Après avoir travaillé sur quelques albums solo, de 1996 à 2008, le guitariste de renommée mondiale Jake E. Lee s’est laissé convaincre de monter un nouveau groupe : Red Dragon Cartel. Après s’être déjà produits, les Américains présentent leur premier album au grand public. Grand public dont une part considérable de fans attendra peut-être au tournant le nouveau méfait de Jake E. Lee. Pour ma part, n’étant pas familière avec le travail précédemment accompli par l’homme, j’espère que vous me permettrez de reprendre tout à zéro. D’ailleurs, personnalité reconnue ou pas, ne serait-ce pas ce que nous serions supposés faire avec les découvertes ?
Mais comme, tout de même, je suis un peu curieuse, et étant donné que Red Dragon Cartel n’a pas attendu la sortie de son album pour se produire sur scène, je suis allée jeter un œil sur les quelques vidéos disponibles sur un certain réseau social. Des reprises d’Ozzy Osbourne, sans surprise aucune. De ce fait, il ne m’était pas possible de me faire une idée des capacités des Américains. Par contre, j’ai eu l’occasion de sentir des frissons d’horreur me parcourir la colonne vertébrale en écoutant le chant de D.J. Smith, dont l’approximation et le manque de justesse m’a laissée pantoise. Il y avait certes à craindre pour l’album, à l’écoute d’un tel résultat. Dieu merci, l’homme se montre bien plus capable en studio ! Préparation plus approfondie ? Plus à l’aise en studio que sur scène ? Peu importe ; le chant est rocailleux et agréable sur les pistes interprétées par ce fameux D.J. Smith. Et j’en arrive à l’élément qui permet déjà à Red Dragon Cartel d’attirer les regards : sa liste d’invités. En effet, rien que pour le chant, vous retrouverez Robin Zander ("Feeder"), Paul Di Anno ("Wasted"), la chanteuse heavy Sass Jordan ("Redeem Me") et Maria Brink ("Big Mouth"). Pour le reste, vous retrouverez également le bassiste Rex Brown (ex-Pantera, ex-Down), et… et puis zut, je vous laisse le découvrir !
Comme je le disais précédemment, un avantage à avoir des invités prestigieux est le fait d’attirer leurs fans respectifs. Le désavantage, c’est qu’un invité ne reste "qu’un" invité ! Si, une fois cette personnalité revenue à ses propres occupations, le groupe ne sait comment faire perdurer l’intérêt, c’est peine perdue. Nous verrons probablement au prochain album de Red Dragon Cartel, et sans doute auparavant sur scène, comment les musiciens se montrent capables de relever le défi.
En attendant, profitons simplement des compositions rock, sans prétention, mais de sympathiques à réussies ("Deceived", "Big Mouth"). Mentionnons tout de mettre les (nombreux) titres anecdotiques, ou même sincèrement dispensables, comme le pataud "Fall From The Sky" ou le "mot de la fin", "Exquisite Tenderness", un titre piano sans grand intérêt. Quoi qu’il en soit, espérons que le retour de Jake E. Lee satisfasse ses fans. L’avenir dira si Red Dragon Cartel parviendra à capter l’attention des autres, avec cet album certainement pas désagréable, mais néanmoins trop banal, invités mis à part, pour se faire une place comme album de chevet.
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