Le groupe
Biographie :

Fin 2006 naît Prime Sinister à Paris. Le groupe se compose de Pills au chant et à la guitare, Fuse à la batterie et 96 à la basse. Après seulement un mois d’existence, Prime Sinister sort un premier EP de quatre titres, appelé "United In Violence". Ce nom de groupe ne sera adopté qu’en 2007, après une série de concerts à Paris, mais également à New York, Las Vegas, Los Angeles ou encore Londres. En juin 2007, Prime Sinister se produit au Hawfest, en Angleterre. De retour en France, il enregistre sa première vidéo promotionnelle, pour le titre "In Guns We Trust". En 2008, sur le label Sins Records, "United In Violence" –l’album- sort, et se voit distribué par Season Of Mist. Son successeur, "Wish Me Hell", voit le jour en Octobre 2010. En 2015, Prime Sinister revient avec un troisième album, "The Blackest Movie", placé sous le signe du stoner le plus sombre qui soit.

Discographie :

2006 : "United In Violence" (EP)
2008 : Album "United In Violence"
2010 : "Wish Me Hell"
2015 : "The Blackest Movie"


Les chroniques


"The Blackest Movie"
Note : 16/20

Cinq ans se sont écoulés depuis "The Blackest Movie", deuxième opus de Prime Sinister. Le groupe a pris son temps et bien lui en a pris car à la vue, ou plutôt à l'écoute, de "The Blackest Movie", on lui pardonne volontiers ce long délai.

L'ambition et l'audace sont deux qualités que l'on peut attribuer à Prime Sinister sur ce troisième album. Rares sont les groupes, en effet, à débuter leurs disques par un long morceau monolithique de 20 minutes. "The Blackest Movie" est un pavé imposant, aux contours doom et à l'âme sombre. Mais on n'en ressort pas éreinté, la chanson est super fluide, et sa progression par petites touches subtiles et sa simplicité de structure sont d'autant plus remarquables que le titre est long et qu'on ne s'ennuie pas. De nombreux soli de guitare d'une grande justesse (l'une des forces de Pills, le gratteux et leader) viennent illuminer la bête et lui donnent une apparence de long fleuve musical rêveur et suspendu dans les airs. Un pari osé mais remporté les doigts dans le tarin par Pills et ses acolytes.

La suite se veut plus conventionnelle mais également plus efficace et certainement pas moins intéressante. Prime Sinister revient aux riffs dévastateurs et groovy de son premier disque "United in Violence". Entre Prong, Korn, Samael, Motörhead, entre metal indus, hard rock et stoner (de façon légère), Prime Sinister offre un album qui fait mal, très mal. Riffs de zinzin ("The End Is On", l'un des meilleurs titres de l'album), rythmiques briseuses de nuque (dites bonjour à "Sweet Time For A Crime" et "The God's Failure"), morceaux mélodiques mais trappus ("Blood Red Blues"), baterrie claquante et précise, soli magistraux (mélodiques, inspirés et justes ; c'est-à-dire qu'il n'en mettent pas plein la vue inutilement ; c'est à cela qu'on reconnaît les guitar heroes et les shredders), cet album est à mettre à fond dans votre bagnole ou dans votre salon. Une mention spéciale au long et mouvementé "Let Me Down", qu'on se passe en boucle.

Si "The Blackest Movie" est musicalement hyper solide et possède une production irréprochable, il se voit néanmoins lésé par un défaut unique, le même que sur les albums précédents de Prime Sinister : le chant de Pills. Riffeur inspiré, soliste doué ("Prime Cut"), compositeur exemplaire, l'homme multiplie les talents mais il n'est et ne sera jamais un grand chanteur. Sa voix, grave et rauque, est très limitée, ne parvenant pas à moduler ou à apporter de l'énergie aux morceaux qui, eux n'en manquent pas. Pills reste toujours dans la même tonalité, ne variant jamais (sauf lors de quelques passages sur le titre éponyme, les refrains en particulier, ce qui lui donne une force émotionnelle nécessaire compte tenu de sa longueur) et ne véhiculant aucune émotion palpable ; l'impact des chansons en est réduit considérablement (c'est particulièrement le cas sur la reprise du classique de Killing Joke, "The Wait", manquant de hargne et de conviction). Cela est d'autant plus dommage car les lignes et mélodies vocales sont toutes bien trouvées et pensées ("I Can't Change").

Malgré le fait que cet impair nous oblige à baisser un peu la note du disque, il ne nous empêche pas de penser que "The Blackest Movie" est un excellent album, peut-être le meilleur du groupe. Man of Shadows.


Man Of Shadows
Janvier 2016




"Wish Me Hell"
Note : 15,5/20

Les lecteurs assidus de French Metal le reconnaîtront : je ne suis pas réputée pour ma mauvaise langue. Pour preuve : cette année 2010 désormais arrivée à son terme, mais qui m’aura offert des surprises et des plaisirs tous plus importants les uns que les autres. Mon souhait pour l’année à venir ? Une année encore plus prolifique musicalement parlant, serait-ce trop demandé ? Allez, je ne serai pas exigeante : une année similaire me conviendra déjà parfaitement. Bien qu’il me tarde de connaître ce que nous réserve la cuvée metal 2011, cette première chronique traitera d’un disque sorti il y a déjà quelques mois, plus précisément en Octobre 2010. Je veux parler de Prime Sinister et de son deuxième album, "Wish Me Hell", successeur de "United In Violence", délivré en 2008. Petit rappel pour ceux dont le nom n’évoquerait aucun souvenir : Prime Sinister, né en région Parisienne en 2006, n’a pas attendu longtemps avant d’attirer l’attention sur lui. En effet, déjà son premier EP, "United In Violence" –eh oui, le même nom que le premier album- lui a permis de se faire un nom, grâce à un son mélangeant sans complexe rock et indus. Le résultat a semblé convaincre : tout le monde n’a pas de telles opportunités de dates internationales aussi rapidement !

