Le groupe
Biographie :

Resistance est un groupe de metal extrême avec quelques touches hardcore née en Juillet 2004, fondé entre autres par Ben le bassiste. Quelques années après de nombreux concerts en Belgique et France, le groupe enregistre un premier album studio "Trauma". 2008 est une année prolifique pour Resistance qui, au vu des compositions, s'oriente vers une musique encore plus agresive et puissante et y ajoute un peu de mélodie, variant les influence dans le death, thrash, hardcore et le black par moments. Le deuxième album sort, "Two Sides Of A Modern World", enregistré par Xavier Carion (Channel Zero) et mixé par Jacob Hansen, le tout sous le label Alveran Records en Avril 2008, s'en suivra une tournée en compagnie des Américains de All Shall Persih. 2010 est l'année pour sortir un troisième album studio qui n'est autre que "Lords Of Torment" enregistré par Xavier Carion et mixé par Jean-François Dagenais (Kataklysm) au Canada (Montréal) et sorti via GSR Music mais également, le groupe Belge participe à une tournée Européenne de deux semaines en compagnie de Belphegor, Kataklysm, Suicidal Angels, Darkest Hour. En Mai 2011, le groupe fait de nouveau confiance à Xavier Carion et sort son album "To Judge And Enslave" en Janvier 2012 chez HBR Productions. Fin 2013, Resistance entre au Noise Factory Studio avec Gerlad Jans pour enregistrer son cinquième album, "The Seeds Within", mixé et masterisé à Oakland par Zack Ohren. L'album sort en Novembre 2014 chez Pavement Entertainment.

Discographie :

2004 : "Unknow Fear" (Démo)
2006 : "Trauma"
2008 : "Two Sides Of A Modern World"
2010 : "Lords Of Torment"
2012 : "To Judge And Enslave"
2014 : "The Seeds Within"


Les chroniques


"The Seeds Within"
Note moyenne : 16,5/20

Une fois n'est pas coutume, nos voisins et amis belges parviennent une fois de plus à se distinguer positivement autrement que par leur gastronomie ou leur légendaire sympathie. La claque du jour est signée Resistance, groupe qui entame sa dixième année de carrière et qui après quelques hésitations autour du hardcore, vient se poser dans un style beaucoup plus brutal death sur ce cinquième album, signé sur le label Pavement Entertainment. Dès la magnifique pochette de l'album, on sent que le groupe commence à avoir de l'expérience, que le travail est bien plus soigné qu'auparavant. C'est d'ailleurs ce qui ressort le plus de cet album en général : c'est beau, c'est propre, on sent qu'il y a eu du boulot derrière, ce qui n'a malheureusement pas toujours été le cas avec ce groupe, comme on a pu le constater sur leurs premières productions.

Les racines hardcore du groupe n'ont pas pour autant disparu. En effet, bien que l'on ressente une forte ressemblance de groupes comme Kataklysm (avec qui Resistance a déjà joué), on trouve quelques notes plus hardcore, avec une voix qui ne fait pas que du caverneux, et des riffs parfois proches de ceux de Pro-Pain, avec qui Resistance a également tourné. Dès le début, l'on va droit au but : pas d'intro inutile, ça tabasse sévère dès les premières secondes, la couleur est très vite annoncée. On comprend rapidement pourquoi Resistance se définit comme un groupe "d'extreme metal" : quelque soit le style qu'on lui attribue, c'est tout le temps du très violent, qui donne envie de créer un tsunami en faisant du pédalo ou de s'immoler par le feu à cause d'un headbanging trop acharné. Également à l'image de la pochette, la musique est assez sombre, surtout les passages instrumentaux, qui friseraient presque avec du black à certains moments, mais un black toujours bourrin, comme on peut le trouver chez Belphegor par exemple. Contrairement à beaucoup de groupes de ce style, les mélodies sont plutôt variées, on ne sent aucune répétitivité malgré une durée qui frôle les 40 minutes.

Sur des morceaux plus lents comme "Darkness Arise", le groupe ne baisse pas les bras, même si l'on pourrait parfois s'attendre à quelques solos. En effet, lors des quelques passages plus "calmes" ou plus instrumentaux, on aurait pu apprécier que la seconde guitare ne se contente pas d'accompagner la première mais tente plutôt de nous offrir ce dont le groupe est pourtant capable, comme en témoignent les premières secondes de "Diabolical Obsession" : du solo bien énervé ! Rien de bien méchant puisqu'au final, on arrive même à avoir certaines chansons qui nous restent en tête des journées entières, comme "Apocalypse" par exemple, dont les coups de double pédale n'en finissent plus de raisonner dans mes tympans.

Très bonne production donc de ce groupe belge qui continue de grimper dans mon estime. Espérons qu'ils continuent sur cette lancée.


Grouge
Décembre 2014
Note : 17/20

Une belle pochette prometteuse et diabolique à souhait annonce la venue du nouvel album de nos voisins belges de Resistance, un groupe de death metal moderne. Le terme "moderne" désigne pour ma part, et souvent, la sonorité des instruments et la prod' finale d’un album. Là-dessus, pas de doute, on est dans l’actuel et dans le death metal aussi. Je tenais à souligner ce fait car pas mal de groupes usent et abusent de termes plus ou moins proches de la réalité en ce qui concerne leur musique. Resistance affiche donc réellement un style résolument moderne qui va plaire aux accros du genre.

