Le groupe
Biographie :

Le groupe débute en 1997 et se compose de Didier au chant, de Thierry et de Seb à la guitare, de Dimitri à la basse et de Stéphane aux fûts. Le groupe fait alors figure de révélation grâce notamment à sa musique inspirée à la fois par le hardcore et le metal. Primal Age s’inscrira alors parmi les premiers en France à fusionner ces deux styles. En Avril 1999 le MCD, "The Light To Purify", voit le jour au studio Hautegard à Liège, produit par le célèbre André Gielen (Arkangel, Length Of time, L’Esprit Du Clan…). La sortie de l’album sur le label Eyewitness records, reçoit un excellent accueil de la part de la presse et du public, et amène Primal age à enchaîner les concerts avec des références telles que Napalm Death, Converge ou encore All Out War, Length Of Time, Nostromo, Turmoil, Caliban, Indecision et 25 Ta Life, etc... Ses prestations scéniques lui confèrent une stature et une solide réputation au sein de la scène hardcore hexagonale et bientôt, au delà des frontières françaises. Son style résolument innovant et percutant trouve écho auprès d’un public venu d’horizons différents. De 1999 à 2005, le groupe marque un temps d’arrêt alors que quatre de ses membres se retrouvent impliqués dans un autre projet : Absone. Après cinq ans d’interruption et suite au départ de Stéphane, l’idée de faire renaître Primal age s’impose comme une évidence. Fort d’une motivation sans faille et de l’arrivée de Medhi (ex-batteur de Fatal) à la batterie le groupe s’est remis à composer et a repris le chemin des salles de concert. En Mars 2007, Le groupe signe sur Customcore Records, l'album "A Hell Romance" sort nationalement en Septembre 2007 et en co-production avec Free Edge Conspiracy. En 2008 et 2009 Primal Age reprend la route pour promouvoir l’album et arriver en 2009 où le groupe enregistre "The Gearwheels Of Time" avec Thomas Tibéri qui sort en Avril 2010. Après des tournées au Mexique, au Japon et au Brésil, Primal Age sort l'EP "A Silent Wound" chez Deadlight Entertainment le 3 Mars 2017. L'album "Masked Enemy" sort en Juin 2021 chez WTF Records.

Discographie :

1999 : "The Light To Purify" (EP)
2006 : "The Light To Purify" (Réédition)
2007 : "A Hell Romance"
2010 : "The Gearwheels Of Time"
2017 : "A Silent Wound" (EP)
2021 : "Masked Enemy"


Les chroniques


"Masked Enemy"
Note : 16/20

Il était attendu ce retour du quintette ébroïcien ! Primal Age, c'est un des cadors de la scène hexagonale, depuis 1993 le groupe assène son hardcore puissant et passionné sans vaciller comme ont pu le faire The Arrs ou L'Esprit Du Clan également. Avec "Masked Enemy", Primal Age va marquer 2021, le dernier LP du groupe date de 2010 et c'était avec "The Gearwheels Of Time", autant dire que ça date !

Le groupe démarre ce disque avec une mélodie lugubre et un discours de Severn Cullis-Suzuki. Le ton est donné. Dès le discours achevé, on retrouve l'énergie et la puissance de Primal Age. Il y a une forme d'urgence dans ce titre. Fidèle aux thématiques qu'il met en avant depuis le début, Primal Age va rester sur la thématique de l'environnement et de tout ce qui l'impacte : de la sur-consommation à la cause animale notamment, deux sujets plus que jamais d'actualité. On se prend déjà une claque avec un morceau lourd qui donne une bonne idée de ce qui arrivera pendant la demi-heure qui suit. Ce disque est hargneux, mélodique aussi malgré tout, on y retrouve toujours ce petit côté Slayer sur certains morceaux ,ce qui ne sera pas pour nous déplaire, et de l'autre côté on ne peut pas ne pas penser à Arkangel également. La mélodie est bien présente que l'on soit dans les moments sombres de l'album ou des passages plus énervés. Ce qui distingue Primal Age d'autres groupes, c'est que l'on a vraiment le meilleur des deux mondes metal et hardcore. La recette est bien maîtrisée depuis le temps ! Les riffs sont solides, le plus mémorable étant celui de "The Two Heads Monster". Il est vraiment très lourd, metal et c'est un bon exemple de ce que donne ce mix d'influences avec le chant très hardcore et avec une belle palette vocale. On gagne clairement en diversité contrairement à certains disques de hardcore qui tournent vite en rond, là ça groove, l'influence NYHC se fait bien entendre notamment sur cet aspect. La grande majorité des morceaux de cet album se retrouvent dans ce schéma musical mais les gars savent y faire pour qu'on ne s'ennuie pas. Et ce, quelque soit le morceau que l'on a en tête, certes il y a des moments un peu moins forts mais ça reste malgré tout très bon.