Mais venons-en aux faits, ou plus exactement "au fait" : le méfait "Wish Me Hell". Vous avez peut-être entendu certaines comparaisons citant à la fois Motörhead et Ministry ? Force est de penser que c’est bel et bien une des meilleures images que vous pourriez saisir afin de vous donner une idée du registre des Français. La tradition veut que l’on serve et resserve la phrase suivante, à toutes les sauces : "Pour les meilleur et pour le pire". Mais honnêtement, en ce qui concerne Prime Sinister, je n’ai aucun "pire" à signaler. Et ce dû peut-être au fait que Pills, 96 et Fuse, auparavant tous trois membres d’Undercover Slut, n’en sont plus à leur premier coup ?! Peu importe : tout ce qui compte, c’est de découvrir un résultat effectivement très satisfaisant, mêlant un rock viril, un heavy forcené, une voix grave et éraillée, ainsi que des touches industrielles au groove irrésistible. Bref, une mixture efficace qui dévaste (et dévastera encore) tout sur son passage. Dans cette mer d’efficience parvient à subsister des moments de prises de risque : je veux parler de la neuvième piste, "The Fifth Season", d’une durée de dix minutes. Encore sceptiques ? Ne tardez plus davantage : penchez-vous immédiatement sur "All In All", "Fuck You To Death", ou alors "Hard" : si cela ne vous suffit pas encore, malheureusement je ne peux plus rien pour vous. Cependant, séduits ou non, une chose est certaine : à l’avenir, vous entendrez encore parler de Prime Sinister, je vous le garantis !


Gloomy
Janvier 2011




"United In Violence"
Note : 16/20

Une super production plane au dessus de "United In Violence". Vous pouvez le remarquer dès les premières notes du titre "Last Dance" qui ouvre cette galette. Une rythmique ultra carrée et rapide, tout est super en place et les arrangements electro donnent un résultat surprenant. Voilà ce qui vient en tête dès le début. Et ce n’est pas fini ! La voix de Pills, rauque à souhait, tiraille d’une extrême habileté ce premier titre qui nous dicte déjà ce qui nous attend tout au long de ces morceaux. La guitare est très bien travaillée, on ne peut pas relâcher son souffle un seul instant, et c’est bien ce que Prime Sinister veut nous faire ressentir ! Même pas le temps de respirer un peu entre les deux morceaux que l’on est déjà emporté dans la tourmente de "Death Will Pay", où la voix, qui tombe plus grave encore, nous offre une palette d’arrangements étonnants. "Bum’s Fight", qui sonne le plus industriel de l’album et pourrait légèrement faire penser à Manson, est selon moi la chanson la plus représentative, un rythme soutenu tout au long des quatre minutes et un impressionnant solo autour des 2’30 nous met encore chaos. S’en suit ma préférée "Eat The Flesh" à l’ambiance inquiétante et aux rythmiques monstrueuses, ainsi qu’un refrain "I Eat The Flesh" répété plusieurs fois et dont la voix est trafiquée gentillement et qui permet de donner ce côté malsain à l’ensemble.

A l’instar du reste de l’album, "So Close" se remarque par son côté plus lent et une voix plus claire et plus difficile à adopter. Juste le temps de souffler quelques minutes et c’est reparti pour un tour où on se fait violemment projeter contre un mur par "Son Of A Bitch" avec ses parties de double pédale, de solos de guitare, et son chant fragmenté qui déchire tout. Impressionnant. Le reste de l’album sonne comme une suite logique à ce que l’on vient de vivre, la qualité des morceaux s’assimile complètement et on ne peut que se laisser enivrer par ce déferlement de riffs lourds et de martèlement de fûts au goût de Ministry. Prime Sinister se revendique l’influence de Motörhead qui se remarque surtout avec "In Guns We Trust" qui fera parfaitement la promo de l’album. "United In Violence" est un petit bijou que les fans de metal indus et rock stoner ne doivent en aucun cas rater, la qualité est au rendez vous autant dans le contenu du CD que le packaging lui-même : un jolie artwork mettant en scène trois flingues saignants... un peu cliché mais bien adapté à Prime Sinister qui n’a pas lésiné sur les moyens mis en œuvre pour ce premier opus, et loin d’être le dernier, on l’espère !


MaliKoRn
Mars 2008




"United In Violence"
Note : 14/20

Prime Sinister n'est pas un groupe venu de nulle part, ce sont les ex-Undercover Slut, avec quelques modifications de line-up. On reste dans l'indus metal, dans une lignée voisine au grand Ministry, d'où on sent quelques influences. 4 titres qui montrent qu'ils n'ont rien perdu de leur envie, un son lourd, des guitares saturées à tout va... Prime Sinister nous fait entrer totalement dans son univers sombre apocalyptique, évasion mentale à souhait. Une voix claire qui se marie bien avec la puissance des riffs. Les titres ne sont pas novateurs mais ils sont carrés, bien construits, parfaits pour la scène et donne la pêche... Ils arrivent à tirer au mieux de leur courant musical. Un groupe à suivre de très près... en attendant l'album.


Keish
Mai 2007


Conclusion
Le site officiel : www.primesinister.net