Pour ses vingt ans, Putridity ressort un album. Suite à son EP d’il y a deux ans, le groupe composé de Putrid Ciccio (guitare, Daemusinem), Cédric Malebolgia (batterie, Molested Divinity, The Malum Process, ex-Monument Of Misanthropy), Giancarlo Mendo (basse, Node, Indecent Excision), Manuel "Skizo" Lucchini (guitare, Skizopatix, Disgustibus, ex-Amputazione Spontanea Del Cazzo) et Andrea Piro (chant, Psychostasy) continue son parcours avec Willowtip Records pour la sortie de "Morbid Ataraxia", son quatrième album.
Le groupe attaque sans attendre avec "Prenatal Obituary", une première composition dévastatrice où riffs épais, hurlements bestiaux et blast effréné cohabitent avec comme seul objectif la violence la plus déchaînée. On retrouve aussi quelques harmoniques criardes, signe des influences old school dans cet océan de brutalité, puis "Mors Mater Nostra" prend la suite avec des éléments similaires auxquels le groupe ajoute une touche parfois plus saccadée ou plus technique. Rien ne semble pouvoir arrêter la rythmique qui nous piétine en continu, ne s’arrêtant que pour laisser le sample présenter "In Disgust They Shine" avant de prendre sa place, déversant une fois de plus toute sa puissance à vive allure. Les touches perçantes se multiplient rapidement, puis le schéma se reproduit avec "Adipocere Retribution", où le sample sera notre unique moment de calme avant de nous faire une fois encore rouler dessus sans ménagement jusqu’à ce final doux mais ô combien inquiétant.
Nouvelle vague de rage avec Molten "Mirrors Of The Subjugated" qui prend la suite sans crier gare, combinant les éléments les plus sauvages pour contribuer au massacre, que ce soit à pleine vitesse ou lors de moments plus lourds, mais le sample vient à son tour nous plonger dans l’angoisse avant que "Morbid Ataraxia", le titre éponyme, ne se joigne à la boucherie. Tout comme les précédents, le titre est un condensé de ce que l’on fait de plus solide dans le brutal death, et le groupe ne se gêne pas pour utiliser toutes ses armes pour nous montrer qu’il maîtrise son art peu importe l’allure avant d’enchaîner avec "Overflowing Mortal Smell" qui alterne une fois de plus vitesse extrême et lenteur apocalyptique. Nous arrivons déjà au dernier morceau, le très long (douze minutes !) "Immersed In The Spell Of Death" qui débute avec une explosion similaire aux titres précédents, mais qui profite de sa longueur pour intégrer un long passage macabre au centre où une guitare aérienne accompagne ce bruit de fond pour finir par le laisser seul, et terminer avec un final cataclysmique.
Dire que Putridity joue du brutal death relève de l’euphémisme tant la musique du groupe est violente ! On retrouve sur "Morbid Ataraxia" tout ce que l’on aime du début de carrière du groupe, confirmant la résurrection de la formation !
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