Contre-pied avec "The Downside Of Progress" que l'on n'attendait pas vraiment, une minute dix secondes d'un bel intermède à la guitare. Ça permet de se remettre des parpaings envoyés par le groupe jusque là. Autant dire que dans la fosse ça va mouliner sec sur les titres massifs que propose le groupe sur "Masked Enemy" avec de bons breaks et un son lourd. Avec le dernier morceau qui a un air de "Fade To Black" de Metallica, on en oublie presque le reste. Retrouver ces morceaux acoustiques fait du bien, ça apporte un peu de changement même si ça peut ressembler à du remplissage pour certains. Mais on y voit surtout une autre facette du groupe, il laisse s'exprimer une autre partie de son identité. Mais n'ayez pas peur, 95% du disque c'est du gros son fait pour vous retourner la tête. Ce que j'aime dans ce disque c'est que certes on va à l'essentiel comme tout disque hardcore qui se respecte, mais pour autant, côté production et de manière générale, le groupe n'en fait pas des tonnes. Même si le son de la batterie est et reste trop sec et clinquant pour moi, mais c'est un détail, on a déjà entendu bien pire. En tous cas, on trouve ici un disque plutôt épuré, ce qui fait du bien. Chaque morceau reste un coup bien placé, agressif et bien dosé.

Avec 34 minutes pour 11 morceaux sur ce "Masked Enemy", chaque seconde compte ! Le tout est sorti sous le label WTF Records, que dire de plus ? À écouter d'urgence, un disque enragé, sincère, qui fait du bien ! Ils sont toujours bien présents sur le front ces Normands, il n'est jamais trop tard pour envoyer une bonne galette !


Antoine
Juin 2021




"The Gearwheels Of Time"
Note : 15,5/20

"A Silent Wound" est le nouvel EP de Primal Age sorti chez Deadlight Entertainment. Le groupe basé en region rouennaise fête cette année ses 20 ans d’existence. Groupe engagé auprès de la cause animal, entre autres, Primal Age a toujours été une référence dans le hardcore bien que leur son ait toujours été agrémenté d’une bonne touche de metal.

"A Silent Wound" débute avec le titre "The Whistleblowers VS W.H.O". Le titre démarre fort avec un tempo élevé. Très vite certains passages sonnent très "métalliques" tandis que la voix de Didier éructe violemment son désarroi face aux actions des politiques concernant la santé publique. Les guitares ont un son assez sombre. On reconnaît un petit passage qui sonne bien hardcore avec des backing vocals qui rendent vraiment bien. Le second titre éponyme "A Silent Wound" démarre avec une petite mélodie qui ne peut que préparer un déferlement de violence sonnore lorsque tout se met en place. Un petit break est là pour nous faire headbanguer et au moment où l’on pense que le titre se termine, une partie technique vient nous montrer que Primal Age n’est pas venu pour épiler les kiwis. A noter la présence de Felipe du groupe brésilien Confronto. Le troisième titre, "CountFeiters Of Science", continue sur la lancée du technique. La deferlante continue et ce titre semble être le plus complet tellement on ressent des influences metalcore à la At The Gates, ou plus metal avec des harmoniques artificielles. La voix est juste parfaite sur tous les titres. Avec le temps, Didier semble prendre un timbre plus sombre, ce qui colle parfaitement avec les instruments.