Je découvre donc des compos extrêmement travaillées, sans pour autant rentrer dans le technique sans queue ni tête. Un morceau comme "Darkness Arise" montre une jolie manière d’appréhender le death metal "d’une autre façon". la compo est rythmée, violente, et le chant grave se pose en maître d’œuvre avec une puissance non dissimulée. C’est marrant mais le morceau en lui-même aurait tendance à me faire penser à un croisement entre Rammstein et un groupe de pur death. "Diabolical Obsession" s’offre sur l’autel lubrique et démonique de mon écoute incisive. Il est plus violent, très direct et gorgé de gros riffs et d’accélérations brutales, et ce n’est que le début, car le morceau suivant nous plonge dans un death metal un peu plus dans la veine du nouveau Sinister, c’est-à-dire très violente ! La guitare est aussi foudroyante qu’un essaim de mille abeilles, et fusille l’auditeur aussi bien dans les passages lents que surboostés. Les deux gros points positifs de l’album sont l’inspiration générale des compos, ainsi que la production sans faille de "The Seeds Within". Je retrouve aussi une excellente inspiration vocale sur "The Seeds Within", le morceau, qui évolue sur un tempo plus ralenti, quoique, je dirais plutôt : violent d’une autre façon. Le chant vient donc s’ajouter aux points forts de l’album de manière évidente. "Apocalypse", comme son nom l’indique, est un titre ravageur extrêmement bien gaulé et d’une puissance affolante ponctué par d’excellents breaks bien lourds qui s’insèrent complètement à la structure générale de "l’apocalypse". Ca tape dur en Belgique…et en rythme !

Après plusieurs écoutes de "The Seeds Within", je me rends vite compte que la progression du groupe, notamment au niveau de la production, est très intéressante, et les compos sonnent moins "underground". L’évolution générale de Resistance est bonne, ils semblent avoir trouvé la voie à empreinter afin de nous distiller une musique de bien bonne qualité. Même si je ne me suis pas taper le cul par terre, je tiens vraiment à souligner que les compos sont de qualité et que la recherche musicale est bel et bien de mise dans cet album.


Davidnonoise
Décembre 2014
Note : 16/20




"To Judge And Enslave"
Note : 17/20

Nos voisins belges de Resistance rempilent avec "To Judge And Enslave", deux ans à peine depuis le dernier "Lords Of Torment" en 2010. Un album difficile au premier abord, non pas qu’il soit mauvais, bien au contraire, ça part dans tous les sens et je ne sais plus où donner de la tête. Xerus au chant est assez impressionnant de par son registre vocal vraiment varié et dont la maîtrise n’est aucunement à remettre en question. "Oblivious" marquera par sa basse au son totalement dément, une rondeur et une profondeur qui percute sévèrement avant d’enchaîner sur le monstre qu’est "E.N.S.L.A.V.E.D.", une puissance démentielle, une batterie qui mitraille à fond les manettes, des saccadés de guitares qui nous maintiennent sous pression, ce titre est un chef d’œuvre à lui seul. Resistance offre un bel amalgame des genres avec des dominantes tantôt thrash, tantôt death, le tout avec une petite pointe moderne de temps en temps. Avec "To Judge And Enslave", ils ont vraiment fait un travail remarquable. Une bonne grosse dose de brutalité avec "Nihil" et "Brutalized" qui nous bombardent le crâne à coups de blast, en passant par "Pointless Desire" qui te met une belle tartre en pleine gueule tant par ces rythmes invasifs que par le chant qui fait toute la grandeur de ce morceau. "To Judge And Enslave", venant d’un groupe qui s’appelle Resistance, ça fait sourire, mais pas autant qu’à l’écoute d’un album aussi burné que celui-ci, un réel délice de bestialité ne manquant pas de marquer sévèrement les esprits.


Phenix
Août 2012




"Lords Of Torment"
Note : 16,5/20

Cette jeune formation Belge est active depuis 2004 et en est déjà à son troisième chapitre, et je peut dire que Resistance sonne résolument plus moderne avec "Lords Of Torment". Après un excellent "Trauma" en 2006 et le furieux "Two Sides Of A Modern World" la formation de Mons continue sur sa lancée en proposant une musique agressive et maîtrisée à la fois et qui regroupe aussi deux influences majeures, le death metal à la sauce Kataklysm ou encore à la scène Suédoise couplé à quelques touches de hardcore (moshparts redoutables et techniques), le tout en étant énergique à souhait. Une partie instrumentale emmenée par un chanteur à la voix imposante, grasse, death, gruik gruik et j'en passe, c'est varié par dessus tout avec une ligne de chant écorché rappelant le HxC beatdown mais aussi où les growls les plus profonds feront penser au death brutale. Musicalement les Belges nous servent ici un album massif qui groove et blaste quand il le faut, c'est soigné grâce à une production moderne, tout comme leur musique et ce travail a été confié au guitariste de Kataklysm, Jean-François Dagenais qui prouve ici son savoir faire en matière de son qui claque et ça met vraiment une grosse baffe ! Pour résumé, Resistance sort ici un album efficace et contenant de nombreux passages intéressants et variés, le groupe semble être en bonne voie pour se faire un nom en plus d'une sérieuse réputation, Une formation à suivre de très près...


Julien
Mars 2010


Conclusion
L'interview : Olivier

Le site officiel : www.resistance666.net