Le groupe
Biographie :

Fondé en 1994 à Jutland (Danemark), Raunchy est un groupe de metal hybrique melodique. Naviguant entre des riffs metal qui imposent et un nombre considérable d’effets électroniques (produit par Jacob Hansen), un premier album nommé "Velvet Noise" voit le jour en 2002 et Raunchy devient le premier groupe Danois signé par le label Nuclear Blast. En 2004, juste après la sortie de l’album "Confusion Bay", le chanteur Lars Vognstrup décide de quitter le groupe et sera remplacé par Kasper Thomsen. 2006, nouvel album "Death Pop Romance" et nouveau label, Raunchy signe chez Lifeforce Records suivi en 2008 de l’album "Westland Discoteque" à l’issue duquel une tournée eut lieu, France, Italie, Danemark jusqu’en Chine. Raunchy est de retour en 2010 en respectant son habituel nouvel album touts les deux ans avec "A Discord Electric". En Mars 2013, Kasper Thomsen quitte le groupe, il est remplacé par Mike Semesky (The HAARP Machine, Intervals). Le sixième album, "Vices.Virtues.Visions.", sort en Novembre 2014 chez Massacre Records.

Discographie :

2002 : "Velvet Noise"
2004 : "Confusion Bay"
2006 : "Death Pop Romance"
2008 : "Wasteland Discotheque"
2010 : "A Discord Electric"
2014 : "Vices.Virtues.Visions."


Les chroniques


"Vices.Virtues.Visions."
Note : 17/20

Bientôt 23 que le groupe est actif sur le devant de la scène, les Danois de Raunchy nous présentent toutefois seulement leur sixième et nouvel album, intitulé "Vices.Virtues.Visions." avec le soutien et le concours d'un des plus gros label spécialisé dans la metal, Massacre Records. Près de quatre ans se sont passés entre le précèdent album "A Discord Electric" et le petit nouveau que je vous présente aujourd'hui. Raunchy reste toutefois fidèle à son style de prédilection, à savoir un metal résolument très moderne, où se mélangent à la fois thrash, metalcore et sonorités electro. Avec "Vices.Virtues.Visions.", nous voici parti pour 11 titres au pays de Raunchy qui se plaît à mélanger agressivité et mélodies, chant clair et growl, double pédale et riffs à fond.

Toutefois avec Raunchy un constat s'impose : soit on aime soit on déteste. Si on aime la technique, la belle production, léchée, limite au cordeau, on adore, mais si on est un peu "old school", Raunchy peut faire fuir car trop de mélange tue justement le mélange. Je suis certain que Raunchy a un public, une fan base, mais hélas avec un vieux briscard, la sauce ne prend pas. Attention, je ne suis pas en train de dire que ce disque est moyen voire ennuyeux mais hélas à son écoute j'ai eu l'impression d'avoir entendu mille fois certains morceaux sur deux mille albums. Mais pas d'inquiétude, loin de là, Raunchy maîtrise à merveille à la fois son monde, son univers, sa sphère. Nul doute qu'à l'écoute de titres comme "Never Enough" ou "Anasthesia Throne", des têtes vont méchamment bouger ! "Vices.Virtues.Visions." possède une production en béton armé, il faut le reconnaître, œuvre de Monsieur Jacob Hansen et a été mixé et masterisé par Charles Greywolf, un gage, vous l'avez compris, de qualité surtout quand l'on sait que Raunchy utilise deux claviers, deux chants, deux guitares et un partie rythmique, je ne vous raconte pas le bazar pour le technicien... Mais rendons à César ce qui appartient à César : le son de cet album est purement et simplement une tuerie sonore. Vous l'avez compris, je ne suis pas friand du style, mais je vous le dis et le répète, cet album ravira les fans du genre, et je sais qu'il y en a... Raunchy est un pionnier du genre, aussi il est important de soutenir un groupe qui s'arrache littéralement sur son nouvel album qui est d'un certain côté une "renaissance" pour le groupe puisque Raunchy accueille en son sein un nouveau chanteur, Kasper Thomsen.