Enfin, un quatrième titre apparaît. "To Jeff..." est un titre dédicacé à Jeff Hanneman... de Slayer pour les plus jeunes. Les voix sont assurées par Koba de Loyal To The Grave et de Julien de Benighted. L’intro commence par un passage d’interview d’Hanneman qui explique que ce sont des mecs marrants mais dès qu’il s’agit de Slayer, il n’y en a que pour la haine. [SPOILER ALERT] Le medley reprend "South Of Heaven", "Reign In Blood", "Angel Of Death" et les différentes voix changent agréablement de celle d’un Tom Araya qui surprend moins, forcément.

Cet EP de Primal Age ne s’arrête pas à 3 titres et un medley de Slayer, car Primal Age c’est aussi un engagement écologique et tous les titres sont là pour vous permettre d’ouvrir les yeux. La santé, la déforestation ainsi que la science et ses abus sont les principales lignes visées. Sylvain du groupe mythique Seekers Of The Truth a lui aussi participé activement à la réalisation de cet EP. A noter aussi un artwork réalisé par Visual Injuries qui corrobore parfaitement les idées de Primal Age. On regrettera seulement qu’un EP de cette qualité soit trop court, et que nous aimerions bien écouter un format plus long… En attendant, il est toujours possible de voir Primal Age qui sillone l’hexagone pour vous.


Ben Godard
Avril 2017




"The Gearwheels Of Time"
Note : 15,5/20

En France on à l'habitude de dire que le vin se bonifie avec l'âge, et bien il en est de même pour Primal Age! Ils en ont fait du chemin les Normands et pourtant on ne peut pas dire qu'ils s'assagissent, bien au contraire ! L'artwork, dans les tons ocre, reste du Primal Age tout craché, une belle pochette en somme. Quelques bruits suspects, un bref riff en sourdine et d'un coup la bête est lâchée. Primal Age enflamme vos enceintes avec "A Fire Consumes My Heart". Le titre se passe, s'achève et on se rend compte qu'on vient de prendre une méchante gifle.

Les cinq coreux enchaînent avec "Eyes But No Sight Of Bleeding" dont le départ est annoncé par un roulement de batterie simple mais efficace. On notera la capacité des musiciens à faire des parties planantes et puissantes à la fois. "Genetically Murderer Organism" ou, le titre qui va officiellement user la touche "précédent" de votre platine. Pourquoi ? Tout simplement parce que l'intro est novatrice et jouissive. Une guitare en stéréo avec un effet bien utilisé pour une déflagration gigantesque ! Je m'arrête là et préfère vous laisser découvrir. On enchaîne avec un petit délire solo intitulé "Symphony Of Dreams" où un des musiciens nous offre un titre rafraichissant et posé, plus proche de la poésie que du hardcore. Après ces 1 minutes 40 de répit, "Nothing To Lose" s'élève pour, à grand renfort de double pédale et de riffs tantôt rapides tantôt lourds, vous secouer de haut en bas. On arrive à la moitié de l'album avec "My Dear Freedom" annoncé par quelques coups d'une caisse claire crue et fracassante. Un bon passage bien brutal comme on les aime en plein milieu du morceau ravira tous les amateurs du genre. Des cordes frémissantes entament "What Makes Us Submit Ourselves", rapidement rejoint par une batterie autoritaire pour finalement déboucher sur un riff à l'arrière goût de old-school. Le reste du titre est tout simplement bon, sans artifices. "Underworld" est un titre sévissant dans un hardcore un peu plus classique, dommage car l'intro est assez bonne avec une gratte à la distorsion sombre. Passons à "Opposite Forces" où le riff qui tourne et laisse sonner de grosse notes fera chauffer vos petites oreilles de manière exquise. "The Dead Shell" est un beau titre instrumental , de la mélancolie saupoudré de nostalgie pour vous faire changer d'univers trois petites minutes. Le morceau qui suit, "Hand Of Hope", aux sonorités d'avantages metal, déçoit un peu quand on a écouter tous ce qui l'a précédé. D'ailleurs on a un peu le même sentiment de déjà vu sur "The Eternal Struggle". Dommage. Enfin, et heureusement, cette galette s'achève sur "Dictation Of Beauty" qui fait vite oublier les deux morceaux précédents.

