Le groupe
Biographie :

Formé en Septembre 2000 en Franche-Comté, Recueil Morbide est actuellement composé de Syl (batterie), Will' et Marc (guitares), Kemar (guitare), Johan (basse) et Jérôme (chant). Le style du groupe s'oriente plutôt vers un brutal death metal mélangé à d'autres influences (thrash, black, hardcore…). Le groupe a su forger son identité musicale au fil des compositions et des scènes pour donner le meilleur de lui même. Recueil Morbide sort son premier album "Hurt By Human Race" en 2002 chez Deadsun Records. L'album "Waste Of Senses" sort courant 2006 chez Rupture Music. Le troisième album, "Neverending Fight", sort en Novembre 2008, toujours chez Rupture Music. "Only Hate Left" sort à l'automne 2011 chez Great Dane Records. "Morbid Collection" sort en Février 2015 chez Great Dane Records.

Discographie :

2000 : "Mental Torture" (Démo)
2002 : "Never Morbid Enough" (Démo)
2002 : "Hurt By Human Race"
2006 : "Waste Of Senses"
2008 : "A Neverending Fight"
2011 : "Only Hate Left"
2015 : "Morbid Collection"


Les chroniques


"Morbid Collection"
Note : 16/20

Amateurs de mélodies, de romantisme et d'ambiances printanières, ce nouvel album de Recueil morbide est pour vous ! Non je déconne, le groupe n'a pas du tout changé son fusil d'épaule et c'est une très bonne chose pour les bourrins que nous sommes.

Dès "Ritual Time" et "We Harvest What We Sow", on sait qu'on est en terrain connu, accueillis par de bons gros blasts, du growl bien gore et des riffs tous plus assassins les uns que les autres. Et ce n'est pas la suite qui va calmer le jeu, "Belated Revenge" nous défonce d'entrée de jeu à coup de blasts bien speed comme on aime. Bref, le brutal death est toujours là est bien là, le groupe pète la forme et nous roule dessus pendant 42 minutes. Avec une moyenne tournant autour de 3 minutes 30, inutile de préciser que Recueil Morbide ne prend pas de gants et expédie son fiel et sa rage manu militari. On a quand même droit à quelques morceaux ou passages plus oppressants ou sombres, sans pour autant perdre de leur violence et de leur impact. "Unconciously" en est un bon exemple, mixant avec brio les passages glauques et pesants avec des blasts ravageurs et des riffs brutaux à souhait. Le break en plein milieu du morceau est carrément malsain, prouvant ainsi à ceux qui en doutaient encore que Recueil morbide n'est pas seulement capable de bourriner du début à la fin. C'est ce qui a toujours fait la force de sa musique, certes très brutale mais sachant toujours se ménager une petite place suffisante pour les ambiances sombres et glauques, et pour quelques mélodies qui viennent toujours montrer le bout de leur nez discrètement de temps en temps. Cette fois, on a même du chant clair sur "With His Fate", rien de lyrique là-dedans, rassurez-vous. Par contre, ça donne une fois de plus un cachet très sombre au morceau. Recueil Morbide est souvent à cheval entre la dépression et la rage, ce qu'on appelle la colère du désespoir.

Sans proposer de révolution, le groupe poursuit son petit bonhomme de chemin, on reconnaît aisément sa patte tout en sentant son évolution et les quelques éléments nouveaux disséminés ici et là. Et vu l'efficacité de la chose, ce serait dommage de changer de ligne directrice, Recueil Morbide ayant un certain talent pour nous balancer un death metal à la fois brutal, percutant avec juste ce qu'il faut de mélodie et d'ambiances crades, avec des structures changeantes sans jamais tomber dans la débauche technique ou les séries de blasts trop rapides pour être vrais. Ce death metal-là tape là où ça fait mal quand il attaque, et une fois au sol il vous achève à coup de riffs rouleau compresseur. Si tout ça ne suffit pas, les ambiances bien poisseuses finiront d'annihiler toute résistance. Forcément, cette évolution se ressent aussi un peu sur la durée des morceaux qui s'allongent légèrement en général, là où "Only Hate Left" en contenaient plusieurs qui tournaient autour des deux minutes. Cette fois, on est dans des durées plus standard, 3 ou 4 minutes par titre pour 42 minutes au total. Niveau prod', pas de dépaysement par contre, le groupe est retourné au Kohlekeller Studio comme pour "A Neverending Fight" et "Only Hate Left". On reste donc en terrain connu et il faut dire que ce son colle plutôt bien à la musique de Recueil Morbide, on ne change pas une équipe qui gagne.

