Le groupe
Biographie :

Pripjat est un groupe de thrash / speed metal allemand formé en 2011 et actuellement composé de : Yannik Bremerich (batterie / ex-Hate Seven), Eugen Lyubavskyy (guitare), Kirill Gromada (chant, guitare / ex-Hate Seven) et Michael Thomer (basse). Acheron a sorti son premier album, "Rites Of The Black Mass", en 1992 sur le label Turbo Music. Six autres albums ont suivi, tous apparus sur différents labels. C'est en 2014 qu'on retrouve Acheron avec son huitième album, "Kult Des Hasses", sorti sur le label français Listenable Records. Pripjat sort son premier album, "Sons Of Tschernobyl", en Février 2014 sur le label Bret Hard Records.

Discographie :

2014 : "Sons Of Tschernobyl"


La chronique


Bon, le premier abord avec le groupe est assez peu engageant. Outre le nom et le titre de l'album qui ne sont pas d'une originalité saisissante, l'artwork est lui aussi assez peu révolutionnaire (en plus d'être moche), on n'attend pas grand chose forcément de ce côté-là de la part d'un tel groupe mais c'est justement dans ces cas-là qu'il faut essayer d'innover et de tirer son épingle du jeu.

Les premiers morceaux sont assez peu intéressants, puisant dans le pot pourri thrash eighties, Slayer en particulier, le groupe ne dégage pas vraiment d'identité propre. On trouve aussi les solos dégeu' qui ont fait la renommée de la paire magique Kerry King / Jeff Hanneman (que l'on regrette, au passage) Le second morceau, "Liquidators", en particulier nous ressort les vieux riffs de la période "Reign In Blood". La voix du chanteur n'aide pas et lorgne carrément vers celle de Tom Araya dans le côté aigu un poil malsain. Fort heureusement, le quatrième morceau, "Born To Hate" nous offre un peu de fraîcheur et de souffle. Outre son intro samplée (tirée d'un film non identifié), il nous offre de bonnes idées et une certaine grandiloquence. La structure du morceau est aussi plus efficace, car moins convenue. "Snitches Get Stiches" lui emboîte le pas avec une intro / blast sympathique et quelques riffs certes basiques mais qui font le job. Il serait d'ailleurs de bon ton de donner un peu plus de pêche au son de batterie, car si les parties sont bien composées, il y a un manque à gagner de ce côté-là. "Red Disease" nous offre le premier arpège de l'album avec son intro plutôt posée et mid-tempo assez classe avant de replonger dans du Slayer pur jus, dommage, ça commençait bien... mais fort heureusement, elle est reprise pour boucler la boucle et le groupe nous offre entre temps des passages qui sonnent plus modernes, laissant tomber momentanément la vélocité à tout prix. "Destruction Manifesto" varie, quant à lui, les plaisirs avec diverses parties tantôt ultra rapides, tantôt mid-tempo et met en avant le jeu de batterie assez thrashy et technique du batteur, dommage pour le son, encore une fois. La septième piste, "Toxic", dévoile un excellent riff et un refrain fédérateur (enfin, c'est pas trop tôt !). Le morceau titre pousse la ressemblance avec Slayer assez loin, on croirait y entendre l'intro d'un morceau, petit arpège flippant et roulements de batterie compris ! Les harmonies de guitares renforcent cette impression. Problème, le reste est à l'avenant et c'est un morceau-titre de 6 minutes et des brouettes !! De là à dire que le groupe manque d'originalité, il n'y a qu'un pas que l'on ne peut s'empêcher de franchir... Le morceau est basé sur un seul riff même s'il connaît une intéressante variation mid tempo vers 4 minutes... Autant dire que la déception est forte sur ce titre. Le dernier morceau évoque furieusement les autres, j'ai dû vérifier pour voir si je n'avais pas fait une fausse manip' d'ailleurs, tant le riff est déjà entendu...

En conclusion, on peut dire que les petits jeunes ont bien appris leur leçon, trop bien d'ailleurs et on se retrouve avec une copie carbone de Slayer. Certes on pourrait trouver d'autres références mais celle-là est clairement la plus évidente. Alors oui, on est en plein revival thrash / crossover mais bon, n'est pas Toxic Holocaust ou Lost Society qui veut... Si vous vous êtes un fan hardcore du style, vous trouverez certainement votre compte, d'autant qu'il y a quelques bonnes choses par-ci par-là mais sinon, vous pouvez vous en passer.


Sacha
Mars 2014


Conclusion
Note : 09/20

Le site officiel : www.pripjat-thrash.de