Un petit mot, un petit hommage au monde de la création comme à mon habitude. Le visuel de l'album (très beau et œuvre de Lars Christensen, guitariste du groupe) est, quant à lui, également très moderne et habille à merveille l'album. Enfin, si vous le souhaitez, vous pouvez vous rendre sur le site web du groupe, Raunchy à l'image de son Facebook, y partage de nombreuses infos ! En conclusion, je dirais que pour ma part je préfère laisser la main aux fans du genre mais je reconnais que cet album est plus que bon et possède quelques pépites.


Vince
Mars 2015




"A Discord Electric"
Note : 17,5/20

D’entrée de jeu, au lancement de cet album sur le titre "Dim The Light And Run", Raunchy nous dévoile son nouveau potentiel et leur nouvelle vision de leurs compositions, déjà blindées d’effets électroniques depuis leur débuts, "A Discord Electric" nous en met encore plus dans les mirettes. Il faut dire que Raunchy sans tout ses effets électroniques ne serait pas Raunchy et franchement on accrocherait moins.

La voix de Kasper Thomsen a subi l’effet d’un nombre considérable d’heures de travail à la perfectionner, et ça en jette, la maîtrise des passages posés vers un chant plus pêchu, plus agressif en soi avec des transitions toujours dignes de ce nom comme sur les titres tels "Dim The Lights And Run", "The Yeah Thing" qui nous font planer et headbanguer à la fois. On ressent de brèves influences d’ In Flames des guitaristes (Jesper Tilsted et Lars Christensen), sur "Rumors Of Worship" et "Ire Vampire" en passant par Killswitch Engage, nous offrant des titres d’une intensité certaine, en live ça doit arracher quelques têtes et Morten Toft Hansen (batterie) doit bien s’arracher bras et jambes également ! On appréciera tout particulièrement les passages mélodiques de ces titres nous offrant une légère pause avant de retourner au charbon. Mais pas d’inquiétude, Raunchy fait pas dans la dentelle et nous le prouve sur "Blueprints For Lost Sounds", avec une intro sortie droit des westerns des années 70 pour envoyer des riffs assujetis à mosher avec un côté un tantinet hardcore ainsi que sur "Shake Your Grave" titre oscillant entre metal, hardcore et electro dark, bercé des jolies vocalises de Kasper Thomsen agrémentées de passages électroniques faisant un peu penser à du Tamtrum. Et voici "Big Truth", titre sorti de nulle part avec son côté emo digne des plus grands teen movies, on se demande vraiment d’où il débarque, malgré certains passages où ils semblent retrouver le droit chemin, ils le re-perdent de suite, ce morceau est pour ma part le moins apprécié de l’album et mérite qu’on en parle mais pas qu’on s’y attarde. "The Great Depression", ahhh !!! Tout de suite on se sent mieux, retour à l’electro metal, les passages qui arrachent avec un spectaculaire passage où ça blaste, les guitares et la basse de Jesper Kvist s'enchaînent et crée un tourbillon dans votre crâne comme une depressurisation de votre cerveau, ce qui expliquerait peut-être le titre de The Great "Depression".

La fin approche, pas le temps de souffler avec des titres comme "The Yeah Thing" et surtout l’incontournable "Gunslingers And Tombstones", qui s’écoute comme un condensé des 12 morceaux précédents sonnant comme un au revoir, l’envie de partir sur un morceau où le talent de chacun atteint son paroxysme pour un morceau d’un efficacité redoutable. On est emporté pendant plus de 7 minutes dans la vague de "Gunslingers And Tombstones" et on aimerait que ce morceau ne s’arrête pas, les 7 minutes sembleront bien courtes pour certains. Au final "A Discord Electric" est un savant mélange de genres musicaux porté haut la main par Rauchy qui j'espère n’en resteront pas là...


Phenix
Octobre 2010


Conclusion
Le site officiel : www.raunchy.dk