognements resurgir, tel un film d’épouvante.

Les riffs incessants ne nous accordent que quelques secondes avant que "Foaming" ne prenne la suite avec une vague d’efficacité pure à allure assez régulière menée par le blast sauvage mais qui sera stoppée par un nouveau sample avant de revenir à de la violence sur "Vulgar Celluloid Trophy". Là encore, rien de bien sorcier, une rythmique grasse et d’abord assez lente couplée à quelques moments plus virulents qui passent assez vite, suivis par "Septic Entombment" qui adopte plus ou moins la même approche et qui me donne envie de pousser le groupe à jouer en live, rien que pour voir les neurones des spectateurs se désagréger un à un. Les grognements se diversifient vers la fin, puis on rejoint "Fetid Abattoir" qui débute assez doucement, tempère avec un sample, puis reprend sa marche avec des riffs simples et quelques harmoniques, puis qui s’efface pour laisser "Mortuary Of Desire" nous piétiner une ultime fois grâce à son mélange brutal habituel de riffs gras, batterie explosive, hurlements épais et changements de rythme.

Loin de passer pour une copie, Retching pioche des bouts sanglants là où il le souhaite pour faire de "Charming The Decomposed" une sorte de revival de death old school aux riffs accrocheurs. Rien n’est à jeter, tout se recycle !