Resin Tomb va vous enterrer sous son premier album. Depuis 2019 en Australie, le groupe
composé de Matthew Budge (chant, Consumed, Siberian Hell Sounds), Matt Gordon
(guitare), Brendan Auld (guitare, Consumed, Daedric Armour, Descent, Snorlax,
Siberian Hell Sounds), Mitch Long (basse, Consumed) et Perry Vedelago (batterie,
Siberian Hell Sounds) se taille une réputation dans la scène sludge / death. En 2024, ils
annoncent la sortie de "Cerebral Purgatory" chez Transcending Obscurity Records.
Le groupe attaque avec "Dysphoria", un premier titre aussi agressif que chaotique qui mêle la
violence brute du death et la lourdeur du sludge tout en incluant des hurlements infernaux.
Le morceau est relativement rapide mais il est suivi par "Flesh Brick", un second assez
similaire et tout aussi écrasant qui mélange les mêmes éléments à toute allure sous un voile
de saturation impénétrable et incroyablement sombre avant que la dissonance ne s’apaise
très légèrement sur l’introduction de "Scalded" qui va finalement exploser après un court
moment pour revenir à sa masse déchirante. Le morceau proposera tout de même un break
inquiétant qui tranche avec la violence ininterrompue, puis le final nous autorise un court
moment de répit avant que "Cerebral Purgatory" ne prenne la suite avec une approche
beaucoup plus progressive, laissant les éléments arriver un par un et s’enflammer lentement
pour alimenter la tornade de fureur.
Le son se brise pour laisser "Human Confetti" coupler la
base dévastatrice et des leads entêtants se mêler pour créer un résultat inquiétant qui va à
nouveau exploser et nous montrer sa férocité puis adopter une démarche plus lancinante,
que l’on retrouve sur "Purge Fluid" et ses guitares aériennes travaillées. Le titre est
légèrement plus entraînant, mais il conserve sa puissance et ses sonorités crasseuses, ne
cédant sa place qu’au dernier moment à "Concrete Crypt" qui va également intégrer quelques
harmoniques douces à des riffs massifs et extrêmement saturés, voire parfois même criards.
La plongée dans les abysses prend fin avec "Putrescence", une dernière composition qui va
nous achever en couplant le flot rythmique à des notes inquiétantes et tranchantes, lui
donnant un relief sombre.
Je ne savais pas à quoi m’attendre, écoutant Resin Tomb pour la première fois, et j’ai été
abasourdi par "Cerebral Purgatory". En une demie-heure, le groupe nous roule dessus et
nous vomit littéralement au visage toute sa puissance brute. Une expérience incroyable.
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