Un seul avis négatif contre plusieurs critiques élogieuses ; il faut croire que "The Attraction Of Opposites" convainc les auditeurs. Parfois, j’avoue en avoir assez du "metal-gothique-et/ou-symphonique-à-chanteuse" (bien qu’à l’heure actuelle, il suffit souvent de limiter ce titre ridicule à la moitié, étant donné que le metal gothique semble aujourd’hui tout qualifié pour parler de ce que font les femmes au chant. Oui, c’est cliché, mais avouons que bien des groupes nous le rendent bien !). Les avis positifs m’ont donc confortée, et c’est pleine d’espoir que je me suis plongée dans l’univers de Ravenscry. Apparemment, je me suis réjouie trop vite.
D’accord, malgré ce patronyme abominable, il est bon de constater qu’on ne se retrouve pas pour autant dans une mare boueuse avec laquelle seule la dépression chronique prétendument convenue pourrait rivaliser en matière de texture visqueuse et désagréable. Ca va : la musique non pas symphonique, mais légèrement plus "rock" des Italiens est tout de même plus digeste. Certains passages instrumentaux sont, par ailleurs, relativement sympathiques, à défaut d’être originaux. Ah, ce "Alive", quel dommage ! Pourtant, le titre démarrait bien, avec son piano et son saxophone à la présence plus surprenante, et qui, cette fois, apporte réellement un aspect intéressant ! Puis apparaissent les instruments électriques et le chant, et ce qui commençait à charmer l’instant d’avant se retrouve soudainement noyé. Dommage ! En ce qui concerne Giulia Stefani, le timbre est agréable. Et toujours juste, un point pour elle ! Malheureusement, une fois encore, ses performances manquent cruellement de puissance et de variété. Et il faudrait sérieusement penser à retravailler les lignes de chant, basiques et quelconques au possible. L’aspect metal est, quant à lui, tout aussi anecdotique. Un peu de guitares saturées, un solo par-ci, un solo par-là, le rythme qui s’énerve brièvement pour un "Touching The Rain" pourtant pas convaincant pour autant : le résumé se suffit à lui-même.
Tel est le réel problème de Ravenscry : la linéarité. L’album s’écoute d’une traite, reste correct et écoutable, mais aucun élément ne parvient à accrocher suffisamment pour attiser l’intérêt.
La prochaine fois, "j’oublierai" de contrôler la température avant de me plonger dans le bain préparé par un groupe que je ne connais pas ; ça devrait m’éviter quelques déceptions. Je suis ravie de savoir que le travail de Ravenscry plaît. Pour ma part, il me paraît bien trop convenu, bien trop prévisible pour me retenir. Tant pis pour moi.
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