Nouvel album qui voit Recueil Morbide changer dans la continuité, toujours le même death brutal et parsemé de mélodies mais avec des ambiances plus sales et un climat plus désespéré. Une évolution qui va bien au groupe, les passages les plus pesants loin de permettre à l'auditeur de respirer l'étouffent encore davantage sous la crasse. Un véritable recueil morbide de morceaux tous plus brutaux et poisseux les uns que les autres, donc un régal pour nos tympans de masochistes.


Murderworks
Avril 2015




"Only Hate Left"
Note : 15/20

Amis de la poésie bonsoir, si nous sommes rassemblés ici ce soir c’est pour parler de la nouvelle œuvre de Recueil Morbide délicatement nommée "Only Hate Left". Et malgré votre amour de l’art qui pourrait vous pousser à vous approcher du tableau, je vous conseille quand même de reculer de quelques pas parce que ça risque de gicler assez loin, merci. Oui madame, je vous confirmer que ça pourrait être quelque peu salissant sur la dentelle et je ne puis vous garantir que ça partira au lavage ! Bref trève de plaisanteries, les bouchers sont de retours et ça va charcler, l’album dure 35 minutes alors planquez vos filles ils arrivent !

Après les incontournables changements de line-up que tous les groupes ont connus (certains s’en sortent mieux que d’autres, je vous l’accorde) nos chers poètes reviennent pour en nous en remettre un petit coup juste derrière les oreilles là où ça fait mal quoi. Parce que je vous garantis que ça va faire mal hein, mais comme vous êtes tous masos je sais que vous allez rester bande de petits pervers. Hein ? Quoi ? Je chronique l’album donc je suis mal placé pour causer ? Hmmm ouais bon cessez de me contredire quand je parle sinon on va pas être copains. Quoi ? Oui bon ça va j’y viens, j’y viens, cessez de me couper aussi.

Quatrième album donc pour Recueil Morbide qui depuis 11 ans a décidé, pour on ne sait quelles raisons, de nous faire du mal en faisant de la musique de sauvages dangereuse pour nos enfants (moi je m’en fous j’en ai pas). Sur le précédent album c’était Julien de Benighted qui avait pris la responsabilité de nous growler dans les oreilles, maintenant que les problèmes de line-up sont réglés c’est Jérôme qui prend le relais. Et pas de souci à ce niveau là, le monsieur assure et n’est pas tombé la par hasard. Si vous aimez le gruik bien porcin vous allez être servis, certifié 100% crado ! Musicalement parlant pas de tromperie non plus sur la marchandise, c’est gras, technique, brutal, on en prend plein la gueule du début à la fin et on en redemande.

On a tendance à dire qu’on s’assagit avec le temps, il y a apparemment des forcenés qui échappent brillamment au phénomène. Parce que là c’est quand même de la boucheire pur sucre, et là où les deux précédents albums pouvaient de temps en temps présenter un visage plus "mélodique" celui-ci à décidé de tout raser sur son passage et de ne rien laisser dépasser. Bon malgré l’intrusion de mélodies dont je parlais c’est vrai que le groupe ne nous a de toute façon pas habitué à faire dans la broderie, ça charcle, ça gicle partout et c’est tout. Je connais des zouaves qui ont osé me sortir qu’on n’avait pas de bons groupes de gros brutal qui tache en France, il va falloir que je leur mette ça dans oreilles. Avec un peu de chance ça devrait faire sortir toute la crasse qui y est entreposée depuis des années… quoi moi aussi j’ai le droit de faire mon finaud !

Alors c’est sûr qu’il ne faut pas écouter ce "Only Hate Left" dans l’espoir de trouver de l’originalité, c’est dans la pure tradition du gras laisse des traces partout. Mais bon normalement le titre de l’album, voir même sa pochette ont dû vous interpeler et vous faire comprendre que vous alliez prendre votre raclée. Dans le cas contraire, ben que vos tympans reposent en paix. Je dois dire que j’avais pourtant lâché la scène death brutal pendant un moment, après en avoir bouffé à toutes les sauces j’avais envie d’aller explorer d’autres contrées. Mais bon quand j’entends du bon je sais encore le reconnaître, cet album l’est incontestablement et par conséquent ça m’éclate bien comme il faut d’entendre une boucherie pareille.

