Le groupe
Biographie :

Queens Of The Stone Age est un groupe rock des États-Unis fondé en 1996 à Palm Desert, en Californie, suivant la dissolution du groupe Kyuss. Parfois classé comme stoner rock ou hard rock, Queens Of The Stone Age (abrégé QOTSA) a connu de nombreux changements de personnel au fil des années. Josh Homme (chant et guitare) est le seul membre fondateur à apparaître sur tous les albums du groupe.

Discographie :

1998 : "Queens Of The Stone Age"
2000 : "Rated R"
2002 : "Songs For The Deaf"
2005 : "Lullabies To Paralyze"
2007 : "Era Vulgaris"
2013 : "...Like Clockwork"
2017 : "Villains"


Les chroniques


"Villains"
Note : 12/20

Annoncé par le grand patron Josh H comme le plus dansant, je m’attendais à quelque chose de forcément envolé et plein de pêche. Bon, il faut avouer qu’il a une drôle conception de la danse le blond du désert. On commence par le commencement : l’album s’ouvre sur deux morceaux, "Feet Don’t Fail Me" et "The Way You Used To Do" fidèles à ce que nous avait promis Josh H. QOTSA envoie des riffs intéressants, des passages cool, et la voix du patron se pose dessus conforme à ce que l’on connaît, on hoche même la tête. QOTSA reprend des formules qui ont déjà fait sa force, avec les synthétiseurs par dessus, et des chorus et une voix omniprésents.

Dès le troisième morceau, ça devient tout de suite plus chiant. Le tempo est plus lent, moins envolé, les morceaux "respirent" moins, c’est plus oppressant, et du coup beaucoup moins dansant. On retrouve de la pêche en milieu d’album avec "Head Like A Haunted House" très rockabilly, court au possible (3 mn 20) mais très enlevé, qui provoque des petits mouvements de bassin et nos jambes qui se dérobent toutes seules. A noter une performance vocale intéressante également. Les effets des synthés, de plus en plus omniprésents, renforcent la profondeur du morceau, en plus de la dissonances des guitares et d’un couple basse / batterie survolté. Oui, là pour le coup c’est dansant. Et puis nous voilà repartis sur 6 mn 21 d’une introspection chiante qu’est "Un-Reborn Again"... L’album se termine avec des morceaux d’une durée assez longue, avec chaque fois un faux tempo étrange.

Assez friand (mais non fan) de QOTSA depuis des années, j’ai été un poil déçu par cet album qui compte finalement quatre morceaux intéressants, avec du punch, le reste étant quelque peu soporifique. Alors oui, on retrouve le son du désert, rocailleux et chaud, les arrangements et les synthés, le son typique de Josh Homme, un duo basse / batterie intéressant, mais Dieu que c'est chiant, les morceaux traînent en longueur, avec souvent plus de six minutes monotones. La production est au top, mais pour le reste, je passe mon chemin, la faute à ces longueurs et ces passages sans grand intérêt.

On ne peut pas gagner à tous les coups et, effectivement, QOTSA semble perdre en vitesse ces dernières années. Ceci est un avis perso, et je vois d’ici les fans du genre qui me tomberont dessus… ou pas ! Bonne écoute tout de même !


Sam
Octobre 2017




"...Like Clockwork"
Note : 17,5/20

Sixième album studio du groupe, sur cette galette, au premier abord, on a pas mal d'invités et pas des moindres. Dans le désordre : Alex Turner (Arctic Monkeys), Trent Reznor (Nine Inch Nails), Elton John (!!!), Jake Shears (Scissor Sisters). Puis comme Joey Castillo a décider de partir (le fou !!!), c’est Dave Grohl qu'on ne présente plus qui a repris les fûts en main. Voilà le casting que le groupe propose pour cet album.

