Le groupe
Biographie :

Razor Butchers est un groupe mosellan de thrash /crossover né en Avril 2016. Tout commence en Décembre 2015 lorsque Jordan, le batteur, crée seul plusieurs titres en vue d’un futur projet musical. Il propose donc à Corentin (guitariste rythmique), Julien (bassiste), Dylan (chanteur) et Baboo (guitariste soliste), de former un groupe aux sonorités anciennes avec une touche de modernité. Quelques temps plus tard, Baboo quitte le groupe pour se concentrer sur ses projets musicaux personnels et après plusieurs mois de recherche, Gé intègre le groupe en Janvier 2018 pour créer la formation actuelle. En quelques mois, ils enchaînent les concerts et partagent la scène avec de nombreux groupes locaux et internationaux. Leur premier album autoproduit, "Slaughter", est sorti fin Avril 2020 via M&O Music.

Discographie :

2020 : "Slaughter"


La chronique


“Le thrash, c’est trash, c’est dégueulasse !”. Comme le veut ce magnifique adage des fests à vestes patchées, le thrash c’est sale, c’est agressif et c’est rapide. Alors pour chroniquer un disque de thrash, faut préciser que ça joue vite, souvent les mêmes notes, avec une double pédale qui pique et des thèmes souvent doux et délicats comme l’annihilation de l’humanité, l’holocauste de ses prochains ou l’apocalypse nucléaire.

Et pour cela, Razor Butchers tape directement dans le bout de gras et lui arrache même une partie de la bidoche. Avec "Slaughter", nous sommes dans le côté sombre de la chose. De ce son qui semble émerger du marécage bien loin du son bien trop convenu d’un Slayer post-2000 ou d’un trop guignolesque Anthrax. Presque death dans son phrasé, Razor Butchers tient également une bonne couche de crossover. Il n’est pas déconnant de vouloir se prêter au two steps sur le riff introductif de "Judgment Day" par exemple. Incisif et rapide, "Slaughter" a toutefois pour inconvénient d’être un album de thrash / crossover. En cela, s’il demeure bien exécuté et plonge l’oreille dans un univers relativement horrifique, "Slaughter" propose des compositions attendues et des constructions sans surprise. Pour parler à tous, disons qu’il n’est pas si loin que ce que pourrait proposer un Municipal Waste ou D.R.I par exemple (bien qu’il soit plus agressif !). Mais bon, rien de dramatique là, c’est le jeu ! En même temps, si Razor Butchers nous pondait du tapping sur un break en contre-temps au cours d’une valse à cinq temps sur un smooth jazzy et blues, on se demanderait certainement s’il ne se foutrait pas de notre gueule.

Ne tournons pas autour du pot et plongeons les deux pieds de temps d’un coup comme cet album : s’ils ne réinventent pas le genre et dénotent parfois un côté redondant, les douze titres de "Slaughter" collent parfaitement à une partie de Doom bien vénère. Mieux ! Ils devraient avoir un impact non négligeable dans les pits. Enfin lorsqu’on aura le droit de se foutre sur la gueule à plus de dix…


Rm.RCZ
Juin 2020


Conclusion
Note : 14/20

Le site officiel : www.facebook.com/razorbutchers