En tout cas si vous suivez le groupe il y a peu de chances que vous soyez déçus, même si quelques ingrédients changent de temps en temps histoire d’épicer le plat, la recette est globalement la même et c’est justement ce qu’on demande. Je sais pas vous mais pour moi dès que c’est marqué "Nouvelle recette" sur les boîtes de conserve je trouve ça dégueulasse. Et pas de souci Recueil morbide ne donne pas dans le bio non plus, ils ont bien retenu la leçon de Karadok dans Kaamelott : "le gras c’est la vie" !


Murderworks
Décembre 2011




"A Neverending Fight"
Note : 16/20

Recueil Morbide est un groupe de brutal death metal français, créé en 2000 par Syl (batterie), Beber et Marc (guitares), Jérôme (voix) et Johan (basse guitare). Après deux démos, "Mental Tortures" et "Never Morbid Enough", parues en 2000 et 2002, ce groupe aux influences black, death et thrash s'est lancé dans la création de son premier album, "Hurt By Human Race" en 2002. Leur deuxième album, "Waste Of Senses", est paru en 2006, 3 ans après leur tournée française avec le groupe Valder. C'est dans les studios allemands Kohlkeller (Benighted, Crematory...) en Novembre 2008 que le groupe a terminé l'enregistrement de leur dernier album en date, "A Neverending Fight", avec le concours de Julien, le chanteur de Benighted. Le style général de l'album est assez intéressant. En effet, on retrouve bien les caractéristiques du brutal death metal. Les riffs de guitares sont rapides et graves coupés par de nombreux Palm Mute secs nécessaires à ce style de musique. On trouve peu de solos de guitares mais on ne s'en trouve pas incommodé. La basse est omniprésente et accompagne à merveille les guitares. Au niveau de la batterie, on retrouve les habituels roulements de grosses caisses ainsi que de la double pédale ultra-rapide. Quant à la voix, le chanteur alterne des phases de hurlements aigües à la black metal avec une voix très gutturale faisant penser au cri d'un démon tout droit sorti des Enfers. L'alternance de ces deux styles de chants est assez surprenante, je m'attendais plus à n'entendre que des hurlements sans aucune variation sonore. Néanmoins, hormis le chant, on peur reprocher au groupe leur manque d'originalité. En effet, dès la deuxième chanson on a cette impression de déjà entendu. La technique est bonne, mais on croirait entendre n'importe quel groupe de brutal death. On se lasse un peu. Mais, histoire de finir sur une touche positive, "A Neverending Fight" semble être le meilleur album du groupe, ils semblent avoir enfin trouvé un bon son et un style, il ne leur reste plus qu'à travailler l'originalité.


Vreth
Mars 2009




"Urban Strife"
Note : 17/20

Bien, bien, bien... Ecoutant cet album depuis bientôt un mois en boucle sans m'en lasser, je peux confirmer que cet album est une tuerie de brutal death au même titre que les excellents albums de Kronos et Benighted. Je m'explique : des riffs tueurs, une batterie blasteuse et violente jusque dans les moindres recoins, et une voix modulant à souhait dans le guttural et le criard ! Que demander de plus ? Recueil Morbide est une sorte de croisement entre Kronos, pour sa technique et ses riffs vicieux, et Benighted pour la diversité dans le mélange des styles. Mais ce qui fait que Recueil Morbide me fait totalement penser à ces 2 groupes précédemment cités, c'est pour cette brutalité sans limites qui émanent de l'atmosphère de la musique. Il n'y a qu'à écouter "Nxmxe" pour bien comprendre de quoi je parle. Je tiens quand même à préciser que Recueil Morbide sous ses faux airs de Benighted, n'est pas une pâle copie de ce dernier. De plus, les compos sont une merveille de perfection, rien n'est à jeter ! Les morceaux se suivent mais se ne ressemblent pas. La production est tout bonnement excellente ! Mais comme rien n'est parfait, je dirais juste que je n'ai pas spécialement accroché sur l'artwork, pourquoi je ne saurais pas dire... Bref, on a là un groupe à suivre de près, très près ! Un groupe qui va faire décoller bon nombre de perruques de tous nos malheureux chauves Français.


Paradoxis
Mars 2007


Conclusion
L'interview : Marc

Le site officiel : www.facebook.com/recueilmorbide