Un teasing, il faut le dire, qui a mis l'eau à la bouche de toute la communauté webmusicale avec des notes, des parties distillées ici et là, jusqu'aux images de clips doucement intégrées sur Internet. Contrairement à l'album de Daft Punk qui est non seulement un teaser long comme une nuit sans sexe mais également un album aussi décevant que peut l'être une rime de Booba sans vulgarité, le dernier QOTSA est assez intéressant musicalement. Revenons tout de même à certaines choses. Il ne s'apprécie pas à la première écoute. Compliqué, après un "Era Vulgaris" qui lui-même venant après un "Songs For The Deaf", on s'attendait peut-être avec entre autres le retour de Dave Grohl à quelque chose dans la veine de "Songs For The Deaf" punchy et déroutant. Puissant et violent. Prenant et renversant.

L'entrée est délicate, mid tempo, avec ces sonorités de fond propres à QOTSA. "Keep Your Eyes Peeled" est profonde, lourde (de sens) avec une voix lancinante, des guitares de ci de là, mais toujours cette ambiance sombre, prenante, envoûtante, ces guitares rocailleuses, et une voix qui se pose par dessus tout cela. On enchaîne sur quelque chose de plus musical, d'un autre tempo, toujours cette identité bien propre au groupe, ce son si spécial, reconnaissable entre mille. Des chœurs, des ambiances et cette science du groupe... bref, QOTSA. Les morceaux s'enchaînent avec beaucoup d'ambiances, autant synthétiseur que piano. Toutes les mélodies nous gagnent doucement et sûrement, alors qu'on se laisse emporter par les mélopées voix de Josh H. Quelques regrets je dirais sur les effets voix, qui, à mon sens, sont un peu trop présents. Les morceaux défilent, moins pêchus que "Songs For The Deaf" (ma référence ) mais plus intéressants que dans "Era Vulgaris". La montée en puissance se fait doucement avec un morceau plus stoner rock que les autres ("My God Is The Sun") posant un peu plus l'identité du groupe et musicalement impeccable.

"Kalopsia" suit ensuite, lent, très lent, long, très long, une sorte de traversée du désert, un peu bande son Disney jusqu'à ce que les guitares rentrent en jeu et que l'on retrouve quelque chose de saturé, puis.... revient le couplet de base et là de nouveau, il faut le dire : c'est chiant, trop long, sans personnalité, sans véritable liant avec le reste plus en saturation. Le morceau marque également une rupture au sein de l'album. A partir de là, les morceaux qui vont suivre sont plus accrocheurs, avec plus de guitares, moins d'effets, plus de rock qui sent le désert, le sable et qui trace sa route. Des rythmes, des riffs des guitares dans un esprit que l'on connaît chez QOTSA. Le groupe continuera sur cette lancée saturée jusqu'à la fin de l'album, et le morceau "…Like Clockwork" qui ferme cet album, résonnant juste aux sons d'une voix et d'un piano, introduisant les autres instruments au fur et à mesure. Superbe.

Ce sixième album des QOTSA fut pour moi une découverte permanente. Une première et deuxième écoute peu concluantes, puis des découvertes au fil des morceaux pour finalement se dire que, loin de "Songs For The Deaf", le groupe avait produit un album qui allait rester dans le temps, et pourquoi pas devenir une référence. Josh H s'entourant de musiciens éprouvés, donnant cette couleur à un album sonnant comme du QOTSA mais proposant une multitudes d'histoires, ou une seule et même histoire, se permettant de tutoyer les étoiles, de différents chapitres, les guitares saturées et l'odeur et la chaleur du désert en plus. Les participations de ces grands artistes ont donné cette couleur à l'album, et le jeu de baterie n'étant pas aussi énervé qu'a l'accoutumée, on se dirait presque que ce n'est pas Dave G. Superbe. Une recommandation, une obligation, un album quelconque qui est devenu un album indispensable, différent mais indispensable, révélant de nouvelles facettes à chaque écoute.


Sam
Juin 2013


Conclusion
Le site officiel : www.qotsa.com