"The Gearwheels Of Time" c'est un enregistrement de très haut niveau pour une bonne leçon de hardcore! Primal Age sait nous faire plaisir en se faisant eux-mêmes plaisir et ça se sent. Un très bon album en somme et surtout n'oubliez pas d'écouter la phénoménale intro de "Genetically Murderer Organism" !


Kévin
Juin 2010




"A Hell Romance"
Note : 17/20

Environ 10 ans après la bombe "The Light To Purify" (sans compter la réédition en 2004), Primal Age nous revient avec son second opus "A Hell Romance", qui je le crois mérite de hisser le groupe aux sommets du hardcore Européen. Durant ces quelques années, le groupe s’est accordé une pause, incarnant pour certains la mise en avant du groupe Absone. C’est donc quelques années plus tard que Primal Age se reforme sur cet album 12 titres, tout en dorures et illustrations bibliques et c’est l’occasion de le dire car les dieux se sont bel et bien penchés sur cet album, je nomme ainsi Guillaume André (25 Ta Life, Right 4 Life…) pour le son et le mixage et Alan Douches (Sepultura, Converge…) pour le mastering. Le groupe poursuit son style d’origine, créant un savant mélange de hardcore et de metal aux riffs massacreurs, avec la double pédale omniprésente du batteur (ex-Fatal). Ca, on ne l’entend pas forcément à la première écoute, celle-ci d’ailleurs m’avait déçue, moi qui m’attendait à un retour inoubliable des acharnés végan, mais les écoutes suivantes m’ont conforté dans l’idée que Primal Age nous a sorti ici un très bon album HxC. On y reconnait un hardcore dans le style Kickback mais aussi des riffs plus metal à la Arkangel, un album extrêmement bien maitrisé, un peu répétitif certes, mais original, qui commence par une intro un peu glauque et s’achève par une outro acoustique qui calme l’auditeur. Alors au final, si vous voulez du bourrin, cet album est pour vous ! Et il est vrai qu’il doit bien y avoir du talent si Primal Age a déjà réussi à côtoyer les monstres du hardcore sur scène (Nostromo, Napalm Death, Madball…). Cet album se passe de mots au final, le hardcore est une musique à vivre, et cet album se réclame de violence.


Lenore
Novembre 2007




"The Light To Purify"
Note : 15/20

Primal Age revient, et ne compte pas verser dans la finesse : cette réédition de l’opus "The Light To Purify" regorge de passages plus inspirés et violents les uns que les autres, entre brutal hardcore à s’en déchirer les tympans et mosh parts diaboliques ! Le morceau d’introduction donne le ton, avec ses riffs assassins et sa section rythmique puissante. Une fois la machine lancée, difficile de stopper l’écoute sans séquelles, l’esprit hanté par tant de talent. Le travail de composition est plus qu’excellent, évitant les clichés pour se consacrer à une musique toute personnelle (nul doute qu’il y aura bientôt au sein de certaines formations HxC une touche "Primal Age"). Possédant déjà une renommée scénique imposante de par des dates avec Napalm Death, Converge, Caliban, Nostromo, etc… le combo enfonce aujourd’hui le clou, et devrait accéder rapidement au palmarès des meilleurs groupes de brutal hardcore Français, s’octroyant ainsi facilement la place laissée vacante par Inside Conflict, place qu’ils mériteraient d’ailleurs amplement.


Niaf
Mars 2006


Conclusion
A écouter : Suicide Intervention... (2007)

L'interview : xDimitrix & xDidierx

Le site officiel : www.facebook.com/primalage